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Le petit général n’est pas si petit que cela, il mesure 1,68 m. Ses ancêtres habitaient l’Italie, en Toscane. Ils sont venus s’installer en Corse, cette île devenue française en 1768. Le petit général – qui n’est autre que le petit caporal, vous l’avez deviné… – est né à Ajaccio le 15 août 1769. C’est le deuxième des treize enfants de Charles Bonaparte, un avocat au conseil supérieur de Corse, et de Marie-Letizia Ramolino. Ils lui ont donné pour prénom : Napoléon ! Napoléon enfant est d’un tempérament plutôt sombre mais plein de fougue, il est volontiers querelleur. Il vient en France faire des études au collège d’Autun, en compagnie de son frère Joseph, leur père ayant obtenu une bourse d’enseignement.

À son arrivée à Autun, en décembre 1778, Napoléon devient vite une curiosité pour ses camarades : il ne parle presque pas français et répond par un curieux Napolioné, quand on lui demande son prénom. Il est alors surnommé « la paille au nez » ! À onze ans, il est inscrit à l’École militaire de Brienne, dans l’Aube, réservée aux enfants de la noblesse pauvre. Entré en 1784 à l’École militaire de Paris, il en sort l’année suivante. À seize ans, il est lieutenant d’artillerie ! Il se retrouve en garnison à Valence, puis à Auxonne, en Côte-d’Or, où Monsieur Pillet lui refuse la main de sa fille Manesca : il envisage pour elle des partis plus prometteurs ! Le lieutenant Bonaparte séjourne souvent en Corse dont il aimerait devenir l’un des hommes importants, mais il se brouille avec le nationaliste Paoli.

Le 11 juin 1793, les Bonaparte doivent s’exiler précipitamment en France, leur maison est détruite par les partisans de Paoli ! Ils débarquent à Toulon où les royalistes se sont révoltés, aidés des Anglais. Sous les ordres du général Dugommier, Bonaparte fait si habilement manœuvrer son artillerie que la manifestation est écrasée ! Les Anglais quittent la ville le 18 décembre 1793. Bonaparte devient alors général de brigade, il a vingt-quatre ans. Rayé de son grade par les thermidoriens, il erre sous les arcades du Palais-Royal, lorsque Barras qui se rappelle Toulon pense à lui…


26 octobre 1795 : le début du Directoire

Deux assemblées, cinq directeurs, huit ministres, le Directoire va vivre cinq années avant le coup d’État du 19 brumaire, le 9 novembre 1799.

Cinq directeurs

Le 22 août 1795, sous l’influence de Boissy d’Anglas, l’Assemblée vote la Constitution de l’an III pour remplacer la Constitution de 1793 jamais appliquée. Tout a été pensé, dans cette nouvelle constitution, pour éviter une dictature : les députés vont composer deux assemblées au lieu d’une. Ce seront le conseil des Cinq Cents qui discute et vote les résolutions, et le conseil des Anciens – 250 membres – qui transforme ou non les résolutions votées en loi. Pour siéger au conseil des Anciens, il faut avoir plus de quarante ans. Ces députés sont élus au suffrage censitaire, c’est-à-dire que seuls les électeurs disposant d’une petite fortune votent. Le terme Directoire vient du mot directeur. Élus pour cinq ans par le conseil des Anciens, les cinq directeurs qui le composent sont renouvelables à raison d’un seul par an. Ils nomment huit ministres. Bref, le spectre de Robespierre le dictateur, est maintenu à distance !

Place de la Concorde

Il y eut la place Louis XV. Il y eut la place de la Révolution. Il y a désormais la place de la Concorde ! Ainsi en décident les membres de la Convention avant de se séparer le 26 octobre 1795 ! Ils espèrent que cette place deux fois débaptisée ne connaîtra plus jamais d’explosions de colère – ils ignorent le moteur à explosion… Une amnistie générale est votée, sauf pour les émigrés et les déportés. Le même jour, Bonaparte dont la silhouette s’est remplumée depuis qu’il a été nommé général de division le 16 octobre 1795, devient commandant en chef de l’armée de l’intérieur. Le même jour encore, ce 4 brumaire de l’an IV – le 26 octobre –, la Convention est remplacée par le nouveau gouvernement : le Directoire.


Chapitre 151796 à 1815 : Bonaparte, Napoléon, Austerlitz, Waterloo


Dans ce chapitre :

Suivez Bonaparte dans ses campagnes d’Italie et d’Égypte


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