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Morlaix, printemps 1505. Dans la petite église en bord de mer, Anne de Bretagne assiste, recueillie, à une messe. On remarque dans l’assistance le seigneur Jean de Laval, un grand jeune homme de dix-neuf ans. Et ce jeune homme ne quitte pas des yeux une toute jeune fille, presque une enfant : Françoise de Foix. Elle a seulement onze ans ! Elle est déjà si belle que Jean de Laval en tombe amoureux fou. Que se passe-t-il après la messe ? On ne le sait trop, mais ce qui est certain, c’est que l’année suivante, Françoise de Foix, à l’âge où les élèves aujourd’hui entrent en cinquième, accouche d’un enfant dont le père est Jean de Laval ! En 1508, ils se marient. Pendant dix ans, le couple vit un bonheur sans nuage au château de Châteaubriant (aujourd’hui en Loire-Atlantique). Mais François Ier qui ne s’illustre pas que sur les champs de bataille entend parler de la grande beauté de Françoise de Foix. Il invite le couple castelbriantais en son château de Blois. Méfiant, Jean de Laval s’y rend tout seul ! François Ier ruse et parvient à ses fins : Françoise de Foix devient son amante pour une liaison qui va durer dix ans. Grande, brune, altière et gracieuse, Françoise de Foix est de tous les voyages de François. Elle participe même au camp du Drap d’or aux côtés de la reine Claude de France ! Mais à son retour de captivité en Espagne, François tombe amoureux d’une jeune beauté : Anne de Pisseleu. En 1537, Françoise de Foix, délaissée, meurt dans sa chambre, au château de Châteaubriant. On soupçonne aussitôt Jean de Laval de s’être vengé en empoisonnant sa femme infidèle. Depuis, on dit que chaque année, la martyre d’amour fait une apparition dans les lieux mêmes où elle mourut, au douzième coup de minuit…


François Ier, ses châteaux et sa langue française

Somptueux, les châteaux de la Loire, somptueux, le langaige maternel françois ! François Ier nous a laissé en héritage des demeures imitées de celles des fées, et la clé qui peut ouvrir toutes les forteresses : le langage.


La cour fait la fête

Plutôt nomade, la cour de François Ier est une foule joyeuse qui fait halte dans des résidences somptueuses.

Une foule itinérante

François Ier aime la fête, les jeux. Chaque jour doit être un tourbillon de joie, de rires, de divertissements, mais aussi d’élégance et de bon goût. François Ier aime qu’on cultive l’art de la conversation. Il s’entoure de lettrés et d’artistes, certains viennent d’Italie. Afin de canaliser l’énergie des seigneurs qui peuvent se montrer turbulents, François Ier les invite à la cour et les emmène de château en château. Cette cour devient alors une foule itinérante et pittoresque qui peut atteindre quinze à vingt mille personnes ! C’est une sorte d’immense caravane qui prend d’assaut un château choisi pour halte non loin des bords de la Loire, par exemple (Chambord, Chenonceaux, Azayle-Rideau, etc.).

Banquets, ballets, concerts, bals…

On y installe alors les meubles, les tapisseries, le lit du roi, tout cela transporté dans des charrettes. Des chiens, des ours, des chameaux, des lions font partie du convoi qui se donne des airs de cirque ambulant avec représentations pour faire frissonner les dames fort nombreuses autour du roi. Banquets, ballets, concerts, bals, théâtre, tout est prévu pour que jamais on ne s’ennuie, pour que seul le divertissement épuise les énergies. Le lieu de résidence préféré de François Ier deviendra peu à peu Fontainebleau où le style Renaissance française atteint son plein épanouissement. Deux artistes italiens, Le Rosso et Le Primatice, y animent des ateliers qui acquièrent une prestigieuse renommée.


La voilà la blanche hermine...

En août 1532, les États de Bretagne se réunissent à Vannes. À l’ordre du jour, la demande suivante : que le dauphin de France fasse son entrée dans la ville de Rennes afin que soit concrétisé son rôle de duc et prince de Bretagne. Dans les actes de ces États de 1532, il est précisé que le duché fait désormais partie du royaume de France, à titre perpétuel, sous réserve de ses droits, libertés et privilèges. La Bretagne française conserve pourtant son drapeau avec les hermines qui y figurent : « Plutôt la mort que la souillure ! » Le motif héraldique de l’hermine n’est pas un apport breton, mais français. En effet, l’héritière du trône de Bretagne, Alix, fut mariée par Philippe Auguste à Pierre de Dreux, un prince du royaume de France, mort en croisade en 1250, qui portait dans ses armoiries personnelles un quartier d’hermine. Hermine qui s’est retrouvée sur le drapeau breton.


La langue française conquiert le royaume

La langue française est bien faible encore par rapport au latin lorsque François Ier décide de la soigner, de lui donner toute la vigueur nécessaire pour conquérir son royaume. Il lui prépare une ordonnance…

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