Libéré, le 17 mars 1526, François Ier
s’empresse de dénoncer ce qu’il a signé le 14 janvier. Les hostilités vont reprendre, mais finalement, le roi et l’empereur se réconcilient et signent, en 1529, la paix de Cambrai, ou paix des Dames, car elle est négociée entre Louise de Savoie, mère de François Ier, et Marguerite d’Autriche, tante de Charles Quint. François – veuf de Claude de France morte en 1524 – accepte d’épouser la sœur de Charles Quint, Éléonore d’Autriche. Il conserve la Bourgogne, renonce à l’Italie. Les deux petits princes en exil seront restitués contre sept tonnes d’or, la moitié étant payable à leur mise en liberté ! Le mariage de François et Éléonore a lieu le 4 juillet 1530 près de Mont-de-Marsan. On croit la paix revenue. On a tort…Les diamants du Canada
Le 24 juillet 1534, un malouin, Jacques Cartier, financé par le roi de France qui lui a alloué 6 000 livres, prend possession de la péninsule de Gaspé, au nord-est du Canada. Il noue des relations amicales avec les Indiens Micmacs et les Iroquois, explore les côtes et quelques terres puis revient en France afin de mettre sur pied une nouvelle expédition dont l’objectif est de découvrir des gisements d’or. Le 19 mai 1555, il appareille de Saint-Malo. Le 10 août, il entre dans une baie qu’il nomme Laurent en l’honneur du saint du jour, devenue depuis la baie du Saint-Laurent qui termine le fleuve consécutivement du même nom. Puis il remonte le cours d’eau, guidé par les Indiens. À la mi-septembre, il atteint Stadaconé où sera plus tard fondée la ville de Québec. Le 2 octobre, il aborde à Hochelaga, site de la future ville de Montréal. Une troisième expédition est organisée en 1541. Jacques Cartier en revient avec ce qu’il croit être de l’or et des diamants. Hélas : l’or n’est que du cuivre, et les diamants sont du pur mica ! Ainsi naquit l’expression : « faux comme les diamants du Canada »…
François Ier
ne supporte pas la supériorité de Charles Quint qui ne cesse de recevoir du Nouveau Monde de l’or, de l’argent. Après s’être rapproché des princes protestants allemands en 1531, il en arrive à faire alliance avec le sultan turc Soliman le Magnifique, laissant stupéfait le monde chrétien ! C’est ce qui déclenche une guerre en 1536, le temps que soient commises de nouvelles horreurs en Provence (destruction des fours, des moulins, incendie des blés, des fourrages, empoisonnement des puits, etc.), tout cela afin que l’armée de Charles Quint recule. Et tout cela pour rien puisque François Ier et Charles Quint se réconcilient à grands renforts d’embrassades, allant jusqu’à coucher dans la même chambre pour montrer que leur entente est celle de deux presque frères ! Six ans plus tard, le rêve italien de François Ier refait surface. Dans le même temps, Henri VIII et Charles Quint s’allient pour empêcher le roi de France de mettre le pied en Italie. Le 14 avril 1544, le comte d’Enghien remporte pour la France la victoire de Cérisole en Italie. Aussitôt, le roi d’Angleterre et l’empereur du Saint Empire attaquent, le premier Boulogne, le second la Champagne, mais l’argent se faisant rare de part et d’autre, on arrête les frais ! La paix est signée à Crépy-en-Laonnois.Françoise de Foix et François