Читаем L’Histoire de France pour les Nuls полностью

Le 22 mars 1594, Henri et sa suite empruntent donc prudemment la Porte Neuve. Les clés de la ville leur sont remises. Bientôt, les Parisiens qui sont las des excès des catholiques font un triomphe à leur nouveau roi ! Cependant, l’Espagne n’est toujours pas convaincue par la bonne foi et le bon droit du nouveau roi de France. Il faut qu’Henri IV batte les troupes espagnoles et celles des ligueurs à Fontaine-Française le 5 juin 1595, et en plusieurs autres places, avant qu’en mai 1598 soit signé avec l’Espagne le traité de Vervins qui rétablit les clauses du traité de Cateau-Cambrésis. Un mois auparavant, le 13 avril, Henri avait signé l’édit de Nantes – ville où il avait reçu un accueil triomphal. Cet édit accordait aux protestants un véritable statut, quasi définitif. Henri pouvait enfin se sentir maître en son royaume.


Les jésuites expulsés en 1594

Le soir du 27 décembre 1594, Henri IV se dirige vers l’hôtel du Bouchage à Paris, où vit Gabrielle d’Estrées. Ce n’est pas un amant discret : c’est en cortège qu’il se rend chez sa belle, avec de nombreux gentilshommes qui portent des torches. Il est vrai qu’à l’époque, se promener seul, de nuit, dans la capitale pouvait relever de la tentative de suicide. Pendant qu’ils marchent, un jeune homme de dix-neuf ans, Jean Chastel, se glisse aux premiers rangs, et, lorsque le convoi s’arrête aux portes de l’hôtel, ce jeune homme sort de son vêtement un couteau dont il frappe Henri IV. Le coup a atteint la lèvre du roi et lui a cassé une dent. Le coupable est aussitôt arrêté.

On s’aperçoit que ce Jean Chastel a été élève chez les jésuites. Une perquisition permet de trouver au collège de Clermont des libelles virulents contre le pouvoir royal. Aussitôt, il est décidé que les jésuites doivent être expulsés de France, mis à part deux d’entre eux qui semblent complices de Chastel et sont pendus. Chastel, quant à lui, subit le programme complet du supplice des régicides dont le point culminant est l’écartèlement final qui rassemble toujours des foules considérables ! En 1603, Henri IV autorise les jésuites à revenir en France.

13 avril 1598 : l’édit de Nantes

Voici l’essentiel des quatre-vingt-douze articles de l’édit de Nantes qui va permettre aux catholiques et aux protestants de vivre ensemble, enfin !


La liberté de conscience est étendue dans tout le royaume, sauf à Paris et dans une grande partie de la Bretagne.

L’exercice du culte réformé est libre dans une ville par baillage ou sénéchaussée, ainsi qu’au domicile du seigneur haut-justicier.

Les Réformés ne seront pas privés de leurs droits civils.

Ils peuvent ouvrir des académies.

Cent cinquante lieux de refuge leur sont accordés, dont cinquante et une places de sûreté.

Ces places de sûreté pourront être défendues par une armée potentielle de 30 000 soldats.

Une dotation de 45 000 écus est prévue pour le traitement des pasteurs.


Sully, son labourage et son pâturage…

Le royaume est dévasté par près de quarante ans de guerres de religion. Henri IV décide de redresser l’économie. Pour atteindre cet objectif, il va être aidé par un ami fidèle et dévoué qui va traquer tous ceux qui font des dépenses excessives, lançant, en quelque sorte, la chasse au gaspi…

Dans les rues en sang, un enfant de douze ans…

Le 24 août 1572, dans les rues de Paris ensanglantées, parcourues de fous furieux qui tuent les huguenots, un jeune garçon d’une douzaine d’années marche d’un bon pas. Il fixe le bout de ses souliers pour éviter le spectacle de la rue jonchée de cadavres, le regard des monstres, l’épée, le poignard ou la hache à la main. Il est enveloppé de sa cape d’écolier, tient sous son bras son livre d’heures. Qu’un exécuteur de fortune découvre qu’il est protestant et le voilà occis comme les autres ! Mais le jeune garçon parvient sans être reconnu par quiconque au collège de Bourgogne où il étudie. Le supérieur l’y cache pendant quatre jours, le temps que la tuerie se termine. Ce jeune garçon s’appelle Maximilien de Béthune.

Maximilien de Béthune, l’ami de trente ans

Quelques jours plus tard, il rencontre Henri de Navarre, épargné grâce à Charles IX – rappelez-vous : « La mort ou la messe ! » Ils sympathisent, deviennent amis. Une amitié indéfectible qui ne se démentira plus ! En effet, Maximilien suit Henri partout, à sa cour de Nérac comme au combat où il fait preuve d’une bravoure peu commune. En 1587, à la bataille de Coutras, il est blessé. À Ivry-la-Bataille, il est blessé de nouveau. À Chartres, en 1592, nouvelle blessure ! À la mort de son père et de son frère aîné, il devient baron de Rosny – ce n’est qu’en 1606 qu’il est duc et pair de Sully.

Labourage et pâturage…

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