En 1254, de grandes ordonnances sont publiées, qui précisent les obligations des serviteurs de l’État, afin d’éviter tout abus. Des édits sont ensuite publiés qui interdisent qu’il y ait une justice des riches, plutôt favorable, et une justice des pauvres, impitoyable. L’
Le Roman de la rose
Guillaume de Lorris, un auteur dont on ne sait presque rien sinon qu’il mourut vers l’âge de vingt-cinq ans, écrit, entre 1225 et 1230, l’œuvre majeure du temps :
La cinquième croisade a lieu de 1217 à 1221. Elle se termine par la défaite des croisés à Mansourah, le 30 août 1221. Ils doivent quitter l’Égypte qu’ils voulaient soumettre. La sixième croisade (1228 - 1229) aboutit à la restitution par les Turcs de Jérusalem, Bethléem et Nazareth. La septième croisade est celle de Louis IX. Elle se déroule de 1248 à 1254.
En 1244, Jérusalem tombe à nouveau aux mains des Turcs. Dans le même temps, Louis IX tombe gravement malade au château de Pontoise, sa résidence préférée, à la fin de l’année 1244 : il souffre de paludisme. Le 20 décembre, il ne parle plus, ne bouge plus ; on le croit donc mort. Les femmes présentes qui l’ont entouré de tous leurs soins sont désespérées. En pleurs, elles tirent le drap blanc sur son corps. Mais, soudain, il revient à la vie ! Et par gratitude pour Dieu qui l’a renvoyé dans ses foyers, il décide de prendre la croix. Ses barons ne sautent pas de joie, mais acceptent de l’accompagner.
La préparation de la croisade pour reprendre Jérusalem dure deux ans.
Un port est créé à Aigues-Mortes. Le 25 août 1248, 15 000 hommes et 2 500 chevaliers embarquent vers Chypre d’abord, puis vers la Terre Sainte. Les croisés vont demeurer absents de France pendant six ans ! Et pendant six ans, dans le royaume sans roi, aucun trouble n’éclate. C’est dire combien la reine mère Blanche de Castille – la reine de fer – veille au grain. C’est dire aussi combien le système mis en place par Louis IX est efficace : ses baillis, sénéchaux, prévôts et autres administrateurs appliquent à la lettre et même au-delà tout ce qui vise à appliquer la justice, créant parfois de nouvelles injustices – au point qu’à son retour le roi devra tempérer l’ardeur de ses représentants.
Le 6 juin 1249, les croisés prennent Damiette, ville de la côte égyptienne. En novembre, ils marchent sur Le Caire. En 1250, c’est la seconde bataille de Mansourah (après celle de 1221). L’issue est d’abord favorable aux croisés – mais l’intrépide Robert d’Artois, frère du roi, y trouve la mort – puis la situation se retourne le mois suivant : ce qui reste de l’armée épuisée par la chaleur torride, engoncée dans les lourdes armures, ralentie par la dysenterie, est fait prisonnier par les Égyptiens. Damiette doit être restituée pour retrouver la liberté !