Читаем Napoléon. L'empereur des rois полностью

Monsieur le régicide fait grise mine. Ses rapports de police continuent de prétendre que le peuple murmure contre l'Autrichienne. Et ses argousins font saisir les ouvrages qui exaltent le souvenir de Marie-Antoinette et de la famille royale. Il a fallu que je lui impose la création de six prisons d'État. Il a murmuré : Bastille ! Détention arbitraire ! Ne dois-je pas me défendre contre les tueurs, les adversaires résolus, décidés même à m'assassiner ?

Et maintenant, lui qui fut partisan du divorce, voici qu'il laisse les journaux évoquer à tout instant Joséphine.

- Je vous avais dit de faire en sorte que les journaux ne parlassent pas de l'Impératrice Joséphine, cependant ils ne font pas autre chose, dit Napoléon en saisissant un journal posé sur sa table. Encore aujourd'hui, Le Publiciste en est plein.

Il tourne le dos à Fouché, manière de le congédier.

- Veillez, lance-t-il, à ce que demain les journaux ne répètent pas cette nouvelle du Publiciste.

Il attend avec impatience que Fouché quitte le cabinet de travail. Il relit les dépêches que transmet le télégraphe de Strasbourg et qui annoncent que les cent voitures, les quatre cent cinquante chevaux qui composent la suite de Marie-Louise sont arrivés à Saint-Polten. La voiture de Marie-Louise est tirée par huit chevaux blancs. Et Caroline a pris place aux côtés de sa belle-sœur. À Vienne, il y a eu quelques troubles peu après le départ de Marie-Louise, quand on a appris l'exécution par les troupes françaises d'Andreas Hofer, le chef de l'insurrection tyrolienne.

Napoléon froisse la dépêche. Il veut la paix, mais on ne le fera pas plier. Même si rien ne doit gâcher ce mariage, compromettre les relations qu'il veut nouer avec sa femme.

Il écrit.

« Vous êtes à cette heure partie de Vienne. Je sens les regrets que vous éprouvez. Toutes vos peines sont les miennes. Je pense bien souvent à vous. Je voudrais deviner ce qui peut vous être agréable et me mériter votre cœur. Permettez-moi, Madame, d'espérer que vous m'aiderez à le gagner, mais à le gagner tout entier. Cette espérance m'est nécessaire et me rend heureux.

« Napoléon

« Le 15 mars 1810 »

Il ne peut plus attendre. Que fait-il aux Tuileries alors qu'il devrait être auprès de Marie-Louise, puisque le mariage par procuration a été conclu ? Elle devrait déjà être dans son lit.

Le mardi 20, il décide de quitter Paris pour le château de Compiègne. C'est là que Louis XVI a accueilli Marie-Antoinette.

Et moi, j'y recevrai en Empereur Marie-Louise.

Il veut que toute la cour soit à Compiègne et qu'Hortense et Pauline Borghèse soient à ses côtés.

Que Pauline vienne accompagnée de sa dame d'honneur, Christine de Mathis. Pourquoi pas ? Je suis seul, pour l'instant.

Mais d'être à Compiègne ne l'apaise pas.

Lorsque Murat l'y rejoint, il l'entraîne dans de longues chasses. Il pique son cheval au sang. Il veut être le premier de la course. Son énergie est inépuisable. Il met pied à terre, vise, tire. Et tout à coup il se lasse, rentre au château, écrit à Marie-Louise.

« J'ai fait une très belle chasse, cependant elle m'a paru insipide. Tout ce qui n'est pas vous ne m'intéresse plus. Je sens qu'il ne me manquera plus rien lorsque je vous aurai ici. »

Il veut la prendre tout entière. Que rien d'elle, ni le corps, ni l'esprit, ni les rêves, ne lui échappe.

À peine a-t-il fini d'écrire, ce vendredi 23 mars, qu'il commence une autre lettre. « L'Empereur ne peut être content et heureux que du bonheur de sa Louise », écrit-il.

À peine a-t-il terminé qu'une nouvelle dépêche arrive. « Le télégraphe me dit que vous êtes enrhumée. Je vous en conjure, soignez-vous. J'ai été ce matin chasser ; je vous envoie les quatre premiers faisans que j'ai tués comme signe de redevance bien dû à la Souveraine de toutes mes plus secrètes pensées. Pourquoi ne suis-je pas à la place du page à prêter serment d'hommage lige, un genou à terre, mes mains dans les vôtres, toutefois recevez-le en idée. En idée aussi je couvre de baisers vos belles mains... »

Marie-Louise approche. Le mardi 27 mars, elle est attendue à Soissons.

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