Читаем L’Histoire de France pour les Nuls полностью

Oui, mais il faut bien un déclencheur à ce conflit que tout le monde sait proche, et dont personne ne connaît ni le jour, ni l’heure. Le déclencheur, c’est un étudiant serbe : Gravilo Princip. Il appartient à une organisation terroriste, la Main noire. Le 28 juin 1914, il assassine l’archiduc héritier de la double monarchie d’Autriche-Hongrie, François-Ferdinand, et son épouse, la duchesse de Hohenberg, au cours d’un voyage qu’ils effectuent à Sarajevo. Aussitôt, c’est l’engrenage : l’Autriche accuse la Serbie d’avoir organisé cet attentat. Le 30 juillet, afin de défendre son allié serbe, le tsar donne l’ordre de mobilisation générale à ses troupes, et cela malgré les conseils de prudence de la France. L’Allemagne lance alors un ultimatum à la Russie, lui demandant de cesser cette mobilisation. Le 1er août, l’ultimatum est rejeté, l’Autriche déclare la guerre à la Russie. Le même jour, le tocsin sonne partout en France pour annoncer la mobilisation générale.

L’explosion

Ce 1er août 1914, les hommes, dans les campagnes effectuent les moissons. Ils laissent leurs faux, les blés sous le soleil. Des centaines de milliers de jeunes gens – ils seront le 18 août, la mobilisation terminée, 1 700 000 –, ruraux ou citadins sont prêts en quelques jours et se préparent à partir à la rencontre de l’armée allemande. Où ? Personne ne le sait vraiment. Le 2 août, l’Allemagne a adressé un ultimatum à la Belgique, pourtant neutre, afin d’obtenir le libre passage de ses troupes qui ont déjà atteint le Luxembourg. L’Angleterre demande à l’empereur Guillaume II de renoncer à l’invasion de la Belgique. Il refuse. Le lendemain, 3 août, prétextant le survol par des avions français des villes de Karlsruhe et Nuremberg sur lesquelles auraient été lâchées des bombes, l’Allemagne déclare la guerre à la France. Le 4 août, les armées allemandes envahissent la Belgique, le roi des Belges Albert Ier se met à la tête de ses troupes. Le 5 août, la Grande-Bretagne déclare la guerre à l’Allemagne. Enfin, le 11 août, la France déclare la guerre à l’Autriche-Hongrie ! Les armes ont le champ libre !


4 août : l’union sacrée

La guerre, qui la fait ? Tous les Français, de toutes les tendances politiques. Dès la fin de juin, après l’attentat de Sarajevo, l’atmosphère de réconciliation domine, les divergences politiques disparaissent sous la nécessité de faire face à un ennemi dont l’arrivée en France est imminente. La CGT, opposée à la guerre, vient de perdre son orateur le plus enflammé, le plus opposé au conflit : Jean Jaurès qui a été abattu par un exalté, Raoul Vilain, le 31 juillet à 21 h 40, au Café du Croissant, rue Montmartre. Dans la nuit même, le comité confédéral du syndicat repousse l’ordre de grève générale et déclare que tous les socialistes feront leur devoir : ils iront se battre ! Dans l’après-midi du 4 août, Poincaré, le président de la République, déclare dans le discours qu’il prononce devant les députés : « La France sera défendue par tous ses fils dont rien ne brisera, devant l’ennemi, l’union sacrée. »


1914 : la guerre de mouvement

Les Français et les Allemands croyaient à une guerre courte et joyeuse. Dès la fin de 1914, ils pressentent que sa durée ne peut plus s’évaluer en mois : ce n’est pas parce que l’armée française est entrée dans Mulhouse – d’ailleurs rapidement reprise par les Allemands – que l’Alsace est libérée ! Après la guerre de mouvement où les ennemis cherchent à se déborder, viendra la longue guerre de position.


Le plan XVII de Joffre en échec

Joffre ne l’avait pas prévu, ou du moins il avait pensé que les Allemands n’oseraient pas le faire : la Belgique est envahie, la voie vers Paris est ouverte…

De Gaulle sur le pont !

Joffre avait pourtant préparé un plan – le plan XVII – qui intégrait la neutralité de la Belgique : les Allemands ne pouvaient utiliser son territoire. Aussi a-t-il concentré ses forces dans l’est – Belfort, Nancy, Montmédy, Bar-le-Duc. Il prévoit de couper en deux l’armée allemande, rééditant, en plus grand, la stratégie de Napoléon Ier à Austerlitz. Mais Alfred von Schlieffen – dès 1898 ! – avait prévu lui aussi sa stratégie pour entrer en France. Modifié par von Moltke, le généralissime des armées allemandes, ce plan violait la neutralité belge, trompant du même coup Joffre et ses troupes. L’armée française cependant tente de faire face, malgré ses faibles effectifs déployés dans le nord : le 13 août, le 33e régiment d’infanterie, qui compte dans ses rangs le lieutenant Charles de Gaulle, entre en Belgique. Le 15, ce régiment arrive à Dinant – la capitale belge du travail du cuivre, la dinanderie – et s’engage sur le pont qui franchit la Meuse. Le lieutenant de Gaulle y est blessé. Transporté à Paris, il est opéré à l’hôpital Saint-Joseph. Le 20 août, les troupes allemandes entrent dans Bruxelles.


Le feu tue !

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