Читаем Le Retour du Roi полностью

Et Aragorn, l’entendant, se retourna et dit : « Précisément, car dans la langue haute de jadis, je suis Elessar, la Pierre-elfe, et Evinyatar, le Renouveleur » ; et il souleva de sa poitrine la pierre verte qui y reposait. « Mais ma maison sera celle de l’Arpenteur, si jamais elle voit le jour. Dans la langue haute, cela ne sonnera pas si mal, et je serai Telcontar comme tous ceux issus de ma personne. »

Sur ce, ils passèrent à l’intérieur ; et tandis qu’ils se dirigeaient vers les chambres où étaient soignés les malades, Gandalf raconta les exploits d’Éowyn et de Meriadoc. « Car, dit-il, je suis resté longtemps à leur chevet, et au début, ils parlaient beaucoup dans leurs rêves, avant de sombrer dans ces ténèbres mortelles. Il m’est aussi donné de voir bien des choses de loin. »

Aragorn alla d’abord au chevet de Faramir, puis d’Éowyn, et enfin de Merry. Après avoir étudié le visage des malades et constaté leurs maux, il soupira. « Il me faudra ici employer tout le pouvoir et l’habileté dont je suis doué, dit-il. Ah ! si seulement Elrond était ici ; car c’est l’aîné de toute notre race, et il détient le plus grand pouvoir. »

Et Éomer, le voyant en même temps triste et las, lui dit : « Assurément, vous devriez d’abord vous reposer, ou du moins prendre quelque nourriture ? »

Mais Aragorn répondit : « Non ; car pour ces trois-là, et pour Faramir surtout, il ne reste que très peu de temps. Il faut agir sans tarder. »

Il appela alors Ioreth et lui demanda : « Vous avez provision des herbes guérisseuses, ici dans cette Maison ? »

« Oui, seigneur, répondit-elle ; mais pas pour tous ceux qui en auront besoin, si vous voulez mon avis. Mais pour sûr, je ne vois pas où nous pourrions en trouver davantage ; car toutes choses viennent à manquer en ces jours affreux, avec tous les feux et les incendies, et les garçons de courses qui se font rares, et toutes nos routes qui sont bloquées. Ma foi, on ne compte plus les jours depuis qu’un seul voiturier du Lossarnach s’est présenté au marché ! Mais dans cette Maison, on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a, comme votre seigneurie ne peut manquer de le savoir. »

« Je jugerai de cela quand j’aurai vu, dit Aragorn. Mais autre chose manque, le temps pour parler. Avez-vous ici de l’athelas ? »

« Pour sûr, je n’en sais rien, seigneur, répondit-elle ; du moins pas sous ce nom-là. Je vais aller demander au maître herboriste : il connaît tous les noms anciens. »

« Elle se nomme également feuille au roi, dit Aragorn ; peut-être la connaissez-vous sous ce nom, car c’est ainsi qu’on l’appelle de nos jours dans les campagnes. »

« Oh, je vois ! dit Ioreth. Eh bien, si vous l’aviez dit d’entrée, j’aurais pu renseigner votre seigneurie. Non, nous n’en avons pas, pour sûr. Ma foi, je n’ai jamais entendu dire qu’elle eût une quelconque vertu ; en fait, je disais souvent à mes sœurs quand nous en trouvions dans les bois : “Feuille au roi, que je disais, c’est-y pas étrange comme nom ; je me demande pourquoi c’est ainsi qu’on l’appelle, car si j’étais roi, j’aurais des plantes plus éclatantes dans mon jardin.” Mais elle a une douce odeur quand on l’écrase, n’est-il pas vrai ? Douce n’est pas le mot : saine serait plus juste, peut-être. »

« Saine, précisément, dit Aragorn. Et maintenant, ma chère dame, si vous aimez le seigneur Faramir, courez aussi vite que votre langue et trouvez-moi de la feuille au roi, s’il y en a une seule dans la Cité. »

« Et sinon, dit Gandalf, je chevaucherai au Lossarnach, prenant Ioreth derrière moi, et elle me conduira dans les bois, mais pas chez ses sœurs. Et Scadufax lui enseignera la hâte. »

Ioreth partie, Aragorn pria les autres femmes de faire chauffer de l’eau. Puis il serra la main de Faramir dans la sienne, et il posa son autre main sur le front du malade, trempé de sueur. Mais Faramir ne bougea pas et ne fit aucun signe : il semblait à peine respirer.

« Il est presque à bout, dit Aragorn en se tournant vers Gandalf. Mais cela ne vient pas de la blessure. Voyez ! elle se cicatrise. S’il avait été atteint de quelque trait des Nazgûl, comme vous l’avez cru, il serait mort dans la nuit. Cette blessure a dû lui être infligée par une flèche des Sudrons, je suppose. Qui l’a retirée ? L’a-t-on gardée ? »

« C’est moi qui l’ai fait, dit Imrahil, et j’ai étanché le sang. Mais je ne l’ai pas conservée, car nous avions beaucoup à faire. C’était, si mes souvenirs sont bons, une flèche exactement semblable à celles qu’utilisent les Sudrons. Mais j’ai cru qu’elle venait des Ombres d’en haut, sans quoi sa blessure et son mal étaient incompréhensibles ; car la blessure n’est pas profonde, ni vitale. Comment donc l’expliquez-vous ? »

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