Читаем L’Histoire de France pour les Nuls полностью

François Ier croit en son étoile, Marignan est son auréole ! Il est certain que des victoires comme celle de 1515 peuvent se répéter indéfiniment. La France est bien seule désormais. En 1521, les hostilités reprennent, et les Français doivent évacuer en hâte l’Italie après la défaite de leurs troupes commandées par Lautrec, à Bicoque, en 1522, non loin de Milan. François se fâche et n’a plus qu’une idée en tête : reprendre le duché de Milan, en rééditant peut-être l’exploit de Marignan ! Voilà pourquoi il franchit de nouveau les Alpes, en octobre 1524. Galiot de Genouillac fait réaliser des prouesses à ses hommes afin que les canons franchissent les cols enneigés. La troupe forte de 30 000 hommes parvient bientôt devant la ville de Pavie, occupée par les Espagnols. Des attaques sont lancées pour la reprendre, mais elles échouent. François et son armée voient alors arriver au début de février 1525 des renforts espagnols qui viennent secourir les assiégés. Le voilà pris en sandwich ! L’affrontement est inévitable. François Ier va devoir lutter notamment contre le connétable de Bourbon qui était le commandant suprême des armées royales françaises ! En effet, celui-ci, a refusé de rendre à la couronne de France les possessions qu’il tenait de son épouse défunte, il est passé dans le camp de Charles Quint en 1523.

Heureux anniversaire, Charles !

Le 24 février 1525 au matin, la bataille s’engage : les canons espagnols tirent sur les lignes françaises, mais, mal réglés, leurs tirs vont s’échouer loin derrière ceux qu’ils visent. À son tour, l’artillerie de Galiot de Genouillac entre en action. Elle fait merveille (si l’on peut dire…) écrasant dans les lignes espagnoles tant d’hommes et de chevaux que la victoire semble acquise. Ou presque. Parce qu’il faut compter avec un roi de France impétueux, imprévisible et si impatient d’entrer dans le combat qu’il n’écoute personne et se lance au triple galop vers les lignes espagnoles. Les canons de Genouillac se taisent tout à coup ! Comment en effet continuer de tirer pour assurer la victoire sans écrabouiller le roi de France dont on aperçoit le panache blanc qui se fond dans les lignes ennemies ? C’est bientôt la déroute dans le camp français : François se débat seul, entouré d’Espagnols qui le cernent et le poussent à se rendre. Les chevaliers, plutôt que de fuir, enlèvent leur cuirasse pour se faire tuer plus vite ! Au soir de la bataille, le désastre est total : l’armée française est décimée, et le roi emmené prisonnier. Dans le camp espagnol, on exulte : personne n’aurait imaginé qu’un tel cadeau pût être fait à l’empereur Charles Quint, en ce 24 février 1525, jour de son anniversaire !


La vérité de La Palice

À la gauche de l’armée royale se trouvait le maréchal de La Palice. Qui était ce maréchal ? Certainement pas celui qu’on présente aujourd’hui comme une sorte de radoteur qui sans s’en rendre compte énonce deux fois la même chose, énoncé auquel on donne le nom de lapalissade ! Jacques de Chabanne, seigneur de La Palice (1470 - 1525) était un courageux maréchal qui se battit à Pavie avec une énergie qui força le respect du capitaine Castaldo à qui il se rendit. Mais survint une brute nommée Butarzo qui lui décocha un coup d’arquebuse à bout portant dans la cuirasse. Le maréchal de la Palice en mourut. Les soldats du maréchal, désolés de voir leur chef occis, écrivirent pour le chanter le petit quatrain que voici « Monsieur de La Palice est mort / Mort devant Pavie / Un quart d’heure avant sa mort / Il faisait encore envie » – il faisait envie tant son courage était exceptionnel. Un académicien, au XVIIIe siècle, transforma la fin du quatrain en « Un quart d’heure avant sa mort, il était encore en vie. » Cette évidence a donné naissance au profil d’un La Palice un peu simplet, qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez.

Du traité de Madrid à la paix de Crépy-en-Laonnois

François Ier est emmené en Espagne, près de Valence. En septembre, il tombe gravement malade au point qu’il sombre dans le coma. Revenu à la vie, il commence à négocier les conditions de sa libération. Celles-ci, contenues dans le traité de Madrid, signé le 14 janvier 1526, sont les suivantes :


Il est dépossédé de la Bourgogne, de l’Italie.

Il doit livrer en otage ses deux fils : le dauphin François et Henri (le futur Henri II).

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