Des attaques et contre-attaques inutiles et parfois maladroites se succèdent. Des charges héroïques, magnifiques de bravoure, sont conduites contre les Anglais par le maréchal Ney qui lance à ses soldats : « Regardez comment sait mourir un maréchal d’Empire ! » Mais il ne parvient pas à se faire tuer ! La situation devient critique. Alors, Napoléon fait donner la vieille Garde.
Waterloo, Waterloo, Waterloo, morne plaine…
Voici comment, dans son poème Waterloo, Victor Hugo raconte la fin de la vieille Garde impériale :
C’est Ney qui prend la tête de la garde impériale, la vieille Garde ! Il le fait à pied, l’épée à la main ! Il sait ce qui l’attend si la victoire échappe à l’empereur, il cherche la mort avec obstination. Napoléon aussi, vers sept heures du soir, au sein d’un carré de la garde, commandé par Cambronne, s’expose dangereusement… Il attend Grouchy qu’il a fait revenir de Wavre. Mais Grouchy n’arrivera pas. C’est Blücher qui s’approche au point de faire sa jonction avec Wellington à la tombée de la nuit, vers neuf heures.
La panique s’est emparée des rangs français, on crie à la trahison, des groupes de soldats sont alignés par les ennemis et fusillés, d’autres sont poursuivis, sabrés avec fureur. C’est fini ! Près de 100 000 tués ou blessés jonchent le champ de bataille ! Le 21 juin, Napoléon s’installe à l’Élysée. Deux jours plus tard, le 23, il signe sa seconde abdication. Son fils Napoléon II devient empereur des Français. Pas pour longtemps : Louis XVIII prépare sa rentrée ! Napoléon a un dernier sursaut : il propose de combattre encore les Prussiens. Mais une commission gouvernementale exige alors son départ pour Rochefort.
Après avoir séjourné à la Malmaison, Napoléon quitte Paris le 29 juin. Niort, Saint-Georges-du-Bois, Surgères. Muron. Et puis voici Rochefort où il attend cinq jours un sauf-conduit qui va lui permettre – du moins l’espère-t-il – de gagner les États-Unis. De Rochefort, il se rend à l’île d’Aix où il va passer ses dernières journées sur le sol français. Le sauf-conduit n’arrive pas – Fouché a refusé qu’il soit délivré… Napoléon s’embarque alors sur le brick