Heures mélancoliques
«Le jour n'est charmant qu'à sa fin…»
Le jour n'est charmant qu'à sa fin,Il est calme, le dernier âge.Croyez bien les paroles sages:Le jour n'est charmant qu'à sa fin.Les tumultes vont au matin,Mèchants Sataniques mirages.Le jour n'est charmant qu'à sa fin,Il est calme, le dernier âge.«Quelle joie, presque enfantine…»
Quelle joie, presque enfantine,Marcher nu-pieds par le chemin,Bien qu'un sac léger à la main!Quelle joie, presque enfantine?!Bien loin de la fierté maligneChanter les hymnes au matin.Quelle joie, presque enfantine,Marcher nu-pieds par le chemin!«Tout défeuillé, comme à Paris en hiver…»
Tout défeuillé, comme à Paris en hiver,Le boulevard s'étend, devant les fenêtres.Dans un petit café j'écris ces mes versQui sonnent toujours en pénétrant mon être.Le voudrais bien être loin, tres loin d'ici,Dans cette ville de sainte Geneviève,Où j'oublierai touts mes méchants soucis,Où je découvrirai l'azur de mes rêves,Où je trouverai la force de t'aimer,Ma Bussie, ma malheureuse patrie!Si je ne reviens à toi jamais, jamais,Tu sera toujours ma douce rêverie.Suicide Ardent
Dans cette ville où la mort fangeuse règne,Croyez vous, bleuâtres feux, que je vous craigne?Je couvrirai mon poêle avec vous, feux,Quels que vous ayez èté rouges ou bleux.M'arrive-t-il l'aventure malheureuse?Je murmurerai à soi une berceuse.Le ne veux pas qu'il fasse chez moi tres froid.Quant au reste, ce tout est égal pour moi.«En court vêtement…»
En court vêtementNu-pieds et nu-jambesFaisant mes iambesLe marche gaîment.La douce poussière,Si fine et légère,Prend mes exacts pasQue sur cette routeTres longtemps, sans doute,On ne verra pas.Silence, silence!Même le vent dort.Seul un soleil d'orAu ciel se balance.Утешения
«Бессмертною любовью любит…»
Бессмертною любовью любитИ не разлюбит только тот,Кто страстью радости не губит,Кто к звёздам сердце вознесёт,Кто до могилы пламенеет, –Здесь на земле любить умеетОдин безумец Дон-Кихот.Он видит грубую Альдонсу,Но что ему звериный пот,Который к благостному солнцуТруды земные вознесёт!Пылая пламенем безмерным,Один он любит сердцем верным,Безумец бедный, Дон-Кихот.Преображает в ДульцинеюОн деву будничных работИ, преклоняясь перед нею,Ей гимны сладкие поёт.Что юный жар любви мгновеннойПеред твоею неизменнойЛюбовью, старый Дон-Кихот!«Предвестие отрадной наготы…»