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Le retentissement de ce pèlerinage qui entre dans une stratégie de reconquête chrétienne sur les Maures, conduit de nombreux pénitents vers la ville d’Espagne. On fait aussi le pèlerinage pour demander une guérison, ou tout simplement conduit par la foi. Le pèlerin part au printemps afin d’arriver en juillet à Compostelle, pour la fête de Saint-Jacques. Le voyageur, cape et besace sur le dos, et chapeau relevé, tient à la main un bâton de bois surmonté d’ornements en forme de pomme : le bourdon. Afin de prouver qu’il est bien allé jusqu’à Compostelle, le pèlerin rapporte une coquille Saint-Jacques – elles sont abondantes sur les côtes de Galice. Il la fixe sur son chapeau, sur son bourdon ou sa pèlerine. Gravée, sculptée ou incrustée sur une église ou une auberge, elle signale au jacquet – le pèlerin – qu’on l’attend afin de le bien recevoir.


Le jour des morts

Odilon, supérieur du monastère de Cluny en Bourgogne, décide vers 1030 que le 2 novembre sera le jour des morts. C’est le lendemain du jour de tous les saints qu’on fête depuis 813. Et cette fête des morts sera célébrée dans les églises. Jusqu’au XIIe siècle cependant, des banquets funéraires continueront d’être servis sur les tombes.


Au programme : prière, travail, obéissance, humilité

Après Cluny, l’abbaye de Cîteaux va renforcer la règle de saint Benoît. Un moine qui en est issu, Bernard, va fonder à Clairvaux une nouvelle congrégation, celle des moines à l’habit blanc.

1098 : Robert de Molesme ne reviendra pas de Cîteaux

Cluny a du succès, Cluny s’enrichit ! Cluny se laisse emporter peu à peu par les facilités que provoque l’abondance de biens. Prenant pour prétexte que les églises doivent attirer les fidèles par leur magnificence, les moines les chargent plus qu’ils ne les décorent d’or et d’argent. Et cela ne plaît pas à tout le monde, notamment à Robert de Molesme qui décide de créer, en 1098, à Cîteaux, en Bourgogne, un autre ordre monastique appliquant à la lettre la règle de saint Benoît : prière, travail manuel, vie fraternelle, obéissance, humilité. Les offices sont minutieusement réglés en fonction des heures du jour et de la nuit, l’autorité du supérieur rappelle celle du pater familias romain (saint Benoît de Nursie vécut entre 480 et 548. Il établit son monastère au mont Cassin).

Sitôt dit : Cîteaux fait, Bernard part, Clairvaux suit

Sitôt dit, Cîteaux fait : les moines adoptent l’habit écru, qui contraste fort avec l’habit noir de ceux de Cluny. Ils dépouillent de leurs ornementations les églises, jeûnent tant qu’ils peuvent, et promeuvent le culte de la Vierge Marie. Bernard – plus tard saint Bernard – veut encore faire mieux. Entré à Cîteaux en 1112, il en sort trois ans plus tard pour fonder l’abbaye de Clairvaux ; il quitte l’habit écru pour l’habit blanc. Son succès est considérable dans toute l’Europe. Bien organisées, ces abbayes reçoivent de nombreuses donations, commercialisent en abondance des produits du travail manuel livrés dans les cités, et forcément payés… De sorte que la richesse commence à prendre à revers les bonnes intentions du départ.


Roman, gothique

On construit à cette époque – au XIe siècle – des églises massives, de style Roman en empruntant à l’architecture romaine le plan en croix, une nef centrale entourée de deux bas-côtés, une voûte d’arête. L’arc est en plein cintre. Leur intérieur paraît dépouillé, pourtant, elles abritent de magnifiques ornements : des bas-reliefs, des chapiteaux sculptés, des statues. Un siècle plus tard, naît le style gothique : on brise à l’intérieur des nouvelles églises, l’arc du plein cintre, on le remplace par une croisée d’ogives – arcs réunis en un point élevé. À l’extérieur, on ajoute contre la muraille qui subit la poussée allégée des arcs, des arcs-boutants. Le tout permet d’élever la construction, de diminuer l’épaisseur des murs, d’installer de grandes entrées de lumière où prennent place les vitraux racontant la Bible et la vie des saints.


De Louis le Bègue à Hugues Capet

Les premiers pilotes de la toute neuve maison France peinent à s’installer sur leur trône. Ou bien la mort les fauche à la fleur de l’âge, ou bien les luttes de clan absorbent leur énergie et les empêchent de mener à bien leur projet de reconstituer l’empire de Charlemagne, projet abandonné au profit de tentatives plus ou moins réussies pour consolider le royaume de France. Un royaume dont le domaine royal est réduit à un tout petit noyau central qui va de Paris à Orléans, lorsque arrive sur le trône le fondateur d’une nouvelle dynastie : Hugues Capet !


Cent ans de rois – bègue, gros, simple, fainéant…

Nous avons laissé, le 10 avril 879, Louis II le Bègue mourir à trente-trois ans. Depuis, ont régné :

Trois Carolingiens


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