Le mot « Celtes » apparaît chez Hécatée de Milet, historien et géographe grec du VIe
siècle avant J.-C. On le trouve aussi chez Hérodote, autre historien, ami de l’homme politique grec Périclès, vers -450. Ce mot viendrait de l’indo-européenLes Parisiens
Que signifie Parisi ? C’est un mot celte qui désigne le peuple des carrières. Les premiers habitants de Paris ont en effet commencé à creuser des galeries (idée reprise beaucoup plus tard, sous le nom de
Vers -450, voici, après la première vague de -800, de nouveaux envahisseurs venus de l’est qui arrivent en Gaule. Ils s’installent notamment dans une Champagne peu peuplée, apportant avec eux de nouveaux rites funéraires : plus de tumulus ou d’urnes, mais des tombes plates. Les chefs portent un casque à pointe, de bronze décoré d’émail ou de corail, ou bien orné de cornes de taureau ou d’ailes d’oiseau. Les épées sont de meilleure qualité, gravées d’arabesques et de motifs tarabiscotés. Évidemment, des combats s’engagent avec les populations autochtones déjà installées, souvent issues des précédentes vagues de migration. Et le spectacle est étonnant : en effet, par bravade, par conviction d’invincibilité, peut-être même par exhibitionnisme – sait-on jamais… –, les guerriers gaulois vont souvent au combat torse nu, et même sans rien d’autre sur eux que leur épée, ce qui, il faut l’avouer, n’est pas forcément la meilleure façon de parer les coups. Nus, ils sont tout nus ! Et ils avancent au mépris du danger, dans le plus grand désordre, sans stratégie ou tactique. De toute façon, s’ils tombent au combat, seul leur corps meurt, leur esprit passe dans le corps de leur voisin !
La période de La Tène
On a nommé le deuxième âge du fer qui commence en -450 la période de La Tène. Tène est une ville de Suisse située sur les rives du Bas-Lac de Neuchâtel où on a découvert un site datant de cette époque. La période de la Tène qui couvre plus de quatre siècles est divisée en Tène I, de -450 à -300, Tène II, de -300 à -100, et Tène III, de -100 à notre ère.
Guerriers et chasseurs de têtes, les Gaulois, certes, mais aussi guérisseurs, savants, ingénieux, artistes, et surtout très joyeux – avons-nous progressé ou régressé dans ce domaine ?…
On est bien loin de l’époque où le territoire français ne comptait que quelques milliers d’hommes de Cro-Magnon luttant contre des vents sibériens et se déplaçant de grotte en grotte ! La Gaule d’avant la conquête romaine est un pays peuplé de dix millions d’habitants répartis en pays. Chaque unité, pour subsister, doit être installée dans une région où l’on trouve des terres labourables et fertiles pour les récoltes, des forêts pour le combustible et la construction, et de l’eau. Tout pourrait être paradisiaque dans ces villes ou villages, on pourrait imaginer à l’image de la douceur angevine du poète du Bellay, une douceur gauloise, un art de vivre… Mais ce n’est pas tout à fait le cas, et plus d’une surprise nous attend…