Читаем L’Histoire de France pour les Nuls полностью

Les Français – ils sont 15 000 – sont ralentis à Caldiero, certes, mais c’est pour mieux rebondir ! Le plan de Bonaparte est simple : les Autrichiens d’Alvinczy stationnent autour de Caldiero à une dizaine de kilomètres au nord – ils sont encore plus de 40 000 ! Il va envoyer vers sa gauche Masséna, puis vers sa droite Augereau. Les deux divisions françaises prendront en tenailles l’armée ennemie. Le 15 novembre 1796, le plan est mis en application : Augereau franchit le fleuve Adige, traverse une zone de marécages, et atteint le pont qui enjambe la rivière Alpone et mène à l’entrée du village d’Arcole. Mais dès qu’il veut s’engager sur ce pont, les Autrichiens de la division Mitrowski qui tiennent le village déclenchent un tir nourri et font reculer les Français. Trois fois, Augereau lance ses hommes à l’assaut, trois fois il est repoussé !

Muiron meurt pour Bonaparte

La situation devient grave : Alvinczy a eu connaissance de la manœuvre, il commence à descendre de Caldiero par les marais, Masséna ne pourra l’arrêter. Napoléon quitte alors son refuge du bord de l’Adige, Ronco, afin de donner du courage à ses hommes. Mais il tombe dans le marais, s’enlise. On le tire de la boue, il prend un drapeau et s’engage sur le pont. La mitraille redouble. Alors, le colonel Muiron, comprenant que Bonaparte va à la mort, lui fait un rempart de son corps. Une balle l’atteint en plein cœur. Galvanisés par cet acte héroïque, les soldats sont sur le pont, ils tentent de passer sur l’autre rive. En vain !

Sonnez, trompettes…

Le 16 novembre 1796, les Français font semblant de battre en retraite et attirent les Autrichiens dans leur piège, mais la bataille n’est pas décisive. Il faut une ruse étonnante pour dénouer la situation le lendemain : Bonaparte envoie sur les arrières d’Alvinczy quelques dizaines de soldats qui, avec leurs trompettes, vont sonner la charge ! Alvinczy s’y laisse prendre, croit avoir été débordé par son ennemi. Son dispositif se désunit. Augereau passe l’Alpone sur un pont de fortune, au sud d’Arcole, et prend les Autrichiens à revers. Masséna franchit enfin le pont d’Arcole, Alvinczy poursuivant les trompettes…


Napoléon vole comme l’éclair…

« Napoléon vole comme l’éclair et frappe comme la foudre. Il est partout et il voit tout. Il sait qu’il est des hommes dont le pouvoir n’a d’autres bornes que leur volonté quand la vertu des plus sublimes vertus seconde un vaste génie. » Qui écrit cela ? Bonaparte lui-même ! Ces lignes sont publiées dans le Courrier de l’armée d’Italie. Napoléon vient de découvrir les avantages de l’autopromotion et de la propagande. Il écrit lui-même sa légende ! Plus tard, ce seront les Bulletins de la Grande Armée où, même vaincu, il est vainqueur ! Et nous, lecteurs, peut-être dupes, peut-être pas. Fascinés, sans doute, horrifiés parfois. Jamais indifférents.

14 janvier 1797 : Rivoli

Alvinczy est opiniâtre : il veut absolument atteindre Mantoue ! Certain qu’il va vaincre Bonaparte numériquement inférieur, il divise son armée en six colonnes chargées d’opérer l’encerclement du Français Joubert que Bonaparte a placé sur le plateau de Rivoli. Le 13 janvier 1797, Alvinczy attaque Joubert. La bataille se déroule dans un terrain montagneux, accidenté. Alvinczy ne lance pas d’offensive décisive tant il est sûr de la victoire pour le lendemain. La nuit du 13 au 14 janvier va servir Bonaparte : un magnifique clair de lune éclaire tout le paysage et laisse nettement apparaître les feux de bivouacs de l’armée adverse. Bonaparte peut alors mettre au point sa manoeuvre du lendemain avec précision. De plus, les renforts de Masséna venant de Vérone sont arrivés : ils ont parcouru 140 km en deux jours – mieux que les légions de César, dira Bonaparte !

Masséna : l’enfant chéri de la victoire

Le 14 janvier, à sept heures du matin, les Autrichiens attaquent, les Français reculent. Joubert n’a plus de munitions, tous les combattants sont menacés par l’encerclement total ! Mais le canon tonne : Masséna est là ! Les Autrichiens ne l’avaient pas prévu ! Il inverse la situation – Bonaparte va l’appeler l’enfant chéri de la victoire ! La contre-attaque française s’organise, l’adversaire se débande. Le colonel Joachim Murat à la tête de la division Rey coupe la retraite de l’ennemi. À dix-huit heures, les Autrichiens sont écrasés !

18 octobre 1797 : Campoformio

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