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– Non merci, Bunger, je lui laisse volontiers le bras qu’elle a, car je n’ai pas le choix, et je ne la connaissais pas encore, mais je ne lui offre pas l’autre. Plus de Baleine blanche pour moi, j’ai mis à la mer une fois pour elle, ça me suffit. Je sais qu’il y aurait grande gloire à la tuer et qu’elle représente une pleine cale de spermaceti mais écoutez-moi bien, mieux vaut la laisser tranquille. N’est-ce pas votre avis, capitaine? dit-il en jetant un coup d’œil sur la jambe d’ivoire.


– Il vaudrait mieux en effet, mais cela n’empêche pas qu’elle sera chassée malgré cela. Ce qu’il vaut mieux laisser tranquille, cette chose maudite, n’est pas toujours le moins attirant. Elle est un véritable aimant! Quand l’avez-vous vue pour la dernière fois? Dans quelle direction?


– Dieu me bénisse et que soit maudit le démon infect, s’écria Bunger, marchant penché autour d’Achab en reniflant étrangement comme un chien. Le sang de cet homme – qu’on apporte le thermomètre! – est à son point d’ébullition! Son pouls fait trembler ces planches! Sir! Il s’approcha du bras d’Achab armé d’un bistouri qu’il tira de sa poche.


– Arrière! rugit Achab, en le lançant contre le bastingage. Armez la pirogue! Dans quelle direction?


– Bonté divine! s’écria le capitaine à qui cette question s’adressait. Que vous arrive-t-il? Elle se dirigeait vers l’est, je crois. Et il chuchota à Fedallah: Votre capitaine est-il fou?


Mais Fedallah, un doigt sur les lèvres, enjamba la lisse pour prendre l’aviron de queue et Achab, amenant à lui le croc à lard, ordonna aux matelots de se tenir prêts à le descendre.


L’instant d’après il était debout à la proue de sa baleinière et les hommes des Philippines bondirent sur leurs avirons. En vain, le capitaine anglais le héla-t-il. Montrant le dos au navire étranger, tournant vers le sien un visage de silex, Achab se tint droit jusqu’à ce qu’il eût atteint le flanc du Péquod.

CHAPITRE CI La carafe

Avant que le navire anglais disparaisse à nos yeux, il venait de Londres, disons-le ici, et portait le nom de feu Samuel Enderby, négociant en cette ville, fondateur de la maison d’industrie baleinière Enderby et fils, maison qui, selon ma modeste opinion de baleinier, n’a rien à envier aux maisons des Tudors et des Bourbons réunies quant à son réel intérêt historique. Ma nombreuse documentation sur la pêche ne me dit pas clairement depuis combien de temps cette maison existait avant l’année de notre Seigneur 1775 mais, cette année-là (1775), elle arma pour la pêche au cachalot les premiers navires anglais qui, depuis lors, chassèrent régulièrement, cela bien que, depuis une quarantaine d’années (dès 1726), nos vaillants Coffin, Maceys de Nantucket et du Vineyard, aient déjà eu des flottes nombreuses chassant le cachalot dans l’Atlantique nord et sud, mais pas ailleurs. Il faut faire remarquer ici que les Nantuckais furent les premiers à harponner le cachalot avec un acier civilisé, et que pendant un demi-siècle ils furent les seuls à le faire.


En 1778 un beau navire, l’Amelia, armé à cet effet aux seuls frais des énergiques Enderby, doubla le cap Horn et fut le premier à mettre à la mer une baleinière, de quelque nature qu’elle fût, dans la grande mer du Sud. Le voyage fut adroitement mené et fructueux, et, le navire étant rentré au bercail la cale pleine de précieux spermaceti, l’exemple de l’Amelia eut tôt fait d’être suivi par d’autres navires, tant anglais qu’américains, ainsi la pêche au cachalot se trouva portée dans l’océan Pacifique. Mais, non contente de cette bonne action, l’infatigable maison se démena à nouveau: Samuel et tous ses fils – seule leur mère sait combien ils étaient – persuadèrent le gouvernement anglais d’envoyer sous leurs auspices, et je pense partiellement à leurs frais, la corvette de guerre Rattler, en expédition baleinière de découverte dans les mers du Sud. Commandé par un capitaine de vaisseau, voyage du Rattler fit du bruit, et rendit quelques services, on voit mal lesquels. Mais ce n’est pas tout. En 1819, cette même maison arma un navire baleinier à elle pour une croisière d’exploration dans les eaux lointaines du Japon. Ce navire, la Sirène , le bien nommé – fit une noble croisière expérimentale et c’est depuis lors que furent connus les grands parages de pêche japonais. Lors de ce fameux voyage, la Sirène fut commandée par un certain capitaine Coffin, de Nantucket.


Honneur donc aux Enderby, dont la maison existe encore aujourd’hui, si je ne me trompe quoique, sans doute, son fondateur Samuel doive avoir depuis longtemps largué son amarre pour la grande mer du Sud de l’autre monde.


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