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Pendant un an, à partir du 22 septembre 1792, les mathématiciens Romme et Monge, et le poète Fabre d’Églantine vont mettre au point le calendrier républicain. Il est destiné à mettre sur un pied d’égalité tous ceux qui l’utiliseront, en supprimant toute référence à la religion. L’année commence à l’équinoxe d’automne, le 22 septembre. Le calendrier compte 12 mois de 30 jours, ce qui fait en tout 360 jours. Et les cinq jours restants ? Ce sont des jours de fêtes appelés les sans-culottides ! Tous les quatre ans – années bissextiles –, on ajoute un sixième jour (an III, an VIII, an XI). Adopté par la Convention les 21 et 24 octobre 1793, il entre donc en vigueur l’an II de la République ! Les jours portent des noms d’animaux domestiques, de plantes ou d’outils. Les mois sont groupés par trois et riment en fonction de la saison. En voici le détail :

Mois et jours du calendrier républicain

Le calendrier révolutionnaire va demeurer en vigueur jusqu’au 10 nivôse de l’an XIV, c’est-à-dire le 31 décembre 1805.


Les mois d’automne (terminaison en aire) : vendémiaire, mois des vendanges (22 septembre - 21 octobre) ; brumaire, mois des brumes (22 octobre - 20 novembre) ; frimaire, mois des frimas (21 novembre - 20 décembre).

Les mois d’hiver (terminaison en ôse) : nivôse, mois de la neige (21 décembre - 19 janvier) ; pluviôse, mois de la pluie (20 janvier - 18 février) ; ventôse, mois du vent (19 février - 20 mars).

Les mois du printemps (terminaison en al) : germinal, mois des germinations (21 mars - 19 avril) ; floréal, mois des fleurs (20 avril - 19 mai) ; prairial, mois des prairies (20 mai - 18 juin).

Les mois d’été (terminaison en idor) : messidor, mois des moissons (19 juin - 18 juillet) ; thermidor, mois de la chaleur (19 juillet - 17 août) ; fructidor, mois des fruits (18 août - 16 septembre)

Les dix jours des décades : primidi, duodi, tridi, quartidi, quintidi, sextidi, septidi, octidi, nonidi, décadi.

Les six jours supplémentaires de fin d’année (sans-culottides) : jour de la vertu (17 septembre) ; jour du génie (18 septembre) ; jour du travail (19 septembre) ; jour de l’opinion (20 septembre) ; jour des récompenses (21 septembre) ; jour de la Révolution (seulement les années bissextiles).

Girondins et Montagnards : deux mondes

Voici donc face à face deux factions, deux façons de penser. Les Girondins, plutôt originaires des grands ports, condamnent les massacres de septembre – même s’ils n’ont rien fait pour les arrêter. Ils représentent la bourgeoisie fortunée, possédante, industrielle et commerçante.


Leur grand projet est de décentraliser le pouvoir.

Ils l’ont ébauché en créant les quatre-vingt-trois départements et ils voudraient que Paris ne représente qu’un quatre-vingt-troisième d’influence, comme chacun des autres départements.

Le commerce et les prix doivent être libres.

Les Montagnards représentent la bourgeoise moyenne et les classes populaires. Cette bourgeoisie moyenne va se servir des sans-culottes comme d’une main armée. Les idées montagnardes sont exactement inverses :


Paris est le centre de la France.

Pour les députés de la Montagne, la plupart élus parisiens, tout doit converger vers la capitale.

Le gouvernement doit ajouter à la centralisation une autorité sans faille, y compris dans le commerce qui est rigoureusement surveillé et organisé !

La Révolution doit être sauvée par tous les moyens, même les plus impopulaires.

Les Montagnards sont là !

Deux hommes dominent cette Montagne : Danton, dit l’aboyeur – ou le corrompu – et Robespierre l’incorruptible, son Rousseau toujours en poche et en bouche. Sans tarder, les Girondins attaquent Danton : ils l’accusent d’avoir détourné des fonds lorsqu’il était ministre. Ils attaquent Robespierre : il n’a cessé de tyranniser l’Assemblée. Ils attaquent Marat : il a excité les septembriseurs, les massacreurs de septembre ! Halte là ! Les Montagnards sont là : en réponse à ces accusations, après la découverte le 20 novembre 1792 d’une armoire de fer contenant la correspondance de Louis XVI avec l’étranger, Robespierre va exiger que se tienne le procès du roi. Et demander sa mort !

« Guerre aux châteaux, paix aux chaumières ! »

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