François Rabelais ! Le merveilleux François Rabelais. Écrivain, moine, philosophe, médecin, notre Shakespeare ! Attention : Rabelais n’était pas rabelaisien, du moins pas au sens où le sens commun a fait échouer l’image d’un Rabelais ripailleur et grossier. En France, par ignorance ou légèreté, on confond souvent l’auteur et son œuvre. Il faut lire Rabelais entre les lignes. Au-delà du spectacle, au-delà des excès calculés, il y a une pensée humaniste exceptionnelle, une finesse et une intelligence rares. Il déteste, il hait tout ce qui lui apparaît « bas et malfaisant ». Il aime la sincérité dans le rire – ce qu’on a perdu –, le rendant parcellaire, étroit, acide, souvent stupide, soumis à des censures. Rabelais ne s’est jamais vautré dans la luxure, dans l’ordure, ne s’est jamais abreuvé comme un porc. Ce n’est pas lui qu’il décrit dans ses œuvres, il pointe le doigt vers ses contemporains, vers la nature humaine. On ne possède de lui aucun portrait. Tous ceux que vous pouvez voir dans les dictionnaires ou les histoires de la littérature sont des faux : on a imaginé qu’il pouvait avoir ce visage bien longtemps après sa mort ! Rabelais, l’ami du roi François Ier
qui l’appréciait pour sa conversation brillante, son élégance, sa délicatesse. Et vous, Rabelais, vous aimez ?Les secrets de beauté de Diane de Poitiers
Éblouissante, déjà, à quinze ans, Diane de Poitiers, née en 1499, est mariée à Louis de Brézé qui a quarante ans de plus qu’elle ! Elle est dame d’honneur d’Éléonore de Habsbourg, la reine, et se trouve donc dans la proximité de François Ier
qui en fait sa maîtresse. Elle le demeure jusqu’en 1547, lorsque François Ier s’éteint, victime d’une fistule tuberculeuse. Depuis dix ans cependant, elle n’est plus seulement maîtresse du roi, mais aussi du dauphin Henri II ! Né en 1519, il a vingt ans de moins qu’elle. Il la fait duchesse de Valentinois et lui offre le château de Chenonceaux ! Leur liaison qui fait enrager Catherine de Médicis, l’épouse d’Henri II et future reine, durera jusqu’au jour fatal de juin 1559 où, lors d’un tournoi, le roi sera mortellement blessé. Diane de Poitiers était d’une beauté éclatante, aussi belle, aussi fraîche à soixante-sept ans qu’à quinze ans ont prétendu les observateurs de l’époque.