La première fois qu’on entend parler des Francs, c’est au milieu du IIIe
siècle. Le tribun et futur empereur Aurélien bat une tribu farouche qui décline ce nom : Franc. Cela peut se traduire par hardi, intrépide, supérieur. Ils résident à Mayence, le long du Rhin, et on en trouve jusqu’à la mer du Nord. Ils font quelques incursions vites repoussées en Gaule, en 260 et 275. En 357, ils s’allient aux Goths, aux Vandales, aux Burgondes et aux Alamans pour venir faire des raids dévastateurs dans tout l’est de la Gaule. En 358, la tribu des Francs saliens établis dans la région de Liège est contrainte de collaborer avec les Gallo-Romains, elle devient une tribu fédérée chargée de défendre les frontières du Rhin, aidée des Francs ripuaires qui y demeurent. Hélas, le 31 décembre 406, personne – ni les Saliens, ni les Ripuaires – ne peut arrêter les Vandales ! Dans leur sillage, les Francs saliens se sentent alors irrésistiblement attirés vers la Gaule… Ils s’en approchent peu à peu. En 430, par exemple, avec Clodion à leur tête, ils s’emparent de Cambrai, et s’y installent. À ce moment, c’est Aetius, un Gallo-Romain, qui est chargé de représenter l’autorité de Rome en Gaule. Que peut-il faire ? Pour éviter tout affrontement, il juge plus sage de leur accorder le titre de fédérés. En 441, Les Saliens grignotent encore un peu de terrain, les voici dans la Somme. Mais on les repousse gentiment. Encore un peu de patience, ils vont revenir…Les Huns ! À leur tête Attila ! Les chroniqueurs du Moyen Âge l’ont appelé le Fléau de Dieu ! Partout où Attila passe, l’herbe ne repousse pas ! Les Huns ! non contents d’être des désherbants, ce sont des monstres : ils tailladent les joues de leurs garçons pour que la barbe ne pousse pas à l’adolescence ! Ils font cuire leur viande en l’installant comme une selle sur leur cheval ! D’ailleurs, elle n’est pas cuite, ils la mangent toute crue ! Ils se nourrissent de racines ! Ils sont sans foi ni loi, sans feu ni lieu, sans dieu ! Les Huns ! Allons, allons ! Du calme, il y a du vrai, certes, mais tout cela est nettement exagéré !
Installé dans son palais somptueux de Pannonie (Hongrie), Attila reçoit des ambassadeurs avec beaucoup de raffinement et des manières qui ne sont point celles d’un barbare sanguinaire. Sa cour est ouverte aux philosophes. Son peuple est habile en orfèvrerie. Pris d’une soudaine soif de pouvoir, il se met à combattre Constantinople (relire la fable de La Fontaine
Geneviève