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En 1550, Guillaume du Prat, évêque de Clermont, permet aux jésuites de s’installer dans son hôtel épiscopal rue de la Harpe. Dix ans plus tard, il leur lègue 6 000 livres afin qu’ils acquièrent l’Hôtel de la Cour de Langres, rue Saint-Jacques. Cet hôtel devient le premier Collège de la Société de Jésus. Il ouvre en octobre 1563. Son succès est immédiat. Les Parisiens et le Parlement le désignent sous le nom de Collège de Clermont. Ce Collège de Clermont, après bien des péripéties, deviendra en 1683 le collège Louis-le-Grand, puis, sous l’Empire, le lycée Louis-le-Grand, nom qu’il porte encore aujourd’hui.


Catholiques et protestants face à face

Le roi François II n’est pas plus sot qu’un autre, il se montre même plutôt intelligent en déléguant à sa mère Catherine de Médicis tous les pouvoirs. Celle-ci va les partager avec les oncles de Marie Stuart, François de Guise et le cardinal Charles de Lorraine, chefs du parti catholique. En face d’eux, les protestants conduits par Louis de Condé et son frère, Antoine de Bourbon qui est roi de Navarre, et les Coligny. La réforme ne va cesser de gagner du terrain, le calvinisme s’installe peu à peu, mais les catholiques réagissent avec une violence que vont imiter leurs adversaires.

Au bûcher, Michel Servet !

Depuis que nous l’avons laissé réfugié à Bâle, Jean Calvin a fait son chemin, il s’est installé à Genève où il fait respecter une discipline de fer. Et quiconque s’oppose à ses conceptions en matière de religion est tout simplement brûlé. C’est ce qui est arrivé à un médecin et philosophe célèbre, Michel Servet, qui, attaqué à Paris pour la liberté de sa réflexion humaniste, s’en va à Genève où il pense trouver compréhension et tolérance. Hélas, il ose contredire le grand Jean Calvin, en niant le péché originel ! Allez hop ! Au bûcher, Michel Servet ! Le 27 octobre 1553, ses illusions partent en fumée. Jean Calvin a-t-il des excuses ? Peut-on alléguer le fait qu’il souffre de goutte, de coliques néphrétiques, d’insupportables migraines, de fièvres à répétition, d’hémorragies qui lui font cracher le sang ? Peut-être. Peut-être pas !

La doctrine de Jean Calvin se répand

Toujours est-il qu’en France le calvinisme – la doctrine de Jean Calvin – séduit de plus en plus, surtout les gens de la ville, les élites, les négociants, les artisans, les juristes, les médecins, beaucoup de gens d’Église aussi qui trouvent dans cette nouvelle façon de traiter leur spiritualité une exigence morale qui les satisfait, les écarte des excès de l’Église catholique, de ses erreurs, de la vulgarité et de l’ignorance de ses prêtres. De grandes familles se sont converties au calvinisme : les Condés et les Bourbons – Antoine de Bourbon, notamment, roi de Navarre et père du futur Henri IV –, et ils donnent l’exemple. De même que les princes allemands voyaient d’un bon œil la doctrine de Luther qui pouvait leur permettre de s’emparer des biens de l’Église, les aristocrates désargentés, des bourgeois adhèrent au calvinisme avec une arrière pensée identique : si les biens de l’Église sont abandonnés par Rome, on ne sait jamais…

1560 : cent conjurés pendus au balcon d’Amboise

En 1560, on dénombre plus de deux millions de protestants en France ! Plus de 1 200 églises se sont implantées au nord et au sud. Tout le territoire est concerné par la propagation des idées nouvelles, même si la France paysanne dans son ensemble ne se soucie guère de ces tribulations qui ne font pas le poids au regard de leur fidélité au catholicisme traditionnel. Les protestants de France se décident à franchir une étape supplémentaire, leur plan est simple : ils veulent, dans un premier temps, enlever le roi François II au château d’Amboise, pour le soustraire à la tutelle des chefs catholiques, les Guise. Dans un deuxième temps, les Guise seront arrêtés, et Louis de Condé, chef des protestants, deviendra roi de France. Ni plus ni moins ! Hélas pour les Huguenots, le complot est découvert et les cent conjurés sont pendus au grand balcon de fer du château d’Amboise !


Huguenots

C’est ainsi qu’on appelle les protestants depuis 1532 ; le mot huguenot vient de l’allemand eidgenossen qui signifie confédérés, associés pour un même objectif, par les mêmes idées.

Condé condamné à mort

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