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« Je veux être Chateaubriand ou rien ! » C’est la profession de foi du jeune Hugo Victor, né en 1802. C’est aussi la réponse à son père qui aimerait le voir fréquenter l’École Polytechnique. Marié en 1822, l’année de ses vingt ans, à Adèle Foucher, Victor Hugo devient le chef de file des romantiques. Bien en cour sous Louis XVIII et Charles X où il affiche des idées monarchistes – peut-être en souvenir de sa mère Sophie Trébuchet qui ne fut pas si monarchiste qu’il le laissa entendre… –, il adopte les idées des libéraux lorsque, en 1829, le pouvoir interdit la revue qu’il a fondée, Le Conservatoire littéraire. On le voit ensuite qui fréquente assidûment les Tuileries de Louis-Philippe, tout en ayant dans la tête des idées républicaines ! Élu à l’Académie française en 1841, il est fait pair de France en 1843 ; c’est aussi à cette époque qu’il rencontre celle qui va devenir sa maîtresse à vie – et sa photocopieuse, puisque son rôle consistera, entre autres, à lui recopier ses manuscrits – Juliette Drouet, auteur de plus de 20 000 lettres d’amour à son lion, à son Toto !

C’est aussi en 1843, le 4 septembre, qu’un drame atroce le frappe : sa fille Léopoldine se noie à Villequier en compagnie de son mari, Charles Vacquerie – chaque année il écrira un poème en souvenir de cette disparition, le plus connu commence ainsi : « Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne / Je partirai ! Vois-tu, je sais que tu m’attends... » En 1848, il est définitivement républicain. Il soutient d’abord Louis-Napoléon, mais à partir du 2 décembre 1851, il devient son adversaire le plus farouche, le qualifiant de Napoléon le Petit ! Il doit s’exiler en Belgique, puis au Luxembourg à Jersey, et à Guernesey enfin où il écrit Les Misérables. Revenu en 1870, il jouera encore un rôle politique, puis, après de nombreux deuils familiaux, il cultive l’art d’être grand-père. Il meurt d’une congestion pulmonaire le 22 mai 1885. Ses obsèques sont suivies par deux millions de personnes ! Il est tout droit conduit au Panthéon, dans le corbillard qu’il a lui-même choisi : celui des pauvres !

l’Assemblée, arrêter tout ce qui bouge ou résiste – Thiers par exemple. Mais la partie n’est pas gagnée : le 3 décembre, dans le faubourg Saint-Antoine, des députés crient « Aux armes ! » et vont en chercher !

Les insurgés ? Des insensés !

Des barricades hérissent les boulevards. Rue Beaubourg, une fusillade éclate, suivie de l’exécution sommaire de dizaines d’émeutiers. Le 4 décembre, la troupe investit les quartiers en révolte et tue tous ceux qui ont une arme à la main ! Vers trois heures de l’après-midi, le calme est revenu. Sur le boulevard qui va du Gymnase à la Madeleine, les badauds sont venus voir les soldats occuper la place en rangs serrés. Soudain, un coup de feu éclate d’on ne sait trop où ! La troupe réplique on ne sait trop pourquoi, et tire sur la foule désarmée ! C’est un vrai carnage qui fait plus de 1 000 tués ou blessés ! En province, trente-deux départements sont mis en état de siège. Le président de la République qualifie d’« insensés » les insurgés ! Tout rentre peu à peu dans l’ordre, alors que 30 000 arrestations ont été effectuées dans la France entière en quelques jours ! De nombreux opposants sont jugés, certains déportés à Cayenne, en Algérie. D’autres s’exilent. Victor Hugo, par exemple !


1852 à 1870 : la prospérité et les échecs du Second Empire

Forcément, Louis-Napoléon est tenté par l’aventure qu’entreprit en 1804 son oncle Napoléon Ier : créer un empire héréditaire. Cela se fera d’autant plus facilement que l’épopée napoléonienne compte encore beaucoup de témoins en France, sinon d’acteurs.


Napoléon III organise, muselle, colonise…

Dans ses premières années, le second Empire ne donne pas dans la nuance : tout ce qui pourrait porter le ferment de la sédition est étroitement surveillé, réglementé. La politique intérieure est autoritaire, la politique extérieure se fait conquérante.

Oui ou non ?

Les 21 et 22 décembre 1851, le prince-président Louis-Napoléon pose par référendum cette question au peuple : « Le peuple français veut le maintien de Louis-Napoléon Bonaparte, et lui délègue les pouvoirs nécessaires pour établir une constitution » Oui, ou non ? Oui : 7 500 000. Non : 650 000 ! Le 1er janvier 1852, Louis-Napoléon quitte l’Élysée pour les Tuileries – le château d’oncle Napoléon !


Le 6 janvier, il fait supprimer la devise : « Liberté, égalité, fraternité » !

Le 14 janvier, la constitution est proclamée : le président possède seul l’initiative des lois.

Le 16 février, la fête nationale est fixée le 15 août, anniversaire de la naissance de Napoléon le Grand.

Le 17 février, des lois sont votées qui musellent la presse.

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