Читаем Том 11. Былое и думы. Часть 6-8 полностью

– Que voulez-vous, la vieillesse, les forces commencent à m’abandonner. Vos amis (il parlait de ses fils) – dorment encore… puisque le vieux père est encore là pour travailler. Je ne m’en plains pas… j’aime le travail… j’appartiens à une autre génération… j’ai beaucoup vu, j’ai vu quatre révolutions – et je restai à ma place, et pas un baril d’huile est sorti – sans que je l’aie noté. Une fois fini avec l’huile je m’en vais au bureau – est là que je prends aussi mon café.

– Vous ne vous gâtez pas!

– L’habitude, cher monsieur, et s’il faut dire toute la vérité, lorsque je n'ai rien à faire, je m'ennuie, je deviens triste.

«Le vieillard, – pensai-je en m’éloignant, – mourra demain ou après-demain, – qui donc fera le contrôle de l’huile?.. ou peut-être alors son fils aîné se sentira aussi „d’une autre generation”, se lèvera à quatre heures du matin et continuera cela un demi-siècle – et de père en fils, de frère en frère – la fortune ira croissante tant qu’elle n’arrive à un des dynastes (très probablement le meilleur de tous) qui aimera d’autres distractions que de noter les barils… et toute cette richesse passera par une maison de jeu ou par le boudoir d’une lorette, et les braves gens diront… en secouant la tête: „Si on pense quels parents – et un tel fils – enfant prodigue… quels temps, quelles mœurs… Les vieillards se refusaient tout à eux-mêmes (aux autres aussi) – pour lui laisser des monceaux d’or – et ce misérable – il les a donnés à cette… vous savez… a cette Colombine”.

Allez donc par la logique seulement voir – toucher les chairs à travers cette croûte – par la seule logique.

R. Owen en leur prêchant un autre emploi des forces et d’autres buts – ne pouvait convaincre les mauvais mécaniciens, mais les effaroucha. Ce n’est que l’intelligence qui est tolérante et pleine de condescendance, de douceur.

Nous avons vu qu’Owen s’étant heurté contre le mur de l’église – l’escalada – mais de l’autre côté il se vit tout seul, personne ne le suivit, et les pieux lui jetaient des pierres…

A la longue il se serait de la même manière cassé le cou – en se heurtant à l'autre seuil, il serait resté seul et conspué – aussi au delà de l’autre valve de la coquille.

La foule ne s’acharna pas dès le commencement contre lui – pour son hérésie juridique de l’irresponsabilité parce que l’Etat et le tribunal ne sont pas populaires comme l’église. Mais pour le code criminel, se seraient levés à la longue des gens autrement ferrés que quelques théofous de quakers ou des rhéteurs piétistes.

Un homme qui s’estime n’ira pas sérieusement discuter des vérités de catéchisme, sachant bien qu’elles ne peuvent supporter la moindre critique. Qui donc entreprendra la justification raisonnée de l’immaculée conception ou de l’identité des recherches géologiques de Moïse et de Murchison.

Bien loin de là – l'église laïque – du droit – a une base autrement puissante. Leurs dogmes de foi sont acceptés – comme des vérités prouvées, absolues, comme des axiomes irrécusables.

Les hommes qui ont eu l’audace de renverser les autels – n’osèrent jamais toucher le tribunal. Anacharsis Cloots et ses amis qui osèrent appeler à haute voix Dieu par son nom – Raison,n’étaient pas moins convaincus de la toute-puissance du «Salus populi» et des autres commandements criminels et civils que ne l’étaient les prêtres du moyen âge dans la vérité du droit canonique et dans la justice de brûler les sorciers.

Naguère encore un des hommes les plus puissants de notre siècle, un des penseurs les plus courageux – pour porter le coup de grâce à l’église – la sécularisa – et en fit un tribunal. – Arrachant l’Isaac qu’on allait immoler à Dieu des mains d’un prêtre, le livra au tribunal et le sacrifia à la justice humaine.

La dispute sécularie – sur le libre arbitre et la prédestination – n’est pas terminée. Owen n’était ni le premier, ni le seul de nos temps à en douter de la responsabilité de l’homme. Vous trouverez ce doute chez Bentham et chez les fouriéristes, chez Kant et chez Schopenhauer, chez les médecins et les physiologues – et ce qui est plus fort que tout cela – vous trouverez plus que du scepticisme dans les chiffres de la statistique criminelle. Dans tous les cas la question n'est pas résolue – mais tout le monde est d’accord qu'il est juste de punir un criminel et cela en proportion de son crime. – Chacun est d’accord sur cela.

De quel côté est donc le lunatic asylum?

«La peine c’est le droit inaliénable du criminel!» – a dit lui-même, le divin Platon.

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