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Le 25 mai, les fusillades se multiplient. Delescluze tombe sur une barricade. Louise Michel se bat avec l’énergie du désespoir à Montmartre. Le 26 mai, les fédérés exécutent quarante-sept otages, des prêtres, des séminaristes et des gendarmes. Le 27 mai, les Versaillais investissent le cimetière du Père-Lachaise occupé par des centaines de fédérés, dont beaucoup de blessés. Tous sont exécutés. Le 28 mai, vers onze heures, Belleville se rend. À quinze heures les combats prennent fin, et Mac-Mahon peut déclarer : « Paris est délivré ! » À quel prix ! Des enfants de cinq ans ont été alignés contre un mur, et fusillés ! Des femmes et leurs bébés au sein sont tombés sous les balles ! Les passants qui portaient des vêtements, des chaussures rappelant la couleur des fédérés ont été massacrés. Dans les hôpitaux, les Versaillais ont tué au fusil, à la baïonnette ou au couteau les blessés, les malades, hommes, femmes, enfants, vieillards. Plus tard, l’un des massacreurs aura cette excuse facile et dérisoire : « On était comme fous ! »


Trente mille victimes

Le bilan de la Commune – ou guerre civile – est terrible : plus de 30 000 victimes en une semaine ! La Terreur en 1793-1794 en avait fait cinq fois moins en cinq fois plus de temps ! Les survivants sont arrêtés et jugés. Des milliers de condamnations à mort, aux travaux forcés ou à la déportation en Algérie, en Nouvelle-Calédonie sont prononcées. Thiers triomphe et justifie son action en transmettant aux préfets cette déclaration : « Les condamnations doivent apprendre aux insensés qu’on ne défie pas en vain la civilisation. » Autre déclaration, celle d’Émile Zola : « Ceux qui brûlent et qui massacrent ne méritent pas d’autre juge que le coup de fusil d’un soldat ! Une justice implacable a été conduite dans les rues. Les cadavres se sont décomposés avec une rapidité étonnante, due sans doute à l’état d’ivresse dans lequel ces hommes ont été frappés ! »… À l’issue de la Commune, Paris a perdu ses peintres, ses plombiers, ses couvreurs, ses cordonniers, sa foule de petits artisans, ses rêves d’indépendance. Il faudra attendre une quarantaine d’années avant que la Commune de Paris quitte l’optique des Versaillais qui la présentaient comme l’action irréfléchie d’une masse d’ivrognes en goguette ! Seuls Verlaine, Rimbaud et Victor Hugo eurent pour elle un regard lucide et généreux. Flaubert, dans sa correspondance, veut noyer tous les communards, tous les ouvriers dans la Seine… Théophile Gautier, les frères Goncourt, Ernest Renan, Alphonse Daudet, George Sand sont du même avis…


La brasserie Lipp

Le 26 février 1871, les préliminaires de paix avaient été signés avec Bismarck. Le 10 mai suivant, à Francfort, le traité de paix définitive confirmait la dette de cinq milliards de francs-or due par la France – occupée jusqu’à la fin du paiement. Aux Alsaciens-Lorrains qui vont devenir Allemands est proposée une clause d’option : jusqu’au 1er octobre 1872, les habitants ont le droit d’adopter la nationalité française, à condition d’émigrer en France. Soixante mille d’entre eux – sur un total de 1 600 000 – vont opter pour la nationalité française et s’installer dans les grandes villes – à Paris, par exemple, un certain Lipp installe sa brasserie – ou en Algérie. Après la Commune, Thiers décide de régler rapidement la dette de guerre. Deux emprunts sont alors émis en France et couverts bien au-delà des besoins, ce qui témoigne de la richesse incroyable d’une certaine partie du pays. En septembre 1873, six mois avant l’ultime échéance prévue, la dette est payée, le territoire est libéré de la présence prussienne !


Le comte de Chambord et son drapeau

Le comte de Chambord – Henri V, le fils de Marie-Caroline et du duc de Berry assassiné – annonce la couleur : si on veut de lui sur le trône, ce sera la cocarde blanche. Sinon, rien !

6 juillet 1871 : « Seul le drapeau blanc… »

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