Читаем L’Histoire de France pour les Nuls полностью

Jureurs et réfractaires ! Mais prêtres les uns et les autres ! Pendant la révolution, les Français ne savent trop où donner de l’âme : ou bien ils s’adressent à ceux qui ont prêté serment à la constitution civile du clergé, et se rendent ainsi infidèles au pape, le chef de l’Église catholique ; ou bien ils font confiance aux ecclésiastiques demeurés fidèles à Rome, mais qui exercent alors en pleine illégalité, par rapport aux nouvelles lois françaises !

Bonaparte va ramener la paix dans les églises et les chapelles, dans les chaumières et les séminaires. Le 16 juillet 1801, à deux heures du matin, il signe un concordat avec le pape Pie VII : le catholicisme y est reconnu pour la religion pratiquée par la majorité des Français. Le premier consul nomme les évêques qui lui prêtent un serment de fidélité, mais le pape leur donne l’investiture canonique. Les acquéreurs de biens nationaux ne seront pas inquiétés par Rome, en revanche, un salaire convenable est accordé aux évêques et aux curés. Que faire des prêtres jureurs qui avaient renié le pape ? Eh bien, quand ils reviendront dans le sein de l’Église, on tournera la tête, et on fera semblant de croire qu’ils n’en sont jamais sortis…

13 février 1800 : création de la banque privée de France…

Tout va très vite : le 13 février 1800, une association de banquiers fonde ce qui s’est appelé la Banque de France, mais qui n’était encore qu’une société privée par actions. Son succès est considérable. En 1803, elle reçoit le monopole de l’émission des billets de banque. Le ministre des Finances Gaudin fait de son côté des merveilles en reprenant et en prolongeant les idées de deux ministres du Directoire : Ramel et François de Neuchâteau qui avaient installé dans chaque département, une agence des contributions directes, créé une sorte d’impôt sur le revenu, réorganisé la patente, la contribution foncière, la contribution mobilière, et introduit peu à peu l’impôt indirect. Tout cela est fort efficace : en 1802, le budget est équilibré. L’année suivante, le 28 mars 1803 – 7 germinal an XI – est créée une monnaie qui va rester stable jusqu’à la Première Guerre mondiale : le franc germinal, qui contient cinq grammes d’argent fin. L’effigie du premier consul figure sur toutes les monnaies dont la tranche porte cette inscription : « Que Dieu protège la France » !


« Entre mes mains, un pareil homme aurait fait de grande choses »

Cadoudal ! Un élève brillant au collège Saint-Yves de Vannes où il se signale par son sens de la répartie, par son esprit vif dans un corps qui en impose. Adulte, Cadoudal est un géant qui trouve dans la chouannerie bretonne une aventure à sa mesure. Elle lui permet de quitter son bureau poussiéreux de clerc de notaire. En 1793, à vingt-deux ans, il refuse avec éclat la conscription, se retrouve au combat, est blessé, emprisonné à Brest, puis libéré. Lors du débarquement franco-anglais de Quiberon, le 27 juin 1795, c’est lui qui commande la troupe des chouans, jusqu’au désastre.

En 1796, il accepte de faire la paix avec Hoche, mais, en 1797, il se rend en Angleterre, est nommé commandant en chef de la Basse-Bretagne par le comte d’Artois (le futur Charles X). Il lève une armée de 20 000 hommes et reprend le combat en 1799. Février 1800 : il signe la paix, davantage par contrainte que par volonté. Quelques mois plus tard, il participe à l’organisation de l’attentat de la rue Saint-Nicaise où Bonaparte aurait dû trouver la mort : une machine infernale composée de barils de poudre installés sur une charrette explose entre la voiture du premier consul et celle de Joséphine – on compte dix morts, des dizaines de blessés ; Bonaparte est indemne et demande que sa voiture poursuive son chemin, sans se préoccuper de son épouse…

Retour en Angleterre pour Cadoudal. Louis XVIII le nomme commandant en chef des armées de l’ouest. En 1803, il revient pour enlever Bonaparte, avec Pichegru, Moreau, et quelques autres. Arrêté le 9 mars 1804 à Paris, il est jugé et condamné à mort. Avec onze de ses compagnons, il est guillotiné le 25 juin 1804. Son corps est donné aux étudiants en médecine : le chirurgien Larrey garde son squelette, et le monte sur fil de fer afin de l’utiliser pour ses cours d’anatomie. Aujourd’hui, les restes de George Cadoudal reposent à Auray, au mausolée de Kerléano. Bonaparte qui avait eu avec lui, en 1800, une entrevue plutôt houleuse, et qui cherchait à le sauver, eut ces mots : « Entre mes mains, un pareil homme aurait fait de grandes choses ! »


1800 : campagne d’Italie II, le retour !

La France du premier consul a besoin de stabilité. Voilà pourquoi Bonaparte adresse des offres de paix à l’Angleterre, à l’Autriche, offres rejetées. Il va falloir garantir les frontières par la guerre !

Перейти на страницу:

Все книги серии Pour les Nuls

Похожие книги

Аламут (ЛП)
Аламут (ЛП)

"При самом близоруком прочтении "Аламута", - пишет переводчик Майкл Биггинс в своем послесловии к этому изданию, - могут укрепиться некоторые стереотипные представления о Ближнем Востоке как об исключительном доме фанатиков и беспрекословных фундаменталистов... Но внимательные читатели должны уходить от "Аламута" совсем с другим ощущением".   Публикуя эту книгу, мы стремимся разрушить ненавистные стереотипы, а не укрепить их. Что мы отмечаем в "Аламуте", так это то, как автор показывает, что любой идеологией может манипулировать харизматичный лидер и превращать индивидуальные убеждения в фанатизм. Аламут можно рассматривать как аргумент против систем верований, которые лишают человека способности действовать и мыслить нравственно. Основные выводы из истории Хасана ибн Саббаха заключаются не в том, что ислам или религия по своей сути предрасполагают к терроризму, а в том, что любая идеология, будь то религиозная, националистическая или иная, может быть использована в драматических и опасных целях. Действительно, "Аламут" был написан в ответ на европейский политический климат 1938 года, когда на континенте набирали силу тоталитарные силы.   Мы надеемся, что мысли, убеждения и мотивы этих персонажей не воспринимаются как представление ислама или как доказательство того, что ислам потворствует насилию или террористам-самоубийцам. Доктрины, представленные в этой книге, включая высший девиз исмаилитов "Ничто не истинно, все дозволено", не соответствуют убеждениям большинства мусульман на протяжении веков, а скорее относительно небольшой секты.   Именно в таком духе мы предлагаем вам наше издание этой книги. Мы надеемся, что вы прочтете и оцените ее по достоинству.    

Владимир Бартол

Проза / Историческая проза