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Le mot vassal est issu de la langue gauloise – ou celtique. On le retrouve en irlandais, en espagnol, en allemand sous des formes parentes. Il signifie le garçon, le valet, celui qui sert un maître. Le mot seigneur vient du latin senior : l’homme âgé, l’ancien. Suzerain a pour origine l’adverbe sus en ancien français : en haut.

Le serf et son seigneur

Qui sont ceux qui vivent dans les campagnes, autour des mottes, des châteaux ? Ce sont pour la plupart des serfs. Les serfs sont des descendants d’anciens esclaves, soumis au maître par tradition, par habitude. Ils travaillent sans cesse, souvent pour le seigneur ou pour l’abbaye. Ils doivent respecter trois obligations :


Le chevage qui est une redevance en deniers : le serf ne possède presque rien et les quelques sous qu’il gagne sont donnés au seigneur – il les lui pose sur la tête.

Le formariage : si la fille d’un serf veut se marier en dehors du domaine du maître, elle doit acquitter une somme importante pour le dédommager – elle le prive d’une paire de bras… Si un serf veut s’installer chez ses beaux-parents, il doit lui aussi donner au seigneur une somme rondelette qu’il ne possède évidemment pas. Les situations deviennent impossibles à vivre pour les serfs, mais l’essentiel pour le seigneur est de conserver sa main d’œuvre.

Le droit de mainmorte : à la mort d’un serf – selon un moine du XIIe siècle – il était d’usage de couper sa main droite et de la présenter au seigneur qui pouvait alors prendre tous ses biens. Pour les récupérer, les proches parents devaient verser une somme en rapport avec la valeur – bien maigre – de l’héritage.


Les Normands deviennent sages

Les comtes et les princes sont trop occupés par les luttes de voisinage pour lutter efficacement contre les envahisseurs venus du Nord. Il faut attendre une sévère défaite du chef normand Rollon qui ne peut retourner dans son pays, puisqu’il en est banni, pour que le problème trouve sa solution. Peut-être aussi que les Normands sont fatigués de piller, et qu’ils se disent que la pratique du commerce est plus saine…


L’astucieux Charles le Simple

Charles le Chauve n’avait pu parvenir à vaincre les envahisseurs normands, malgré l’aide efficace de Robert le Fort, le cousin de ses deux frères et l’ancêtre des Carolingiens. Pour régler le problème, il faut attendre l’astucieux Charles le Simple – simple vient de simplex en latin signifiant ici la qualité d’un jugement sans détour, celle d’un homme loyal et droit ; Charles le Simple est roi de France de 893 à 923.

911 : le baptême pour Rollon le Normand !

Encouragé par les archevêques de Rouen et Reims, Charles le Simple propose aux Normands du Norvégien Rollon, qui viennent d’être sévèrement battus devant Chartres, d’en finir avec leur manie de tout brûler et de tout détruire – l’abbaye de Saint-Martin-de-Tours, par exemple, en 903. La proposition tombe à pic, car après la période d’invasions furieuses, les Normands pensent à établir, comme à Nantes ou à Bayonne, des comptoirs commerciaux. Voici donc le marché que leur propose Charles le Simple : il leur confie la défense de Rouen, d’Évreux et de Lisieux. Que devront-ils en retour ? Un serment de fidélité et le baptême pour tous. Rollon accepte et, en 911, se fait baptiser, imité par ses compagnons.

Le roi Charles, cul par-dessus tête !

Rollon prête ensuite le serment de fidélité. Pour ce faire, les comtes se sont rassemblés en nombre autour du roi qui attend sous une immense tente, sur les bords de l’Epte, à Saint-Clair, près de Vernon. Les Normands entrent avec à leur tête Rollon qui s’approche de Charles le Simple, assis sur son trône. Que va faire Rollon ? Se prosterner ? Se mettre à genoux ? Non, Rollon saisit le pied de Charles le Simple et veut le porter à ses lèvres en signe d’allégeance. Mais le roi ne s’y attend pas et part en arrière avec son trône ! Le voilà cul par-dessus tête, empêtré dans sa tunique ! Stupeur ! Les comtes sortent leurs épées. Mais Charles le Simple se relève, pris d’un fou rire qui gagne bientôt toute l’assistance. Finis les raids régulièrement menés contre Paris, Chartes, et régulièrement repoussés par Robert Ier, frère de Eudes qui a vaillamment défendu la capitale.


Rollon le Normand épouse la fille du roi de France

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