Читаем Цветы зла полностью

Une fois, une seule, aimable et douce femme,                      `A mon bras votre bras poliS'appuya (sur le fond t'en'ebreux de mon ^ame                      Ce souvenir n'est point p^ali);Il 'etait tard; ainsi qu'une m'edaille neuve                      La pleine lune s''etalait,Et la solennit'e de la nuit, comme un fleuve,                      Sur Paris dormant ruisselait.Et le long des maisons, sous les portes coch`eres,                      Des chats passaient furtivement,L'oreille au guet, ou bien, comme des ombres ch`eres,                      Nous accompagnaient lentement.Tout `a coup, au milieu de l'intimit'e libre                      'Eclose `a la p^ale clart'e,De vous, riche et sonore instrument o`u ne vibre                      Que la radieuse gaiet'e,De vous, claire et joyeuse ainsi qu'une fanfare                      Dans le matin 'etincelant,Une note plaintive, une note bizarre                      S''echappa, tout en chancelant,Comme une enfant ch'etive, horrible, sombre, immonde,                      Dont sa famille rougirait,Et qu'elle aurait longtemps, pour la cacher au monde,                      Dans un caveau mise au secret.Pauvre ange, elle chantait, votre note criarde:                      "Que rien ici-bas n'est certain,Et que toujours, avec quelque soin qu'il se farde,                      Se trahit l''ego"isme humain;Que c'est un dur m'etier que d'^etre belle femme,                      Et que c'est le travail banalDe la danseuse folle et froide qui se p^ame                      Dans un sourire machinal;Que b^atir sur les coeurs est une chose sotte;                      Que tout craque, amour et beaut'e,Jusqu'`a ce que l'Oubli les jette dans sa hotte                      Pour les rendre `a l''Eternit'e!"J'ai souvent 'evoqu'e cette lune enchant'ee,                      Ce silence et cette langueur,Et cette confidence horrible chuchot'ee                      Au confessionnal du coeur.

русский

XLVI

L'AUBE SPIRITUELLE

Quand chez les d'ebauch'es l'aube blanche et vermeilleEntre en soci'et'e de l'Id'eal rongeur,Par l'op'eration d'un myst`ere vengeurDans la brute assoupie un ange se r'eveille.Des Cieux Spirituels l'inaccessible azur,Pour l'homme terrass'e qui r^eve encore et souffre,S'ouvre et s'enfonce avec l'attirance du gouffre.Ainsi, ch`ere D'eesse, ^Etre Lucide et pur,Sur les d'ebris fumeux des stupides orgiesTon souvenir plus clair, plus rose, plus charmant,`A mes yeux agrandis voltige incessamment.Le soleil a noirci la flamme des bougies;Ainsi, toujours vainqueur, ton fant^ome est pareil,^Ame resplendissante, `a l'immortel soleil!

русский

XLVII

HARMONIE DU SOIR

Перейти на страницу:
Нет соединения с сервером, попробуйте зайти чуть позже