Читаем L’Histoire de France pour les Nuls полностью

Anarchiste, Bonnot ? Plutôt l’homme d’une idée, l’idée du théoricien du groupe, un certain Kilbatchiche, fils d’immigrés russes né à Bruxelles. L’anarchie théorique qu’il développe est transformée par Bonnot en actes criminels. Les deux hommes rompent leurs relations. Bonnot s’enfonce dans le crime. Kilbatchiche, à l’issue du procès du 28 février 1913 – Raymond la Science et l’Homme à la carabine sont condamnés à mort, l’armoire à glace aux travaux forcés à perpétuité –, écope de cinq années de réclusion. Libre, il deviendra l’écrivain Victor Serge, collaborateur de Trotski. Il mourra en 1940, à Mexico.

1906 : le premier flic de France

« Je suis le premier flic de France ! » Qui parle ainsi de lui-même ? George Clemenceau, ministre de l’Intérieur en 1906 ! Et il le démontre : les syndicalistes révolutionnaires qui se sont proclamés politiquement indépendants veulent aller droit au but, et prendre le pouvoir, par tous les moyens, même et surtout par la violence. Il faut, disent-ils, agir contre le patronat, et non contre une façade parlementaire qui n’est qu’un leurre. Et pour agir contre le patronat, la seule action, c’est la grève générale.

1908 : les fonctionnaires interdits de grève

Pendant quatre ans, les syndicats qui ont développé une tendance anarchiste vont tenter de s’emparer du pouvoir. Mais Clemenceau, président du Conseil, est là : il donne des ordres précis aux préfets qui les appliquent et font tirer sur les manifestants lorsqu’ils menacent l’ordre public. En juillet 1908, à Draveil et à Villeneuve-Saint-Georges, les dragons et les cuirassiers chargent, et font plus de 10 morts et 200 blessés ! Les postiers, les instituteurs se mettent en grève à leur tour. La réaction des députés est immédiate : sur les conseils de Clemenceau, ils votent une loi interdisant le droit de grève aux fonctionnaires.


Briand la répression, Caillaux la paix, Poincaré la guerre

Jusqu’en 1914, l’idée ne cesse d’obséder tous les gouvernements : il faut reprendre à l’Allemagne l’Alsace et la Lorraine ! Caillaux réussit à maintenir la paix. Poincaré, qui le remplace, renforce les alliances avec l’Angleterre et la Russie. Bientôt, la guerre éclate.

5 avril 1910 : la retraite à soixante-cinq ans

Les ouvriers perdent confiance en Clemenceau. Il est remplacé par Aristide Briand en 1909. C’est un ami de Jaurès avec qui il a fondé le Parti socialiste français (PSF) qui s’oppose aux doctrinaires marxistes, tel Jules Guesde, un socialiste indépendant qui n’a pas accepté la création de la SFIO. Aussitôt qu’il devient président du Conseil, il fait voter des lois afin d’améliorer le sort des ouvriers. Du 26 mars au 5 avril 1910, la loi sur la retraite des ouvriers est discutée par les députés. Adoptée par 365 voix contre 4, elle est promulguée le 5 avril : l’âge de la retraite est fixé à soixante-cinq ans. Le régime s’applique à tous les salariés gagnant moins de 3 000 francs par an. Son financement est assuré par les cotisations des salariés et des patrons. Bonnes intentions d’un côté, répression de l’autre : Briand refuse la grève des cheminots, il prononce leur réquisition dans l’intérêt national. Des émeutes sanglantes se produisent, de nouvelles grèves surviennent. Désavoué, Briand se retire le 27 février 1911.

1911 : Caillaux contre la guerre

Le nouveau président du Conseil s’appelle Joseph Caillaux. C’est un républicain de droite qui est passé à gauche et qui milite pour une entente avec l’Allemagne. En 1911, il évite de justesse la guerre : une canonnière allemande est pointée sur Agadir afin de contester l’influence de la France au Maroc ! Caillaux, à l’insu de son ministre des Affaires étrangères, réussit à calmer le jeu. Il signe des accords de compensation avec l’Allemagne. La guerre est évitée, mais Painlevé et Clemenceau l’attaquent violemment à la Chambre, et il doit démissionner en 1912. Les modérés succèdent aux radicaux. Le 17 janvier 1913, Raymond Poincaré est élu président de la République. C’est un Lorrain, né à Bar-le-Duc en 1860. À dix ans, il a été un jeune témoin traumatisé par l’occupation prussienne dans sa ville.

1913 : trois ans de service militaire

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