Читаем L’Histoire de France pour les Nuls полностью

Créée par décret du corps législatif le 29 floréal an X – le 19 mai 1802 –, la Légion d’Honneur, est destinée à récompenser les meilleurs serviteurs de l’État. La première distribution des étoiles d’or ou d’argent qui distinguent ceux qu’on appelle alors légionnaire (et non chevalier), officier, commandant (et non commandeur comme aujourd’hui) et grand-officier, a lieu le 26 messidor de l’an XII, le 15 juillet 1804. Des milliers de ces distinctions ont depuis été attribuées à ceux qui en ont été jugés dignes. Napoléon, dès qu’il les a crées, les a appelées des « hochets de la vanité ». Hochet qu’il porta en permanence sur le revers de sa veste…

Août 1802 : « Bonaparte sera-t-il consul à vie ? »

Bravo pour la paix d’Amiens signée avec les Anglais ! Pour récompenser Bonaparte, le Sénat l’élit consul pour dix ans. Bonaparte fait la moue : il aurait préféré davantage… Voilà pourquoi il pose, par la voie des urnes, cette question à ceux qui votent : « Bonaparte sera-t-il consul à vie ? » Oui : plus de trois millions et demi ; non : 8 300… Bonaparte est donc proclamé consul à vie en août 1802. Certains vont dire « non » à leur façon : Cadoudal et ses complices – exécutés le 25 juin 1804, après la découverte de leur complot.

21 mars 1804 : le duc d’Enghien fusillé

Qui donc devait devenir roi après l’assassinat du consul à vie, projeté par Cadoudal et ses amis ? Pour Bonaparte, il s’agissait du duc d’Enghien, petit-fils du prince de Condé, chef de l’armée des émigrés. Voilà pourquoi, dans la nuit du 14 au 15 mars 1804, les hommes de main de Bonaparte l’enlèvent au château d’Ettenheim, dans le duché de Bade, non loin de Strasbourg. Bien qu’il n’ait pas fait partie du complot de Cadoudal, le duc d’Enghien est traduit en conseil de guerre, sommairement jugé, et fusillé le 21 mars 1804, dans les fossés du donjon de Vincennes. De cette façon, si la France doit être dirigée par un roi – ou un empereur… – son nom sera ou bien Bonaparte, ou bien Napoléon Ier !


L’empereur Napoléon Ier conquiert l’Europe

Ludwig von Beethoven – vous connaissez sans doute les premières notes de sa 5e Symphonie : pom pom pom pom… – admire Bonaparte. Pour lui, ce général a su développer les généreux idéaux de la Révolution française, il est en train de donner naissance à un monde plus juste. Sur le conseil du ministre de la Guerre du Directoire, Jean-Baptiste Bernadotte, général de l’armée d’Italie, futur roi de Suède, Beethoven écrit une symphonie en l’honneur de Bonaparte, la 3e. Mais les dernières notes à peine écrites, Bonaparte décide de devenir l’empereur Napoléon. Beethoven entre alors dans une colère terrible : il arrache la première page de son manuscrit, le jette à terre et s’écrie : « Ainsi, ce n’est donc qu’un homme ordinaire, et rien de plus ! Désormais, il foulera au pied les droits de l’homme et ne vivra que pour sa propre vanité ; il se placera au-dessus de tout le monde pour devenir un tyran. » Donc, le 2 décembre 1804, à Paris…


Sacré, Napoléon…

Napoléon n’est pas sacré empereur, il se sacre lui-même, sous les yeux du pape Pie VII au regard vague et triste – du moins c’est ainsi que le représente David dans son immense reportage accroché aux murs du musée du Louvre…

« Si notre père nous voyait… »

« Joseph, si notre père nous voyait… » Ces paroles, Napoléon Bonaparte les prononce alors qu’il vient tout juste de devenir… Napoléon Ier. Le sacre de l’Empereur a été minutieusement préparé. Le lieu du sacre, Paris, n’a pas été choisi au hasard : Paris, et non Reims, lieu du sacre des Capétiens, ou Rome qui intronisa Charlemagne. Le peuple a été consulté : les 3 500 000 voix habituelles ont approuvé la transformation du consul à vie en empereur – on compte seulement 2 569 non ! La France est alors la première puissance d’Occident : la France, c’est Paris, Bruxelles, Amsterdam, Aix-la-Chapelle, Genève, Mayence, Turin, c’est le Sénégal, les Antilles, l’île de la Réunion. 130 départements au total et près de cinquante millions d’habitants.


Joséphine : un pas en arrière…

Перейти на страницу:

Все книги серии Pour les Nuls

Похожие книги

Аламут (ЛП)
Аламут (ЛП)

"При самом близоруком прочтении "Аламута", - пишет переводчик Майкл Биггинс в своем послесловии к этому изданию, - могут укрепиться некоторые стереотипные представления о Ближнем Востоке как об исключительном доме фанатиков и беспрекословных фундаменталистов... Но внимательные читатели должны уходить от "Аламута" совсем с другим ощущением".   Публикуя эту книгу, мы стремимся разрушить ненавистные стереотипы, а не укрепить их. Что мы отмечаем в "Аламуте", так это то, как автор показывает, что любой идеологией может манипулировать харизматичный лидер и превращать индивидуальные убеждения в фанатизм. Аламут можно рассматривать как аргумент против систем верований, которые лишают человека способности действовать и мыслить нравственно. Основные выводы из истории Хасана ибн Саббаха заключаются не в том, что ислам или религия по своей сути предрасполагают к терроризму, а в том, что любая идеология, будь то религиозная, националистическая или иная, может быть использована в драматических и опасных целях. Действительно, "Аламут" был написан в ответ на европейский политический климат 1938 года, когда на континенте набирали силу тоталитарные силы.   Мы надеемся, что мысли, убеждения и мотивы этих персонажей не воспринимаются как представление ислама или как доказательство того, что ислам потворствует насилию или террористам-самоубийцам. Доктрины, представленные в этой книге, включая высший девиз исмаилитов "Ничто не истинно, все дозволено", не соответствуют убеждениям большинства мусульман на протяжении веков, а скорее относительно небольшой секты.   Именно в таком духе мы предлагаем вам наше издание этой книги. Мы надеемся, что вы прочтете и оцените ее по достоинству.    

Владимир Бартол

Проза / Историческая проза