Jules César se dit que le temps est venu d’égaler, puis de dépasser en gloire et en richesse ses deux homologues qui forment avec lui un
Pour justifier son action, il présente au Sénat romain des rapports qui grossissent de façon invraisemblable les risques que ferait courir la migration pacifique des sujets d’Orgétorix. Fin juin, début juillet, Jules César à la tête de plusieurs milliers de cavaliers Éduens, ses alliés, et d’autres cavaliers de la Provincia (la Provence) se porte en avant de la colonne des 350 000 migrateurs. Il ordonne de charger ! La bataille se déroule en -58, entre la Saône et la Loire, près du mont Beuvray où se situe Bibracte, la capitale des Éduens – située non loin de l’actuelle ville d’Autun. C’est un horrible carnage. Le grand rêve d’Orgétorix expire dans les yeux étonnés des femmes, des enfants, des vieillards, l’épée n’épargne personne, les chariots sont brisés, brûlés ! Plus de 200 000 des migrateurs partis en mars meurent lors de l’attaque ou bien sur le chemin du retour. Car César les oblige à retourner d’où ils sont partis, craignant une invasion des Germains qui pourraient avoir envie d’aller faire du tourisme à Rome en passant par l’Helvétie…
Dans le Golfe du Morbihan, les Vénètes vont subir une terrible défaite. La ville d’Avaricum va succomber sous les coups de César. Une victoire des Gaulois cependant : Gergovie, juste avant Alésia…
En réalité, la traduction complète de Vercingétorix est : « Le roi suprême de ceux qui marchent à l’ennemi ». Eh oui, le Gaulois est une langue économe… ou difficile à traduire. Qui est Vercingétorix ? C’est le fils de… rappelez-vous, il fut brûlé pour avoir voulu devenir dictateur. Ah ! Vous y êtes, oui ! le fils de Celtille ! Eh bien, Vercingétorix, lorsqu’il fait son entrée sur la scène de l’histoire, n’a pas trente ans. Il a servi parmi les soldats de Rome et a même reçu le titre d’« Ami du chef romain » ! Mais il se brouille avec son oncle, et se met à recruter une troupe parmi les va-nu-pieds, la canaille, les traîne-misère – c’est du moins ainsi que César les décrit.
Dans le même temps, les Gaulois d’Orléans massacrent les commerçants romains, à la suite de l’exécution par les soldats de César d’un chef gaulois. À l’annonce de cette nouvelle, Vercingétorix s’enflamme et appelle à la rébellion contre l’occupant. Il est alors nommé roi des Arvernes, et on peut même dire roi de la Gaule révoltée. Les citoyens romains partout sont massacrés. Tous les peuples gaulois alliés lui envoient des cavaliers dont il fixe lui-même le nombre. Son plan ? Envoyer une partie de ses troupes dans le sud de la Gaule afin d’exciter les populations contre la présence romaine. Quant à lui, il se charge de mettre en œuvre, dans le reste du pays, une tactique de combat radicale : la terre brûlée.