Читаем L’Histoire de France pour les Nuls полностью

À partir de 1950, l’économie française va connaître un développement rapide. Les naissances augmentent : la population passe de quarante millions d’habitants en 1946 à quarante-cinq millions en 1958. C’est l’effet de ce qu’on appelle le baby-boom. La guerre commence à s’éloigner, et à laisser la place à la coopération européenne. Le 9 mai 1950, sur une idée de Jean Monnet, le ministre des Affaires étrangères, Robert Schuman, propose la mise en commun des ressources en charbon et en acier de la France et de l’Allemagne. Le 18 avril 1951, la CECA (Communauté européenne du charbon et de l’acier) voit le jour ; elle comprend la France, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg – ces trois derniers pays formant le Benelux. En mars 1957, le traité de Rome qui fonde la Communauté européenne est signé par ces six pays.


Dien-Bièn-Phu, le 7 mai 1954

La Seconde Guerre mondiale favorise, en Indochine, l’émergence d’un homme politique formé au communisme en France : Ho-Chi-Minh. Il crée un front de résistance au colonialisme dans son pays qui s’identifie alors à la cause communiste : le Viêt-minh. Profitant de la confusion qui règne en France et en Europe en 1945, il proclame l’indépendance du Viêt Nam à Hanoi, jugeant inadmissible l’exploitation économique de son peuple par les Français. Les responsables politiques, en France, hésitent sur l’attitude à adopter, certains préférant la négociation à l’affrontement. Celui-ci intervient cependant sous la forme du bombardement de Haiphong, le 23 novembre 1946. Ho-Chi-Minh prend le maquis, la guerre commence le 19 décembre suivant.

Après 1949, les Vietnamiens, qui utilisent une forme de guérilla très efficace, bénéficient de l’aide de la Chine communiste. Cette guerre apparaît alors comme le double fer de lance de la guerre froide – les États-Unis venant en aide à la France. L’armée française subit des revers successifs. En janvier 1954, plus de 12 000 soldats sont encerclés par le Viêt-minh dans la plaine de Dien-Bièn-Phu, choisie comme point de fixation par les Français afin d’épuiser les forces ennemies. En réalité, ce sont les Français qui subissent un désastre et doivent se rendre le 7 mai 1954. Sur les 12 000 hommes, 5 000 sont morts, 5 000 autres, prisonniers, mourront dans les semaines qui suivront.

Pierre Mendès-France parvient en un mois à la signature des accords de Genève : le 17e parallèle partage le Viêt Nam en deux. Au nord, la République démocratique, de régime communiste, et au sud, un régime proaméricain, les États-Unis prenant la relève de la France. Le Laos et le Cambodge deviennent indépendants. Les derniers soldats français quittent Hanoi le 9 octobre 1954. Le 5 février 1955, après s’être fréquemment opposé au parlement, Mendès-France démissionne.

En Afrique, la Tunisie et le Maroc deviennent indépendants en 1956, les États africains le sont en 1960, conservant avec la France de solides liens politiques, économiques et culturels.


1952 : Antoine Pinay, l’homme au chapeau

En 1952, le président du Conseil qui succède au gouvernement d’Edgar Faure – qui voulait augmenter les impôts de 15 % – s’appelle Antoine Pinay. Presque aussitôt sa nomination, il trouve un excellent moyen de drainer de l’argent : l’émission de l’emprunt qui porte son nom, un emprunt à 3,5 %, indexé sur l’or, mais surtout exonéré des droits de succession ! C’est la ruée sur cet emprunt Pinay qui permet à « l’homme au chapeau » de restaurer le franc, d’endiguer l’inflation et de réduire les dépenses publiques. Pinay deviendra, au fil du temps, un thaumaturge – un faiseur de miracles – qu’on va consulter comme un oracle dès que la monnaie se convulsionne. En attendant, son cabinet est bientôt renversé. En 1958, il devient ministre des Finances. Son action aboutit en 1960 à la création du nouveau franc : cent francs ne valent plus qu’un franc. Outre l’efficacité économique de cette mesure, il faut admettre que ses conséquences sur les capacités personnelles des Français en arithmétique ne furent pas négligeables…


Le début de la guerre d’Algérie

Des attentats en 1954 en Algérie, la rébellion armée qui s’étend en Kabylie et dans le Nord-Constantinois : la guerre d’Algérie commence…

1ernovembre 1954 : la création du FLN

Le 1er novembre 1954, des Algériens créent un Front de libération nationale (FLN) et réclament l’indépendance de leur pays en commençant une série de sabotages, d’attaques de bâtiments civils et militaires, d’attentats. Le gouvernement de Pierre Mendès-France – François Mitterrand étant ministre de l’Intérieur – prend des mesures de sécurité et propose des réformes. Mais, entre le 20 et le 31 août, le FLN de la région du nord de Constantine attaque une trentaine de centres européens. Il y a 123 morts – dont 71 européens. Ce massacre provoque une rupture totale entre Européens et Algériens.

Перейти на страницу:

Все книги серии Pour les Nuls

Похожие книги

Аламут (ЛП)
Аламут (ЛП)

"При самом близоруком прочтении "Аламута", - пишет переводчик Майкл Биггинс в своем послесловии к этому изданию, - могут укрепиться некоторые стереотипные представления о Ближнем Востоке как об исключительном доме фанатиков и беспрекословных фундаменталистов... Но внимательные читатели должны уходить от "Аламута" совсем с другим ощущением".   Публикуя эту книгу, мы стремимся разрушить ненавистные стереотипы, а не укрепить их. Что мы отмечаем в "Аламуте", так это то, как автор показывает, что любой идеологией может манипулировать харизматичный лидер и превращать индивидуальные убеждения в фанатизм. Аламут можно рассматривать как аргумент против систем верований, которые лишают человека способности действовать и мыслить нравственно. Основные выводы из истории Хасана ибн Саббаха заключаются не в том, что ислам или религия по своей сути предрасполагают к терроризму, а в том, что любая идеология, будь то религиозная, националистическая или иная, может быть использована в драматических и опасных целях. Действительно, "Аламут" был написан в ответ на европейский политический климат 1938 года, когда на континенте набирали силу тоталитарные силы.   Мы надеемся, что мысли, убеждения и мотивы этих персонажей не воспринимаются как представление ислама или как доказательство того, что ислам потворствует насилию или террористам-самоубийцам. Доктрины, представленные в этой книге, включая высший девиз исмаилитов "Ничто не истинно, все дозволено", не соответствуют убеждениям большинства мусульман на протяжении веков, а скорее относительно небольшой секты.   Именно в таком духе мы предлагаем вам наше издание этой книги. Мы надеемся, что вы прочтете и оцените ее по достоинству.    

Владимир Бартол

Проза / Историческая проза