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Une monarchie constitutionnelle ? Impossible ! La peine de mort ? Il faut la supprimer ! La République ? Il faut la proclamer ! Voici en quelques mots ce que défend l’abbé Henri Grégoire (1750 - 1831), curé d’Embermesnil en Lorraine. Né dans une humble famille de paysans, il est devenu député du clergé aux états généraux. Il n’a qu’une idée : la tolérance. Il ne comprend pas que les communautés juives en France soient privées de leurs droits économiques et politiques. Lié au rabbin, Isaac Behr-Bing, il va présenter à l’Assemblée une motion où est réclamée pour les Juifs « la faculté de s’établir dans tous les lieux du royaume, d’exercer tous les arts et métiers, d’acquérir des immeubles, de cultiver des terres ». Le décret accordant la citoyenneté aux membres des communautés juives est promulgué le 27 septembre 1791. Le 15 mai 1791, il avait obtenu que les gens de couleur, nés de père et de mère libres, bénéficient des doits politiques accordés à tout citoyen. Hélas, cette dernière décision demeura lettre morte pour longtemps.

Bref, la Constituante a bien mérité de la patrie, elle peut entrer dans l’histoire, on parlera longtemps d’elle, du grand ménage qu’elle a fait, toujours en bien !


1eroctobre 1791 : bienvenue à l’Assemblée législative

Sur une idée de Robespierre, les députés de la Constituante avaient voté leur non-rééligibilité. La nouvelle assemblée qui se réunit le 1er octobre 1791, l’Assemblée législative, est donc composée de nouveaux députés. Parmi eux, 400 avocats.

Feuillants à droite, Jacobins à gauche

Une constitution, c’est bien, mais il faut aussi des lois afin de décider des droits et des devoirs de chacun. Voici maintenant l’Assemblée législative. Elle siège au lendemain de la dernière séance de la Constituante qui a lieu le 30 septembre. Le 1er octobre 1791, 745 nouveaux députés viennent siéger à l’Assemblée. On y trouve un centre composé de 449 éléments favorables à la monarchie constitutionnelle. Les Feuillants, au nombre de 160, se sont assis à droite : ce sont les partisans du roi et de l’aristocratie. À gauche ont pris place 136 députés composés de Jacobins et de Cordeliers.


Le sans-culotte Gilbert, le major Brutus

Pauvre poète, très pauvre, le poète Gilbert, en 1769, vingt ans avant la Révolution. Il est si démuni qu’il porte, au lieu de la culotte des gens de bonne société, le pantalon. Et Gilbert le poète qui connaît les philosophes plus prompts à se réunir dans les salons qu’à se mêler au peuple pour connaître ses misères, les invective souvent, ce qui leur déplaît. Alors, pour se moquer de lui, ils l’appellent le sans-culotte ! Ainsi les riches désignent-ils alors avec mépris ceux qui ne sont pas vêtus comme eux. Ce nom de sans-culotte est utilisé dans un journal contre-révolutionnaire en 1791 pour désigner ironiquement ceux qui, dans les rues de Paris, sèment le trouble, réclament la justice sociale, et surtout du pain. Le nom composé est fièrement repris par ceux qui sont visés.

À quoi reconnaît-on le sans-culotte ? Il porte un pantalon rayé de grosse étoffe – l’aristocrate porte des bas de soie et la culotte courte qui s’arrête aux genoux. Il est chaussé de sabots remplis de paille, porte sur la tête le bonnet phrygien rouge rappelant l’affranchissement des esclaves. En main, le sans-culotte tient une pique. Son drapeau est le drapeau rouge, signe de la loi martiale, celui qu’on lève dans l’armée lors de ses révoltes. Il retrouve ses semblables à la section où sont prises les décisions. Son idéal ? L’égalité qu’il pratique en tutoyant tous ceux qu’il rencontre, et qui sont pour lui des citoyens et des citoyennes, un point c’est tout. Le sans-culotte est contre les grands propriétaires, mais approuve la petite propriété. Il abandonne son nom de baptême pour prendre les glorieux noms de l’antiquité. Ainsi le major Léopold-Sigisbert Hugo, le père de Victor, sacrifiera-t-il à cette mode, adoptant le nom de Brutus !

La révolution menacée ?

La situation du pays, en ce début d’octobre 1791, est catastrophique : la valeur des assignats est en chute libre, les prix grimpent chaque jour, des spéculateurs qu’on appelle les accapareurs stockent des farines, provoquant des émeutes. Les boulangeries sont partout prises d’assaut. À Saint-Domingue, les esclaves se sont soulevés, des plantations ont brûlé. On commence à parler d’un complot : l’empereur d’Autriche et le roi de Prusse ont fait alliance pour anéantir la Révolution en France à l’aide des nobles qui ont émigré !


La guerre aux frontières

Aux frontières, des troupes sont massées qui pourraient entrer en France et rétablir la royauté dans ses droits. C’est ce que Louis XVI espère. Mais la guerre est souhaitée aussi par certains révolutionnaires.

Que devient Louis XVI ?

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