Читаем L’Histoire de France pour les Nuls полностью

La puissance de la France est à son zénith. Ce pourrait être la paix définitive. Non ! Une quatrième coalition se prépare. Elle va rassembler la Russie, l’Angleterre – toujours là ! – et la Prusse, mécontente de l’influence que la France a prise en Allemagne ! La Prusse mécontente ? Et, de plus, elle déclare la guerre ? Non mais ! Napoléon fonce vers la Saxe, rencontre les armées prussiennes à Iéna, en Allemagne orientale, le 14 octobre 1806. Les 80 000 hommes de Napoléon écrasent les 50 000 combattants du Prussien Hohenlohe. L’empereur croit avoir battu toute l’armée prussienne, mais il ignore qu’en même temps 80 000 autres Prussiens sous les ordres de Brunswick et du roi de Prusse ont cru bon de se retirer vers l’Elbe. Mal leur en a pris : sur leur route, à Auerstadt, il y avait Davout avec 25 000 hommes seulement. Et qui les a battus, leur prenant 115 canons, au grand étonnement de Napoléon qui en ressent peut-être une pointe de jalousie… En une semaine, l’armée prussienne est détruite. Napoléon fait son entrée à Berlin le 27 octobre 1806.

Protéger Königsberg, la ville de la Raison pure

Au tour des Russes ! Ils se sont enfoncés dans les plaines immenses et gelées de la Prusse orientale. À leur tête Bennigsen qui refuse le combat. Mais, parvenu à trente kilomètres de Königsberg (entre Pologne et Lituanie aujourd’hui, dans l’enclave russe, Kaliningrad) près du village d’Eylau, il décide de protéger la ville d’Emmanuel Kant de l’invasion française – Kant, le père de la philosophie contemporaine, de La Critique de la raison pure. Bennigsen dispose en ordre de bataille ses 72 000 hommes dont 10 000 Prussiens, et ses 400 canons. Napoléon l’attaque avec 53 000 hommes et 200 canons.

8 février 1807 : la terrible bataille d’Eylau

Le 8 février 1807, en pleine tempête de neige, la bataille s’engage. Le pilonnage d’artillerie est particulièrement meurtrier de chaque côté. De plus, les régiments français d’Augereau, manquant de visibilité à cause de la tempête de neige, attaquent les lignes frontales russes non pas de face, mais de biais, de sorte qu’ils défilent devant un feu nourri et incessant, et qui fauche bon nombre de leurs rangs. Le centre de l’armée française a presque disparu ! L’une de ses ailes est coincée dans un cimetière où les combattants s’affrontent au corps à corps ! C’est alors que Napoléon fait dire à Murat : « Nous laisseras-tu dévorer par ces gens-là ? » La plus célèbre charge de cavalerie de l’histoire va commencer : 10 000 cavaliers fondent sur les Russes et les mettent en déroute ! À sept heures du soir, Bennigsen ordonne à ses troupes la retraite vers Königsberg. La victoire est indécise. Le bilan est très lourd : plus de 40 000 tués ou blessés au total !

Larrey désarmé

Sur le champ de bataille, les blessés agonisent. On a commencé à creuser le sol gelé pour enterrer les milliers de cadavres. En rentrant à son bivouac, Napoléon a rencontré Larrey, le chirurgien de la Grande Armée qui accomplit à chaque instant des exploits pour sauver les blessés, qu’ils soient français ou russes ! Napoléon remarque que Larrey ne porte plus d’épée, en fait la remarque au chirurgien qui répond : « Des Prussiens me l’ont prise ! » Alors l’empereur lui tend la sienne : « Prenez celle-ci, et gardez-la, en souvenir des immenses services que vous me rendez sur tous nos champs de bataille ! »

« Pour te dire que je t’aime… »

On est certes un guerrier, on n’en est pas moins homme : Napoléon s’assoit à sa table, épuisé, ce 9 février 1807, au soir d’Eylau. Il laisse alors son cœur s’envoler vers sa Joséphine à qui il écrit, vers trois heures du matin « Mon amie, il y a eu hier une grande bataille. La victoire m’est restée, mais j’ai perdu bien du monde. La perte de l’ennemi, qui est plus considérable encore, ne me console pas. Enfin, je t’écris cette lettre moi-même, quoique je sois bien fatigué, pour te dire que je suis bien portant et que je t’aime. Tout à toi. »


Eylau !

Louis-Joseph Hugo (1777 - 1853), qui avait participé à la bataille d’Eylau, la raconta à son neveu Victor encore enfant. Plus tard, en 1853 sur son île, en exil, Victor Hugo, le poète, se souvient de ce récit. Il raconte en vers la bataille où son oncle affronte les Russes dans le fameux cimetière où les troupes françaises ont été acculées. « Eylau ! C’est un village en Prusse ! Un bois, des champs de l’eau. Le soir on fit les feux et le colonel vint. Il dit « Hugo ! » « Présent ! » « Combien d’hommes ? » « Cent vingt ! » « Bien ! Prenez avec vous la compagnie entière ! Et faites-vous tuer ! » « Où ? » « Dans le cimetière » Et je lui répondis : « C’est en effet l’endroit ! » La suite quand vous voulez, dans les œuvres complètes de Victor Hugo… »

25 juin 1807 : la rencontre de Tilsitt

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