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Bernard Saisset, évêque de Pamiers, contestait la souveraineté des Capétiens sur le Languedoc, et ne manquait pas une occasion de manifester son opposition au roi. Lorsque celui-ci décide de dévaluer la monnaie pour relever les finances, Bernard Saisset l’accuse d’être devenu un faux-monnayeur, la monnaie frappée contenant une valeur or inférieure à sa valeur nominale. Évidemment, Saisset est aussitôt emprisonné. Mais le qualificatif dont il avait gratifié Philippe le Bel ne put être mis derrière les barreaux : Philippe le Bel, le faux-monnayeur, c’est encore un raccourci qu’on emploie aujourd’hui !

1303 : il faut déposer Boniface VIII !

Guillaume de Nogaret, juriste et conseiller du roi Philippe le Bel, décide qu’il faut attaquer pour se défendre. Et comment se défendre ? En arrêtant le pape Boniface VIII. Ni plus ni moins ! Une campagne de calomnies est lancée contre le pape qui est présenté comme un abominable individu aux mœurs douteuses qui aurait prétendu qu’il préférerait être un chien plutôt qu’un Français ! En mars 1303, une assemblée à Paris décide donc de déposer le pape et de convoquer un concile pour le juger à Lyon. C’est Guillaume de Nogaret qui est chargé d’aller annoncer la nouvelle à Rome, et de ramener le pape !

Paf sur le pif du pape !

Mais le pape a quitté Rome pour la petite cité d’Anagni où il se repose. Qu’à cela ne tienne ! Malgré la présence de l’agressive famille Colonna de Rome qui vient aussi demander des comptes au pape pour une tout autre affaire, Guillaume de Nogaret tente d’enlever Boniface VIII après lui avoir annoncé son prochain jugement. Il va même jusqu’à le brutaliser, le giflant presque. Il faut dire que Nogaret conserve une dent contre l’Église qui a fait brûler son grand-père cathare ! À partir de ce moment, Boniface le tenace n’est plus qu’un homme déçu, amer et brisé, qui retourne à Rome et s’y laisse mourir le 11 octobre 1303. Philippe le Bel a gagné ! Le successeur de Boniface, Clément V, s’empresse de reconnaître le bon droit du roi de France !

La Guyenne aux Anglais

Revenons-en aux Anglais en 1297. Le comte de Flandre a fait alliance avec eux. Ils occupent Lille. Philippe, qui n’aime pourtant pas guerroyer, met alors le siège devant la ville avec près de 100 000 hommes. La ville se rend après la bataille de Furnes contre les Flamands. Un traité de paix est rapidement signé en 1298. Il prévoit que l’Angleterre récupère la Guyenne moins Bordeaux. À cette attitude de conciliation, Philippe ajoute une clause matrimoniale : sa fille, Isabelle, sera fiancée au futur roi d’Angleterre Édouard II. Tout va donc pour le mieux… jusqu’en juillet 1302.

Courtrai : la bataille des éperons d’or

Les Flandres, à qui Philippe avait imposé le gouverneur Jacques de Châtillon, se révoltent de nouveau. Les Français sont dépêchés pour les attaquer à Courtrai. Ils sont sous les ordres de Robert II d’Artois, le cousin de Philippe. Les deux armées sont séparées par un canal boueux. Les Flamands, aux premiers tirs des archers français, font semblant de fuir. Les chevaliers français, qui avaient prévu d’opérer un mouvement tournant, décident de foncer tout droit sur leurs adversaires. C’est le piège : ils s’enfoncent dans la boue, et leurs lourdes armures les clouent au sol. Les Flamands font demi-tour, et le massacre commence. Le soir, le champ de bataille est couvert des éperons d’or des Français vaincus. Ce 11 juillet 1302 demeure ainsi celui de la bataille dite des éperons d’or qui décorèrent Notre-Dame-de-Courtrai, victoire flamande qui ravira le pape Boniface, pour une courte durée…

Août 1304 : la revanche de Mons-en-Pévèle

Le 10 août 1304, près de Mons-en-Pévèle, un an après la bataille de Courtrai, Philippe le Bel vient en personne affronter avec son armée 80 000 Flamands, avec l’idée fixe de la revanche. Les Flamands ont mis leurs chariots en cercle. Les Français, tirant les leçons de Courtrai, ont inspecté le terrain et lancent des attaques qui ne s’enliseront pas ! Ils utilisent des mangonneaux, bombardes qui lancent de grosses pierres. Les Flamands sortent de leur camp et vont les détruire. Le combat se poursuit jusqu’au soir au corps à corps. La victoire est indécise, les deux camps se retranchent dans leurs positions afin de reprendre des forces pour le lendemain.

Cinq mille Flamands tués

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