Читаем L’Histoire de France pour les Nuls полностью

Des victoires en Italie, mais il n’y a pas que la gloire. On a beau devenir une légende après ces coups de main magistraux contre un ennemi un peu lent à réagir, on n’en prévoit pas moins l’avenir. C’est ce qu’il fait, Napoléon Bonaparte, en décidant que le Directoire dont il remplit les caisses ne disposera pas comme il l’entend de la manne austro-italienne. La solution ? Un coup d’État, puis, tout le pouvoir, ou rien.

Bonaparte aide et conseille le Directoire

Après l’Italie, revenons un peu en France. Au Directoire, on joue au balancier : un coup à gauche, un coup à droite. Un coup à gauche en déjouant la conspiration des Égaux de Gracchus Babeuf, ce qui évite le retour des Jacobins. Un coup à droite avec le coup d’État du 18 fructidor de l’an V – le 4 septembre 1797 – qui écarte les royalistes devenus majoritaires dans les assemblées, royalistes qui cherchent à évincer les républicains. Pour réussir ce coup d’État, les directeurs ont fait appel à Bonaparte à qui ils demandent des conseils ! Il leur a envoyé l’efficace Augereau. Lui-même a fait un passage à Paris le 5 décembre, accueilli par une foule en délire, avant d’en repartir le 4 mai 1798, pour la campagne d’Égypte que nous venons de suivre.

Les grandes oreilles du petit général

Au printemps 1799, deux tendances s’affrontent au sein du Directoire : les révisionnistes – parmi eux Talleyrand – qui veulent confier le pouvoir à la bourgeoisie riche. Et puis, deuxième tendance : les néo-Jacobins qui n’admettent pas d’être écartés des décisions importantes. Ils parviennent à faire destituer trois directeurs ! La situation est dangereuse. Et cela arrive aux grandes oreilles du petit général qui tourne en rond dans le sable égyptien. Le 22 août 1799, il laisse le commandement de son armée à Kléber, et revient en France. Il fait une halte en Corse où il distribue des kilos d’or à ses amis, narguant ceux qui saccagèrent la maison Bonaparte en juin 1793 ! Et maintenant, à l’attaque !

Opération Bonaparte !

Tout aurait pu très mal tourner et, dans l’histoire de France, on aurait lu : « Un petit général corse, Napoléon Buonaparte, qui avait tenté de s’emparer du pouvoir par la force, est déclaré hors la loi par le conseil des Cinq Cents, et exécuté le lendemain, en même temps que son frère Lucien et Joachim Murat, son complice qu’il avait fait général de division en Égypte, au soir de la bataille d’Aboukir… » Il s’en est fallu de si peu…

Un 18 brumaire soigneusement préparé

Les grands financiers, irrités par l’emprunt sur les riches qu’avait décidé le Directoire, financent l’opération Bonaparte qu’on connaît sous ce nom : le coup d’État du 18 brumaire. Dans un premier temps, le 18 brumaire – 9 novembre 1799 –, il est décidé que, à cause de l’agitation néo-jacobine, le conseil des Cinq Cents, celui qui fait les lois, est provisoirement transféré à Saint-Cloud, sous la protection du général Bonaparte. Il a débarqué le 9 octobre à Fréjus ; le 17 octobre, il était à Paris où il a préparé – et payé – la démission de deux directeurs, Sieyès et Ducos, et l’arrestation de leurs deux autres collègues.

Bonaparte se débarrasse de Barras

Le cinquième directeur, Barras, lui, n’est paraît-il au courant de rien… ! On va le prévenir chez lui. Il est dans son bain, refuse d’abord de recevoir les visiteurs qu’on lui annonce. Il se décide enfin à leur parler, feignant la surprise… Les deux visiteurs sont des envoyés de Bonaparte qui apportent à Barras l’équivalent des gains de six bons numéros au loto, multipliés par un coefficient qu’il est préférable de taire… Barras, le maître de la France pendant le Directoire, l’image même de la corruption, ainsi acheté, va s’enfuir lâchement. Il n’apparaîtra plus dans la vie politique. Tout va bien, ce 18 brumaire : le pouvoir exécutif n’existe plus ! On va donc pouvoir faire appel à qui ? À Bonaparte suffisamment populaire et audacieux pour prendre la situation en main.

Bonaparte à la guillotine !

Перейти на страницу:

Все книги серии Pour les Nuls

Похожие книги

Аламут (ЛП)
Аламут (ЛП)

"При самом близоруком прочтении "Аламута", - пишет переводчик Майкл Биггинс в своем послесловии к этому изданию, - могут укрепиться некоторые стереотипные представления о Ближнем Востоке как об исключительном доме фанатиков и беспрекословных фундаменталистов... Но внимательные читатели должны уходить от "Аламута" совсем с другим ощущением".   Публикуя эту книгу, мы стремимся разрушить ненавистные стереотипы, а не укрепить их. Что мы отмечаем в "Аламуте", так это то, как автор показывает, что любой идеологией может манипулировать харизматичный лидер и превращать индивидуальные убеждения в фанатизм. Аламут можно рассматривать как аргумент против систем верований, которые лишают человека способности действовать и мыслить нравственно. Основные выводы из истории Хасана ибн Саббаха заключаются не в том, что ислам или религия по своей сути предрасполагают к терроризму, а в том, что любая идеология, будь то религиозная, националистическая или иная, может быть использована в драматических и опасных целях. Действительно, "Аламут" был написан в ответ на европейский политический климат 1938 года, когда на континенте набирали силу тоталитарные силы.   Мы надеемся, что мысли, убеждения и мотивы этих персонажей не воспринимаются как представление ислама или как доказательство того, что ислам потворствует насилию или террористам-самоубийцам. Доктрины, представленные в этой книге, включая высший девиз исмаилитов "Ничто не истинно, все дозволено", не соответствуют убеждениям большинства мусульман на протяжении веков, а скорее относительно небольшой секты.   Именно в таком духе мы предлагаем вам наше издание этой книги. Мы надеемся, что вы прочтете и оцените ее по достоинству.    

Владимир Бартол

Проза / Историческая проза