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Le 2 décembre, à sept heures trente, la bataille commence. Comme l’avait prévu Napoléon, les Austro-Russes attaquent son aile droite. La cavalerie de Murat et l’infanterie de Lannes – son aile gauche – s’apprêtent à en découdre avec les régiments du Russe Bagration. Napoléon se trouve sur un tertre, non loin du champ de bataille dont une grande partie est plongée dans le brouillard. Soudain, le soleil apparaît vers huit heures, dissipant un instant la brume, le temps pour Napoléon de constater que le centre austro-russe s’est bien dégarni, comme il l’avait prévu. Les hommes de Soult, massés au pied du plateau, s’impatientent.

La victoire sur un plateau

Finalement, l’ordre d’assaut est donné. Les régiments de Soult escaladent le plateau de Pratzen, émergent du brouillard et surgissent au centre dégarni de l’armée austro-russe dont les deux ailes ne se rejoindront plus ! Les soldats de Koutouzov sont ahuris : d’où sortent ces Français qui déferlent dans leurs rangs ? Les deux empereurs comprennent immédiatement dans quel traquenard ils sont tombés. Ils tentent de lancer une contre-attaque, mais leurs troupes sont désormais coupées en deux, en trois, en quatre, et celles de Napoléon s’acharnent sur chacun de ces tronçons dont l’un termine sa course sur les étangs gelés, près de l’aile droite française. Napoléon fait donner le canon sur les glaces qui se brisent. Des milliers d’Austro-Russes vont périr noyés !

2 décembre 1805, Austerlitz, 16 heures…

Quelques heures ont suffi à Napoléon pour conduire une bataille qui demeure considérée comme la bataille des batailles, comme un exemple de stratégie – à condition de combattre un ennemi aux analyses un peu courtes ! On peut imaginer ce qu’aurait été Austerlitz si on avait écouté Koutouzov au lieu de l’envoyer dormir ! Ou bien on n’imagine rien et on se penche sur le bilan de la plus célèbre des victoires de l’empereur :


À seize heures, la bataille d’Austerlitz est terminée !

Elle a duré neuf heures.

On l’a appelée la bataille des trois empereurs – Napoléon, François II d’Autriche et Alexandre Ier de Russie.

Elle s’est étendue sur un front de près de vingt kilomètres.

65 000 Français ont battu 100 000 Austro-Russes.

Les Français se sont emparés de 185 canons sur 278 – le bronze des canons d’Austerlitz servira à l’érection de la première colonne Vendôme.

45 drapeaux ont été pris à l’ennemi – un seul drapeau français a disparu.

Du côté des Autrichiens et des Russes : 12 000 morts ou blessés.

Du côté français, 6 000 morts ou blessés.


« Voilà un brave ! »

Au soir de la bataille, Napoléon fait cette proclamation : « Soldats, je suis content de vous. Vous avez, à la journée d’Austerlitz, justifié tout ce que j’attendais de votre intrépidité. Vous avez décoré vos aigles d’une immortelle gloire… » Il vous suffira de dire : « J’étais à la bataille d’Austerlitz », pour qu’on vous réponde : « Voilà un brave ! »


Le Saint Empire : c’est la fin…

La paix est signée à Presbourg, le 26 décembre 1805.


L’Autriche perd ce que le traité de Campoformio lui avait accordé ; ainsi, les routes du Rhin et des Alpes lui sont fermées. Plus de Habsbourgs en Allemagne ! De plus, elle doit payer à la France – et à Napoléon – des indemnités astronomiques !

Les Bourbons de Naples, qui faisaient partie de la coalition, sont chassés. Napoléon offre leur royaume à son frère Joseph.

Au nord de la France, il transforme la république batave en royaume de Hollande, et il l’offre à un autre de ses frères : Louis !

Il crée un nouvel État sur la rive droite du Rhin, le grand-duché de Berg, et le donne à son beau-frère : Joachim Murat.

Puis, en juillet 1806, il crée, avec les princes d’Allemagne du Sud et de l’Ouest, la Confédération du Rhin, fondant ainsi une certaine grande Allemagne qui allait faire parler d’elle…

Ainsi prenait fin le Saint Empire romain germanique fondé plus de huit siècles auparavant !


1806-1807 : la quatrième coalition échoue contre Napoléon

Iéna, Auerstadt en 1806, Eylau et Friedland en 1807, autant de batailles, autant de victoires de Napoléon contre la quatrième coalition !

Napoléon à Berlin, le 27 octobre 1806

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