Читаем L’Histoire de France pour les Nuls полностью

Parmi ceux qui entourent de leurs conseils avisés Charles VII se trouve Jacques Cœur. Cet homme d’affaires est né à Bourges en 1395. C’est le fils d’un pelletier qui profite de la présence de Charles VII dans sa ville en 1418 pour s’introduire par son mariage dans les finances royales. Charles VII remarque ses astucieuses façons de travailler, qui se situent souvent à la limite de l’honnêteté, mais qu’importe, le roi a besoin d’argent. Jacques Cœur organise le commerce avec les pays lointains du Levant, et en 1439, il devient grand argentier du roi. Il lance de nombreuses entreprises commerciales et industrielles : exportation de drap, de bois, d’armes, de métaux, importations d’épices, de soie, de coton, de tapis, de pierres précieuses…

Fin de partie pour l’atout Cœur

Tout cela lui permet, parce qu’il se sert au passage ou qu’il exige d’énormes pots-de-vin, de se bâtir une fortune colossale ! Il vit dans un luxe inouï. Sa puissance devient telle qu’il assure sur sa propre fortune le financement de la reconquête normande contre les Anglais. Mais il fait des jaloux, et surtout des débiteurs dont le roi fait partie ! Beaucoup de grands du royaume lui doivent des sommes colossales. On l’accuse alors de s’emparer des terres de ceux qu’il ruine, de faire du trafic d’armes avec l’Égypte, d’être l’amant d’Agnès Sorel… Il est arrêté en juillet 1451, emprisonné et torturé au château de Poitiers. Charles VII en profite pour s’emparer de tous ses biens ! Condamné à mort en 1453, il s’évade en 1454, rejoint le pape, et part combattre les Turcs. Il meurt à Chio en 1455.


Naissance de l’impôt moderne

En cas de conflit, les troupes étaient entretenues par un impôt spécial : la taille des gens de guerre. Le conflit terminé, cette taille n’était plus exigée. En 1451, une réforme inspirée par Jacques Cœur va donner naissance à l’imposition moderne : on habitue les habitants à payer l’impôt chaque année, sans qu’il serve forcément à l’entretien de l’armée. Habitude conservée jusqu’à nos jours.


Charles VII chasse les Anglais

Jeanne voulait « bouter les Anglais hors de France ». Charles VII va s’y employer consciencieusement, jusqu’à ce que le dernier soit dehors…

15 avril 1450 : Formigny, morne plaine…

La cavalerie française se prépare à affronter les Anglais. Va-t-elle encore tomber dans leurs pièges ? La reconquête de la Normandie que finance Jacques Cœur est marquée par une bataille décisive où la stratégie fait enfin son apparition, reléguant dans l’histoire de l’héroïsme individuel les pratiques des chevaliers de Crécy, Poitiers ou Azincourt. Cette bataille se déroule à Formigny, entre Isigny et Bayeux, le 15 avril 1450. Les Anglais – commandés par Kyriel qui espère le secours de Sommerset – sont persuadés que les Français – commandés par Clermont qui espère le secours de Richemont – vont encore charger à l’aveuglette. Ils installent, pour briser les galops de l’attaque, des pieux fichés en terre. Ils disposent comme d’habitude leurs archers qui se préparent déjà à viser les naseaux des chevaux. Mais vers midi, une pluie de boulets s’abat sur les archers, décime les premières lignes ennemies. Avec leurs couleuvrines et leurs bombardes, les Français continuent de pilonner les Anglais surpris qui décident de monter à l’assaut de ces bouches à feu.

Soudain, joyeux, il dit…

L’Anglais Kyriel lance ses troupes dans un combat indécis. Il attend ses renforts avec impatience. Soudain, joyeux, il dit : « Sommerset ! » C’était Richemont ! L’espoir change de camp, le combat change d’âme, la mêlée en hurlant grandit comme une flamme. La batterie française écrase leurs carrés. La plaine où frissonnent les drapeaux déchirés, n’est plus, dans les cris des mourants qu’on égorge, qu’un gouffre flamboyant, rouge comme une forge, gouffre où les régiments, comme des pans de murs, tombent, ou se couchent comme des épis mûrs… Bref, ce 15 avril 1450, les Français remportent une victoire éclatante – et si vous n’avez pas reconnu, dans les lignes qui précèdent, la parodie du poème de Victor Hugo « Waterloo », tant pis pour vous !

Talbot reprend du service à 80 ans !

Reste la Guyenne, c’est-à-dire la province d’Aquitaine aux vins délicieux. Les Anglais n’ont pas l’intention de l’abandonner. Mais ils se sentent bien seuls pour faire face à la reconquête française. En effet, à Londres, la noblesse se déchire autour d’un Henri VI trop faible – c’est la guerre des Deux-Roses. Les villes de Guyenne se rendent alors une par une pour éviter des carnages. Mais soudain, c’est le revirement : une délégation de Bordelais qui refusent de payer l’impôt exigé par Charles VII est envoyée en Angleterre pour demander des renforts. Ces renforts anglais arrivent, commandés par Talbot que Jeanne d’Arc vainquit à Orléans et qui, à quatre-vingts ans, reprend du service !

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