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La foule rassemblée sur la place de l’Hôtel de Ville ne quitte pas les lieux. Elle campe sur place, et le 25 février 1848 au matin, elle est là, qui réclame la proclamation de la République et le drapeau rouge. La République est proclamée, mais Lamartine, prudent, conserve le drapeau tricolore. Tout va très vite alors :


La Chambre des députés est dissoute, celle des pairs est dispersée.

Le principe du suffrage universel est adopté.

Le droit au travail est proclamé – sur la proposition du théoricien socialiste Louis Blanc.

L’esclavage dans les colonies est aboli – l’écrivain et ministre Victor Schoelcher fera appliquer cette décision.

La liberté de la presse est rétablie, celle de se réunir est de nouveau accordée, au grand bonheur de tous ceux qui créent et vont développer des clubs politiques.

La peine de mort pour délit politique est abolie, l’emprisonnement pour dettes est supprimé.

L’enthousiasme est considérable ! Lamartine orchestre ce vaste élan romantique où les bourgeois et les ouvriers, main dans la main, croient que le grand soir est arrivé !

Le cœur au château

La belle entente est de courte durée : la Chambre dissoute, de nouvelles élections doivent avoir lieu. Les révolutionnaires de Blanqui craignent qu’elles leur soient défavorables. En effet, le suffrage universel étant effectif, tous les Français vont voter. Or, la France est un pays encore rural et les paysans ont davantage le cœur au château que la tête en révolte. Blanqui et les siens n’obtiennent qu’un report de ces élections qui se déroulent le 25 avril et donnent une forte majorité aux républicains modérés et aux monarchistes !

« Lamartine ! Ta lyre est cassée ! »

Les socialistes de Blanqui sont battus. Ils tentent alors un coup de force et de colère le 15 mai 1848 : des flots d’hommes déguenillés – selon l’expression de Victor Hugo – envahissent le Palais-Bourbon. Lamartine essaie de les ramener à la raison. On lui répond : « Assez de guitare ! Ta lyre est cassée ! » Mais l’affaire tourne court, et les meneurs sont arrêtés : Blanqui, Raspail, Barbès et l’ouvrier Albert – ils sont condamnés, l’année suivante, à la détention perpétuelle. Ce 15 mai, la peur du peuple et de ses débordements naît à l’Assemblée. Les événements qui surviennent ensuite sont guidés par le souci de garantir l’ordre.

Le peuple au désespoir

Créés sur une idée de Louis Blanc, les ateliers nationaux qui ont fonctionné deux mois, et donné du travail pour quelques jours à des milliers d’ouvriers au chômage, mais deviennent des foyers de révolte, sont supprimés le 21 juin 1848. C’est le désespoir dans le peuple : le 23 juin, des centaines de barricades barrent les rues de la capitale. Le 24 juin, l’état de siège est proclamé, le général Cavaignac est chargé de rétablir l’ordre. Le 25, 50 000 insurgés sont encerclés par les troupes de Cavaignac dans le faubourg Poissonnière, celui du Temple, de Saint-Jacques.

George Sand : « J’ai honte aujourd’hui d’être française ! »

L’archevêque de Paris, Monseigneur Affre, est envoyé vers les insurgés, une croix à la main pour les convaincre de se rendre : il tombe une balle dans le cœur ! Des généraux venus parlementer sont massacrés. Le lendemain, le 26 juin 1848, les troupes donnent l’assaut qui fait des milliers de morts parmi les révoltés, et 900 chez les assaillants ! Des horreurs sont commises par la troupe, elles font dire à George Sand qui apprend à Nohant les événements parisiens (la province demeure tranquille) : « J’ai honte aujourd’hui d’être française, je ne crois plus aujourd’hui en une république qui commence par tuer ses prolétaires ! »


20 décembre 1848 : Badinguet prince-président

Cavaignac a bien mérité de la République ! Il est nommé président du Conseil ! Les députés sont rassurés et peuvent travailler à la rédaction d’une constitution. Imitée de celle des États-Unis, elle est adoptée le 4 novembre 1848 : une assemblée unique possède le pouvoir législatif, un président de la République sera élu pour quatre ans au suffrage universel, mais ne sera pas rééligible, afin d’éviter tout retour à des formes de dictature.

74,2 % des voix pour « l’imbécile »

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