Читаем L’Histoire de France pour les Nuls полностью

Plus de 400 royalistes sont élus – en grande majorité par la province –, contre 200 républicains – dont Hugo et Georges Clemenceau – et quelques bonapartistes ! La nouvelle assemblée se réunit à Bordeaux, dans le théâtre. Adolphe Thiers y est nommé, le 17 février 1871, chef du pouvoir exécutif de la République française, cela en attendant qu’il soit statué sur les institutions du pays. On ne sait trop, en effet, si la République va être reconduite, ou bien si Henri V, comte de Chambord – rappelez-vous, c’est le fils de Marie-Caroline et du duc de Berry, fils de Charles X – va monter sur le trône dont il est l’héritier légitime, à moins que le comte de Paris, petit-fils de Louis-Philippe, un Orléans, se mette sur les rangs !

La France perd l’Alsace-Lorraine

Adolphe Thiers vient à Versailles, investi des pleins pouvoirs, pour établir avec Bismarck les préliminaires du traité de paix, qui sont signés le 26 février 1871 :


La France abandonne l’Alsace et une partie de la Lorraine – en Moselle.

Elle conserve le Territoire de Belfort.

La France est contrainte de payer une « indemnité » de guerre de cinq milliards de francs.

Humiliation suprême : les Prussiens doivent entrer dans Paris le 1er mars !

Les Prussiens sur les Champs-Élysées

Les Prussiens vont défiler sur les Champs-Élysées ? À cette nouvelle, les gardes nationaux – ceux qui ont été recrutés parmi les Parisiens – transportent les canons qu’ils ont achetés par souscription, et qu’ils considèrent comme leur propriété, sur les hauteurs de Montmartre, aux Buttes-Chaumont et à Belleville ! Pas question qu’ils tombent aux mains des Allemands ! Parmi les chefs de cette opération, on trouve une femme : Louise Michel. Le 1er mars, comme prévu, suprême humiliation pour les Français, les régiments prussiens arrivent devant l’Arc de Triomphe, descendent les Champs-Élysées, s’arrêtent place de la Concorde : au-delà, Paris appartient encore aux Parisiens ! Le 3 mars, la Garde nationale se donne le statut de fédération ; on appellera désormais ceux qui la composent des fédérés.


L’arbre de Noël

C’en est fait : l’Alsace est perdue en 1871 ! C’est un déchirement pour les Français qui vont alors adopter, en souvenir et en hommage à la province passée de l’autre côté de la frontière, une de ses coutumes : placer dans la pièce principale de la demeure un sapin, à Noël, et le décorer ! Disons pour être plus précis que cette coutume existait déjà dans certaines villes ou régions, mais qu’elle va se généraliser dans tout le pays ! L’arbre de Noël est né d’un chagrin national !


La Commune de Paris

Ce sont les classes les plus modestes de la capitale qui vont s’insurger contre le gouvernement royaliste issu des élections de février 1871, contre Thiers, contre la province qui se méfie des Parisiens, contre la bourgeoisie.

« Nous brûlerons Paris ! »

« Ce sont nos canons, nous les avons payés ! Si on nous les arrache, nous brûlerons Paris ! » Voilà qui est clair : les fédérés ne veulent pas s’en laisser conter, ils vont résister ! Thiers se frotte les mains : l’occasion est belle, il va écraser une révolution, et de façon si brutale, si féroce que cet exemple coupera l’envie d’en faire autant aux générations futures ! D’ailleurs, les gens d’affaires, les banquiers, les industriels lui réclament de rétablir l’ordre, et de commencer d’abord par cette affaire des armes de Montmartre : « Vous ne parviendrez jamais à faire d’opération financière, lui ont-ils dit, si vous n’enlevez d’abord ces canons aux fédérés ! » Le 10 mars, l’Assemblée se transporte de Bordeaux à Versailles. Elle prend deux mesures qui ressemblent à des mises à feu : le délai accordé aux Parisiens pour payer leur loyer – en raison des événements – est abrogé ; la solde des gardes nationaux – seule ressource pour la plupart d’entre eux – est supprimée ! Le 15 mars, Adolphe Thiers s’installe à Paris, au quai d’Orsay. Le 17 mars, il ordonne l’enlèvement des canons de Montmartre. L’explosion est imminente !

« Feu ! » sur les déserteurs…

Перейти на страницу:

Все книги серии Pour les Nuls

Похожие книги

Аламут (ЛП)
Аламут (ЛП)

"При самом близоруком прочтении "Аламута", - пишет переводчик Майкл Биггинс в своем послесловии к этому изданию, - могут укрепиться некоторые стереотипные представления о Ближнем Востоке как об исключительном доме фанатиков и беспрекословных фундаменталистов... Но внимательные читатели должны уходить от "Аламута" совсем с другим ощущением".   Публикуя эту книгу, мы стремимся разрушить ненавистные стереотипы, а не укрепить их. Что мы отмечаем в "Аламуте", так это то, как автор показывает, что любой идеологией может манипулировать харизматичный лидер и превращать индивидуальные убеждения в фанатизм. Аламут можно рассматривать как аргумент против систем верований, которые лишают человека способности действовать и мыслить нравственно. Основные выводы из истории Хасана ибн Саббаха заключаются не в том, что ислам или религия по своей сути предрасполагают к терроризму, а в том, что любая идеология, будь то религиозная, националистическая или иная, может быть использована в драматических и опасных целях. Действительно, "Аламут" был написан в ответ на европейский политический климат 1938 года, когда на континенте набирали силу тоталитарные силы.   Мы надеемся, что мысли, убеждения и мотивы этих персонажей не воспринимаются как представление ислама или как доказательство того, что ислам потворствует насилию или террористам-самоубийцам. Доктрины, представленные в этой книге, включая высший девиз исмаилитов "Ничто не истинно, все дозволено", не соответствуют убеждениям большинства мусульман на протяжении веков, а скорее относительно небольшой секты.   Именно в таком духе мы предлагаем вам наше издание этой книги. Мы надеемся, что вы прочтете и оцените ее по достоинству.    

Владимир Бартол

Проза / Историческая проза