ПСС. Том 46. Дневник, 1847-1854

C’est tenter la Providence que de tâcher d’améliorer la nature de l’homme. — Chaque loi qui promet une punition fait⁴⁴⁵ naître [un] mal aussi grand, que le mal qui existait. Dieu a fait l’homme beau et bon; il est impossible de le rendre meilleur. — Eviter le mal, les occasions de le faire et surtout de faire voir la possibilité de le faire.⁴⁴⁶ —

Mais devenue mère, elle ne craignait plus la honte d’un refus.

Elle courut au port Louis, sans se soucier cette fois d’être mal vêtue, la joie maternelle la mettant au dessus du respect humain.⁴⁴⁷

Какъ мѣняется взглядъ на жизнь, когда живешь не для себя, а для другихъ! Жизнь перестаетъ б[ыть] цѣлью и дѣлаеться средствомъ. Несчастіе дѣлаетъ добродѣтельнымъ — добродѣтель дѣлаетъ счастливымъ — счастье дѣлаетъ порочнымъ. —

Есть два рода счастья: счастье людей добродѣтельныхъ и счастіе людей тщеславныхъ. — Первое происходитъ отъ добродѣт[ели], второе отъ судьбы. — Нужно, чтобы добродѣтель глубоко пустила корни, чтобы послѣднее не имѣло вредное вліяніе на первое. — Счастіе, основанное на тщеславіи,⁴⁴⁸

разрушается⁴⁴⁹ имъ же: слова — злорѣчіемъ — богатство — обманомъ. Основанное на добродѣт[ели] счастіе — ничѣмъ. —

Elles avaient banni de leurs conversations la médisance, qui sous une apparence de justice, dispose nécessairement le coeur à la haine ou à la fausseté; car il est impossible de ne pas hair les hommes, si on les croit méchants, et vivre avec eux, si on ne leur cache sa haine sous des dehors de bienveillance. — Ainsi la médisance nous oblige à être mal avec les autres ou avec nousmêmes.⁴⁵⁰ —

Enfin je crois la solitude tellement nécessaire au bonheur dans le monde même, qu’il me parait impossible d’y goûter un plaisir durable d’un sentiment, quel qu’il soit, ou de régler sa conduite d’après quelque principe stable, si l’on ne se fait une solitude intérieure, d’où notre opinion sorte bien rarement, et l’opinion d’autrui u’entre jamais.⁴⁵¹— Pour savoir apprécier le bonheur que donnent le calme et la vertu, il faut souvent envisager le malheur que donnent le mouvement et les passions. — On jouit du bonheur dont jouit un naufragé sur une plage déserte.⁴⁵² — La vie et les livres.⁴⁵³ — Parmi un grand nombre d’infortunés que j’ai essayé de ramener à la nature, je n’ai pas trouvé un seul, qui ne soit enivré de ses propres misères. Ils m’écoutaient d’abord avec attention, croyant que [je] les enseignerai à acquérir de la gloire et de la fortune; mais voyant que je ne voulais les apprendre qu’à s’en passer, ils me trouvaient moi-m[ême], misérable.⁴⁵⁴

Говорить, что жизнь есть испытанія, что смерть есть благо,⁴⁵⁵ отчуждая насъ отъ всѣхъ горестей, — не должно. — Это не есть ни утѣшеніе въ потеряхъ близкихъ людей, ни нравственное поученіе. — Сочувствовать этому невозможно иначе, какъ въ отчаяніи, a отчаяніе есть слабость вѣры и надежды въ Бога. — Какъ нравственное поученіе, эта мысль слишкомъ тяжела для души молодой, чтобы не поколебать вѣру въ добродѣтель. — Ежели человѣкъ лишился существа, которое онъ любилъ, онъ⁴⁵⁶ можетъ любить другое; ежели⁴⁵⁷ же нѣтъ, то отъ того, что онъ слишкомъ гордъ. — Начало зла въ дупгѣ каждаго. —

L’habit qui sied le plus mal au mendiant, c’est l’habit de mendiant, et c’est la cause principale qui en détourne l’aumône.⁴⁵⁸— Il y a des gens qui ont des petitesses sans avoir assez d’esprit pour les voir. Il y en a qui en ont, qui les voyent, mais qui n’ont pas⁴⁵⁹ la force de les avouer. Il y en a qui les voyent et les avouent; ceux la n’y tiennent pas, ils s’en jouent. Une petitesse avouée n’est plus une petitesse.⁴⁶⁰ —

«Quand le dernier des Gracques expira, iljeta un peu de poussière vers le Ciel; de cette poussière, naquit Marius. — Marius moins grand pour avoir exterminé les Cimbres, que pour avoir abattu l’aristocratie de noblesse dans Rome» (Mirabeau aux Marseillais).⁴⁶¹

Quand la fin finale adviendra
Tout à rebours clopinera,
Lors celui-là deviendra riche
Qui plus sera sot, larron, chiche.
Tant moins aura-t-on d’honneur
Tant plus sera-t-on grand seigneur.
Suffira d’avoir jeune hure,
Petite âme et large serrure.
Laides guenons, singes bottés
Comme patrons seront festés.
Ânes seront assis en chaire
Et les docteurs debout derrière.462

Старухи-тетушки и старики-дядюшки считаютъ себя обязанными за право имѣть племянниковъ платить наставленіями, какъ бы они не были безполезны. Имъ даже непріятно, когда племянники такого поведенія, что ихъ совѣты не умѣстны; имъ кажется, что они лишены должнаго. —