Je la laissai partir. Seul, je pensai à cette fête et à ce changement d’humeur de Carmen. Il faut qu’elle se soit vengée déjà, me dis-je, puisqu’elle est revenue la première. Un paysan dit qu’il y avait des taureaux à Cordoue. Voilà mon sang qui bouillonne, et, comme un fou, je pars, et je vais à la place. On me montra Lucas, et, sur le banc contre la barrière, je reconnus Carmen. Il me suffit de la voir une minute pour être sûr de mon fait. Lucas, au premier taureau, fit le joli cœur, comme je l’avais prévu.
Il arracha la cocarde
44 du taureau et la porta à Carmen (он сорвал у быка кокарду и отнес ее Кармен;Il arracha la cocarde du taureau et la porta à Carmen, qui s’en coiffa sur-le-champ. Le taureau se chargea de me venger. Lucas fut culbuté avec son cheval sur la poitrine, et le taureau par-dessus tous les deux. Je regardai Carmen, elle n’était déjà plus à sa place. Il m’était impossible de sortir de celle où j’étais, et je fus obligé d’attendre la fin des courses. Alors j’allai à la maison que vous connaissez, et je m’y tins coi toute la soirée et une partie de la nuit. Vers deux heures du matin Carmen revint, et fut un peu surprise de me voir.
– Viens avec moi, lui dis-je
(ступай со мной, – сказал я ей).– Eh bien! dit-elle, partons
(что ж, – сказала она, – едем)!