Cela mortifia beaucoup la reine (это ужасно огорчило королеву; mortifier — смертельно огорчать
), mais elle eut quelques moments après (но у нее было некоторое время спустя) un bien plus grand chagrin (еще большее огорчение; chagrin, m — печаль), car la seconde fille (так как вторая девочка) dont elle accoucha (которую она родила) se trouva extrêmement laide (оказалась крайне некрасивой). «Ne vous affligez point tant (не сокрушайтесь так; s’affliger — сокрушаться), madame», lui dit la fée, «votre fille sera récompensée d'ailleurs (ваша дочь будет вознаграждена другими качествами; d'ailleurs — в другом месте), et elle aura tant d'esprit (у нее будет столько ума), qu'on ne s'apercevra presque pas (что почти не заметят = будет незаметно) qu'il lui manque de la beauté (что у нее недостает красоты).» — «Dieu le veuille (дай-то Бог: «Бог этого пусть хочет»), répondit la reine (ответила королева), «mais n'y aurait-il point moyen (но не имеется ли какой-либо возможности; moyen, m — средство) de faire avoir un peu d'esprit à l'aînée qui est si belle (дать: «заставить иметь» немного ума старшей, которая так красива)?»— «Je ne puis rien pour elle (я не могу ничего для нее; pouvoir — мочь
), madame, du côté de l'esprit (со стороны ума = что касается ума)», lui dit la fée (сказала ей фея), «mais je puis tout du côté de la beauté (но я могу все со стороны красоты), et comme il n'y a rien (и так как не имеется ничего) que je ne veuille faire pour votre satisfaction (чего я не хотела бы сделать для вашего удовлетворения), je vais lui donner (я собираюсь ей дать) pour don (в качестве подарка; don, m — дар) de pouvoir rendre beau (умение сделать красивым) qui lui plaira (того, кто ей понравится).»
Cela mortifia beaucoup la reine; mais elle eut quelques moments après un bien plus grand chagrin, car la seconde fille dont elle accoucha se trouva extrêmement laide. «Ne vous affligez point tant, madame», lui dit la fée; «votre fille sera récompensée d'ailleurs, et elle aura tant d'esprit, qu'on ne s'apercevra presque pas qu'il lui manque de la beauté.» — «Dieu le veuille», répondit la reine, «mais n'y aurait-il point moyen de faire avoir un peu d'esprit à l'aînée qui est si belle?» — «Je ne puis rien pour elle, madame, du côté de l'esprit», lui dit la fée, «mais je puis tout du côté de la beauté; et comme il n'y a rien que je ne veuille faire pour votre satisfaction, je vais lui donner pour don de pouvoir rendre beau qui lui plaira.»