Читаем Том 10. Былое и думы. Часть 5 полностью

Les paisibles professeurs, docteurs, th'eologues, pharmaciens et philologues – qui se rassemblaient dans l''eglise de Saint Paul `a Francfort – apr`es 48 – applaudissaient aux Autrichiens en Italie et ne voulaient entendre les plaintes des Polonais de la Posnanie comme entach'ees de nationalisme prussien. Le parlement allemand 'etait tr`es belliqueux – r^evait `a une flotte allemande et jetait d'ej`a ses yeux sur Schleswig-Holstein – «stammverwandt»…

La r'evolution de 48 avait partout quelque chose de pr'ecipit'e, d'inachev'e, de nonsoutenu – mais elle n'avait ni en France, ni en Italie rien de si dr^ole – comme en Allemagne.

<p><Глава XXXVIII><a l:href="#c004003"><sup>*</sup></a></p>

Les montagnes et les montagnards – Wiatka et Monte-Rosa – 1849

(Fin du chapitre)

…Je quittai Paris avec empressement; j'avais besoin de d'etourner les yeux d'un spectacle qui me navrait le coeur – je cherchais un coin tranquille, je ne le trouvais pas `a Gen`eve. C''etait le m^eme milieu r'eduit `a de petites proportions. Rien de plus monotone et de plus lourd que les cercles politiques apr`es une d'efaite compl`ete – r'ecriminations st'eriles, stagnation obligatoire, immobilit'e par point d'honneur, attachement aux couleurs fan'ees, aux fautes manifestes par un sentiment de devoir et de pi'et'e. Un parti vaincu se tourne constamment vers le pass'e, n'avance qu'`a reculons, se fait monument, statue, comme la femme de Loth – moins le sel.

Je me sauvais quelquefois de cette atmosph`ere suffocante… dans les montagnes.

L`a, sous la ligne dure de la neige existe encore une race de paysans forte, presque sauvage… et cela `a quelques lieues d'une civilisation qui tombe des os, comme les chairs d'un poisson trop faisand'e. Il ne faut pas confondre avec ces paysans des montagnes, le paysan bourgeois des grands centres suisses, ces caravans'erails o`u une population avide et mesquine existe aux frais de la population ambulante des touristes qui s'accro^it tous les ans.

…Une fois j 'allai `a Zermatt. D'ej`a, `a St. Nicolas, nous sort^imes de la civilisation. Un vieux cur'e, qui h'ebergeait chez lui des voyageurs, me demanda, c''etait au mois de septembre 1849, quelles 'etaient les nouvelles de la r'evolution `a Vienne et comment allait la guerre de Hongrie. C'est l`a que nous pr^imes des chevaux. Fatigu'es d'une ascension lente de quelques heures, nous entr^ames dans une petite auberge pour nous reposer et donner un peu de repos aux chevaux. La paysanne, femme d'une quarantaine d'ann'ees, maigre, osseuse, mais haute de taille et bien conserv'ee, nous apporta tout ce qu'elle avait dans la maison. Ce n''etait pas beaucoup. Du pain dur comme une pierre – le pain n'est pas facile `a avoir sur ces hauteurs,on l'apporte des vall'ees une fois par semaine l''et'e, et deux ou trois fois par mois le reste de l'ann'ee; – du mouton s'ech'e et fum'e, du li`evre sec, une omelette, du fromage et une bouteille de kirsch. Les deux guides mang`erent et burent avec nous. Je demandai en partant combien il fallait payer. Apr`es avoir longuement pes'e et calcul'e, elle nous dit que, comptant tout, le restant du kirsch que nous voulions prendre avec nous y compris, elle pouvait bien demander cinq francs. Etonn'e du bon march'e, je lui dis: «Comment, les guides compris?» La bonne femme ne me comprenant pas ajouta: «Si cela vous para^it trop, donnez quatre francs et demi, cela sera suffisant…»

…En 1835, je traversais par la poste les for^ets du gouvernement de Perm, accompagn'e d'un gendarme et allant en exil. A un relais je priai une jeune paysanne, assise devant sa maison, de me donner du kwass `a boire. – «Il est trop aigre chez nous, mais je t'apporterai de la bi`ere, il nous en reste de la f^ete». Sur cela elle m'apporta une assez grande cruche de terre remplie de cette bi`ere 'epaisse que les paysans fabriquent eux-m^emes sous le nom de braga. Moi et le gendarme nous b^umes presque tout le contenu. En rendant la cruche `a la paysanne, je lui glissai dans la main une pi`ece de quinze sous; elle me la rendit de suite en disant: «Non, non, nous ne vendons pas, ce n'est pas bien de pren dre de l'argent d'un voyageur, et encore bien moins d'un… qui…» Elle montra des yeux le gendarme. «Mais, ch`ere amie, lui dis-je, – cela ne nous va non plus de boire ta bi`ere sans la payer; prends donc la pi`ece pour acheter du pain d''epice aux enfants» – «Non, non, je ne prendrai rien, et n'aie pas de scrupules; si tu as trop d'argent, donne-le `a un mendiant ou mets un cierge au bon Dieu».

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Иммануил Кант

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