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Mars 1800 : alerte ! Les Autrichiens assiègent Masséna !

Alerte ! Les Autrichiens se préparent – encore ! – à attaquer la France par le sud. La Paix ? Ils ne veulent pas en entendre parler ! Le 18 février 1800, Bonaparte n’a pas le temps de savourer le résultat du plébiscite qui accueille sa nouvelle constitution (déjà mise en œuvre depuis décembre 1799…) : plus de trois millions de oui, et seulement 1 562 non ! Mais environ quatre millions d’abstentions… En mars, il prépare son plan d’attaque. Son idée : lancer deux armées qui vont converger sur Vienne. L’une d’elles passe par la Bavière, elle est confiée à Moreau. L’autre, l’armée d’Italie, retrouve son chef adoré qui a décidé de déboucher par surprise dans la plaine du Pô. Il lui faut porter secours au plus vite à Masséna, isolé dans Gènes, car les troupes autrichiennes occupent toute l’Italie du Nord. Par où faut-il passer pour arriver sur l’ennemi en le surprenant, lui qui s’acharne à faire le siège de Gênes, ce qui va laisser à Bonaparte toute liberté d’action ? Il faut franchir les Alpes en passant par le Grand-Saint-Bernard !

14 au 23 mai 1800 : puisque Hannibal l’a fait…

Les habitants de la montagne déclarent qu’il est impossible d’effectuer ce parcours : la neige, en altitude, fait plus de trois mètres d’épaisseur, et les sentiers sont à flanc de montagne. Impossible ? Hannibal l’a bien fait au IIe siècle avant Jésus-Christ ! C’est sans doute encore faisable ! Voilà pourquoi Bonaparte décide que son armée, 60 000 hommes, 100 canons, des centaines de caisses de munitions et de vivres, vont franchir les Alpes ! Les canons sont démontés. Des arbres sont abattus, évidés de sorte qu’ils prennent la forme d’une auge où le fût est déposé. Puis cent hommes s’y attellent avec des cordes. En deux jours, la pièce se retrouve de l’autre côté de la montagne !

8 juin 1800 : Lannes vainqueur à Montebello

Du 14 au 23 mai 1800, Bonaparte et son armée ont franchi l’infranchissable ! Cet exploit va avoir un retentissement considérable dans toute la France. Bonaparte va alors se diriger vers l’armée autrichienne. Le 8 juin, l’avant-garde de Lannes s’élance avec 8 000 hommes contre 18 000 Autrichiens – et surtout contre leurs canons et leurs fusils – à Montebello. En deux heures, les Français, malgré les boulets qui pleuvent, les balles qui sifflent, sont vainqueurs. Le lendemain, Lannes peut dire à Bonaparte : « Les os de mes grenadiers craquaient sous les balles autrichiennes comme un vitrage sous la grêle ! »

14 juin 1800 : les Français bousculés à Marengo

Bonaparte commet alors une légère erreur de jugement qui a bien failli lui être fatale : il pense que les Autrichiens se dérobent, qu’ils commencent à s’enfuir. Aussi, disperse-t-il son armée afin de la lancer à sa poursuite. Mais, au contraire, les Autrichiens se sont rassemblés en trois colonnes massives qui se mettent en mouvement dès huit heures du matin le 14 juin 1800. Les Français disposent de quinze canons. En face, cent canons autrichiens vont entrer en action ! L’avant-garde française est bousculée et repoussée jusqu’au village de Marengo. Bonaparte ne dispose que des corps d’armée de Victor et Lannes, de la garde consulaire et de la division Monnier. Il a envoyé chercher Desaix et ses 5 000 hommes, mais où sont-ils vraiment ? Arriveront-ils à temps ?

« Pourquoi ne m’est-il pas permis de pleurer ? »

À deux heures de l’après-midi, l’armée française est décimée, elle va entamer une retraite prudente. Bonaparte a suivi cette déroute du haut d’un clocher. Il sait maintenant que Desaix est en route pour le rejoindre, mais il va sans doute arriver trop tard. Desaix est au galop avec ses troupes fraîches. Il se guide au son du canon et, bientôt, il parvient en vue du champ de bataille de Marengo. Il place ses hommes et leurs armes en ordre de bataille, il fait donner le canon, et bientôt la victoire change de camp : les Autrichiens sont vaincus. Mais, dès le début de l’engagement, Desaix, Louis Desaix, le pacificateur de l’Égypte qui y avait acquis le surnom de « Sultan juste », son cheval lancé contre l’ennemi, a reçu une balle en plein cœur. Bonaparte qui l’appréciait est atterré. Ce soir-là, il dit, devant la dépouille de son général et ami : « Pourquoi ne m’est-il pas permis de pleurer ? » Le même jour, au Caire, Kléber qui était resté en Égypte est assassiné par un fanatique à la solde des Turcs.

25 mars 1802 : la paix d’Amiens

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