La circulation s’effectue soit par voie d’eau, ce qui est le plus pratique, le plus sûr, mais le plus lent, soit par voie terrestre. Les Gaulois n’avaient pas attendu les Romains pour créer un réseau routier remarquable. Cependant, les Romains décident de l’améliorer en créant des portions de lignes droites avec des étapes tous les 25 kilomètres. Les voies romaines font 6 à 8 mètres de largeur et on peut y parcourir jusqu’à 300 kilomètres en un jour ! Tous les milles romains (1 481,50 m) une borne routière de 2 mètres de haut porte une indication de distance, et le nom de l’empereur régnant. Partout, on édifie des temples, des basiliques, on construit des forums, des cirques, des théâtres, des amphithéâtres, des aqueducs, et tout cela emploie une nombreuse main-d’œuvre qui, au lieu de se laisser aller, dans l’oisiveté, à des idées de révolte, travaille à la gloire de l’Empire…
Le biturica
Les Romains étaient persuadés que le climat de la Gaule interdisait la culture de la vigne au-delà des Cévennes. Pourtant, vers l’an 70, des Allobroges, peuple originaire de Savoie et du Dauphiné, et dont certains s’étaient installés dans la région de Vienne, créaient un nouveau cépage dont les grains noirs résistaient à la gelée. En même temps, en Aquitaine, on réussit à cultiver une vigne dont les grappes résistent à la tempête et à la pluie, ce cépage est appelé le biturica. Ainsi naquit le vin de Bordeaux !
Des villas au style romain apparaissent un peu partout. Ces villas sont d’immenses constructions souvent dotées d’un luxe que ne retrouveront pas, même au faîte de leur gloire, les souverains de la future France (non, pas même Louis XIV !). Elles sont situées au centre d’un domaine rural. Des champs cultivés les entourent. Une première cour, la
Pendant que la pax romana s’étire tranquillement sur ses deux siècles, les chrétiens donnent du souci aux empereurs successifs. En effet, ces croyants d’un genre nouveau refusent toute divinité à l’empereur et incitent à la destruction des idoles. Leur première communauté s’est installée à Lyon dès le Ier
siècle. Elle s’est étendue au point d’inquiéter le pouvoir qui réagit de façon violente : le premier massacre de chrétiens a lieu à Lyon. Ce ne sera pas le seul.