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En 843, les Normands sont à Nantes. Ils attaquent la ville, mettent à mort des clercs, des laïcs. La population se réfugie dans la cathédrale. Les Normands en forcent les portes, s’avancent vers l’autel où se tient l’évêque Gohar, et lui tranchent la tête – la légende raconte que Gohar reprit sa tête tranchée (c’est ce qu’on appelle la céphalophorie), sortit de la cathédrale, suivi des Normands médusés, qu’il alla vers la Loire ; là, un bateau sans voile l’attendait qui l’emmena à Angers où les cloches se mirent à sonner toutes seules ; les abbés accoururent de partout pour inhumer enfin Gohar ! La réalité est moins étrange : les Normands massacrent tout le monde et incendient la cathédrale. Ils s’en vont ensuite dans l’île de Noirmoutier. Dans le même temps, Toulouse et Bordeaux sont pillées.

850 : après Ragnar Lodbrog, Nominoë…

Deux ans plus tard, en 845, nouvelles invasions normandes : au mois de mars, Ragnar Lodbrog à leur tête, ils entrent dans Paris avec leurs drakkars. Le dimanche de Pâques, les églises sont incendiées. Le pauvre Charles le Chauve ne sait plus où donner de l’épée et doit leur verser 7 000 livres d’argent pour qu’ils s’en aillent ! Cette même année 845, Nominoë, prince breton, refuse l’autorité du roi. Celui-ci envahit alors la Bretagne, mais est battu près de Redon (ville située aujourd’hui dans le département d’Ille-et-Vilaine), à Ballon. En 848, Nominoë proclame l’indépendance de l’Église bretonne, puis il devient roi de Bretagne. En 850, Charles le Chauve envoie ses soldats à Rennes. Mission : mâter la Bretagne. Nominoë attaque la ville, s’en empare, puis se dirige vers Nantes qu’il ajoute à son royaume.


Les Normands assiègent Paris

Les Normands sont partout ! Les rois, bien impuissants avec leurs armées longues à rassembler, ne se pressent pas pour faire face au danger. Pendant des années, les envahisseurs multiplient les raids conquérants. Quarante ans après leur première visite dans la capitale, trente ans après avoir pillé et incendié l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, les voici de nouveau en nombre sur la Seine: le 24 novembre 885, plus de 700 drakkars stationnent en aval de Paris. Dans chacun d’eux, soixante guerriers ! Cela fait 42 000 Normands qui flottent sur le fleuve, aux portes de la capitale ! Toute la population environnante s’est réfugiée dans la ville, derrière les remparts renforcés au fil des années, sur lesquels on commence à promener les reliques de sainte Geneviève, saint Séverin, saint Marcel et saint Germain… Le comte Eudes rencontre le chef normand Siegfried qui lui demande l’autorisation de poursuivre sa route. Refus d’Eudes. Les Normands assiègent Paris. En février 886, ils en organisent le blocus. Eudes soutient le moral des Parisiens qui résistent vaillamment. Ils ont réussi à faire appel à l’empereur Charles le Gros dont les troupes pourraient porter une attaque décisive. Mais il répond sans hâte aux appels des assiégés, au point qu’il n’arrive qu’en août sur les hauteurs de Montmartre ! Ses attaques sont toutes repoussées ; il négocie alors avec le chef des Normands, et les autorise à poursuivre leur route vers la Bourgogne qu’ils vont totalement ravager…


La France des comtes et des princes : la féodalité

Les Normands poursuivent leurs raids meurtriers et conquérants. Charles II le Chauve, malgré tous ses efforts, ne parvient pas à les repousser. Mal remis d’une pleurésie, il meurt à cinquante-quatre ans, le 6 octobre 877, après vingt-sept ans de règne, deux ans après avoir été couronné empereur par le pape. En Francia occidentalis – en France –, c’est Louis II le Bègue qui succède à son père Charles le Chauve. À cette époque, le pouvoir royal est faible : ce sont les comtes et les princes qui font régner la loi sur leurs domaines. C’est le temps de la féodalité.


Les pouvoirs locaux s’affirment et s’installent

La sédentarisation des guerriers qui, au temps de Charlemagne, chevauchaient par monts et par vaux en quête de nouvelles terres, va provoquer la montée des individualismes locaux.

De 877 à 879 : Louis II le Bègue

Louis II le Bègue, qui ne règne que deux ans (877 à 879), poursuit la politique de son père et continue à favoriser les grands vassaux du royaume. Cette politique adoptée par Charles le Chauve visait à récompenser l’« ordre vénérable des clercs » et des « nobles laïcs » pour leur volonté de travailler ensemble à la paix, à la concorde et à l’amitié. La récompense consistait en la promesse de conserver à chacun de ces collaborateurs du roi – princes, nobles laïcs ou clercs – leur loi propre, telle que l’avaient connue leurs ancêtres. Cela signifiait que le roi ne pouvait révoquer de sa charge qui que ce soit, et que cette charge devenait transmissible.

Baudouin Bras de fer, Guifred le Poilu…

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