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C’est Lazare Carnot, l’un des directeurs, responsable militaire, qui a préparé un plan d’attaque au début de 1796 : deux armées, confiées à Jourdan et Moreau, doivent traverser l’Allemagne pour atteindre Vienne et contraindre l’Autriche à céder à la France ses frontières naturelles, la barrière du Rhin. Une troisième armée, moins importante, devra battre les princes italiens, sous la domination des Autrichiens. Mais cette troisième armée étant la plus démunie, on ne compte sur elle que pour opérer une diversion. On la confie au petit général Bonaparte. Jourdan traverse le Rhin, s’avance vers Cologne, rencontre l’archiduc autrichien Charles, frère de l’empereur François II – et neveu de Marie-Antoinette – qui le bat à plate couture ! Moreau qui avait fait reculer les Autrichiens jusqu’au Danube et espérait les renforts de Jourdan doit opérer une retraite délicate. Un seul général est victorieux depuis avril 1796, sur toute la ligne : Bonaparte !


Le plus joli du monde

« Elle avait le plus joli – ici, le terme employé par Bonaparte est censuré, on peut trouver l’équivalent de sa pensée, si tant est qu’en ce domaine c’en est une, dans le dictionnaire, au mot callipyge – du monde ! » Marie-Josèphe Rose Tascher de La Pagerie – surnommée Yéyette dans son enfance martiniquaise – devient l’épouse de Bonaparte le 9 mars 1796. Veuve d’Alexandre de Beauharnais, guillotiné cinq jours avant le 9 thermidor, elle a bien failli elle aussi monter à l’échafaud. Aussitôt son mariage, Bonaparte part pour la campagne d’Italie. Il supplie Joséphine (Marie-Josèphe) de l’y rejoindre. Elle y va, accompagnée de… son amant, le beau lieutenant des hussards Hyppolite Charles !

Afin de se procurer de l’argent, elle trempe dans un trafic de chapeaux de paille et de saucissons destinés à l’armée ! Elle dépense beaucoup, Joséphine ! Aime-t-elle son mari ? Ce n’est pas sûr : ils envisagent même le divorce en 1799. Mais lorsque le vent tourne en faveur de Bonaparte, Joséphine se ravise. Impératrice en 1804, répudiée en 1810, elle meurt en 1814. L’amour qui n’avait peut-être jamais existé entre les époux impériaux avait été remplacé par la tendresse et la fidélité du cœur.

15 mai 1796 : Bonaparte entre à Milan

Vainqueur partout, Bonaparte ! Vainqueur à Montenotte, en Italie du Nord, le 12 avril 1796, à Dego le 13, vainqueur à Mondovi le 21 ! Le 28 avril, l’armistice est signé avec les Sardes et le roi de Sardaigne à Cherasco. Au traité de Paris, le 15 mai suivant, la France gagne Nice et la Savoie. Et ce n’est qu’un début ! Sus aux Autrichiens ! Voici Lodi, le 10 mai 1796, où les troupes de Bonaparte entraînées par Berthier, Augereau, Lannes et Masséna franchissent un pont alors que la mitraille siffle de partout ! C’est la victoire ! La route de Milan est ouverte ! Napoléon entre dans la ville en libérateur le 15 mai 1796, on lui fait un triomphe.

Rendez-vous à Mantoue

Le Directoire ordonne alors à Bonaparte de se diriger vers l’Italie centrale. Bonaparte trouve cette stratégie stupide : il faut aller d’abord à Mantoue, le point d’appui autrichien. Sans demander l’avis de quiconque, il y va, assiège la ville ! Les Autrichiens, sous le commandement du maréchal Wurmser, accourent alors pour secourir la cité en danger qu’ils libèrent de l’assiégeant ! Bonaparte revient à la charge, chasse les Autrichiens de Mantoue, puis les attaque à Lonato le 3 août 1796 : victoire. À Castiglione, ensuite, le 5 août : victoire – Augereau, sous l’Empire deviendra duc de Castiglione. À Bassano, le 8 septembre : victoire ! Il y a bien Caldiero, le 12 novembre : les Autrichiens, poursuivis par Bonaparte à Bassano ont trouvé refuge dans Mantoue et demandé des renforts. Ceux-ci, 45 000 hommes sous les ordres d’Alvinczy, déployés dans Caldiero, résistent aux Français.

15 novembre 1796 : Arcole et son pont…

Le peintre Antoine-Jean Gros (1771 - 1835) a immortalisé, dans un tableau qu’on peut voir au musée du Louvre, aile Sully, 2e étage, section 54, l’expression résolue de Bonaparte lorsqu’il décide d’entraîner ses hommes sur le pont d’Arcole. Élargissons le plan et voyons, dans les trois paragraphes qui suivent, ce que fut cette bataille d’Arcole…

Prendre Alvinczy en tenailles

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