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Bien des églises furent pillées pas les soldats de Clovis au cours de la guerre contre Syagrius. Les Francs avaient l’habitude de rassembler tout le butin en un lieu précis afin de procéder à son partage en parts égales. De l’une des églises pillées avait été rapporté un magnifique vase d’argent. L’évêque de Soissons qui y tenait beaucoup demanda à Clovis qu’il lui soit restitué. Clovis, tenant à demeurer en bons termes avec la hiérarchie chrétienne, proposa à ses soldats de lui réserver ce vase. Ce à quoi l’un de ses soldats soudain saisi de colère répondit : « Tu ne recevras que ce que le sort te donnera », et ce disant, il frappa de sa hache le vase d’argent qui se plia comme une pizza calzone ! L’incident jeta un froid de mort parmi les troupes, mais Clovis ne réagit d’aucune façon. Un an plus tard, il passe en revue ses troupes, et qui aperçoit-il ? L’homme à la hache coléreuse… « Ta hache, ton épée, ton javelot… Jamais je n’ai vu d’armes aussi mal entretenues ! », lui dit-il. Il les lui prend et les jette à terre. Le soldat se baisse pour les ramasser. C’est alors que Clovis se saisit de sa hache et la plante dans la tête du récalcitrant. « Ainsi as-tu traité le vase de Soissons ! », s’écrie Clovis aux oreilles de qui ne l’entend déjà plus, pendant qu’au même moment, cette action et cette phrase entrent dans la légende et nous arrivent aujourd’hui, intactes, avant de poursuivre leur voyage vers les siècles à venir…

493 : Clovis épouse Clotilde

Clovis livre ensuite de multiples batailles qui lui permettent de s’installer jusqu’à la Loire en 490. Pendant les cinq années qui suivent, il élimine progressivement les Francs saliens du nord de la Gaule qui pourraient lui nuire. Ces Francs-là sont ou bien ses frères, ou bien ses cousins… Qu’importe ! Il en fait décapiter certains, et parfois met la main à la hache pour exécuter lui-même, par exemple, le roi de Cambrai, Ragnacaire, dont il ne supportait pas la débauche. En 493, Clovis épouse Clotilde, princesse chrétienne, nièce de Gondebaud, roi des Burgondes.

496 : « Dieu de Clotilde, ici Clovis… »

Trois ans plus tard, excédé par les incursions des Alamans sur la rive droite du Rhin, les Francs ripuaires font appel à Clovis pour les en débarrasser. Clovis, tout heureux d’agrandir ses territoires, accourt avec son armée. Mais les Alamans ne s’en laissent pas compter aussi facilement qu’il le croyait. Et, le jour de la bataille, vers midi, Clovis sent que la victoire lui échappe. Il se met alors à genoux et s’écrie : « Dieu de Clotilde… » – c’est la première fois qu’il l’interpellait ainsi, n’oublions pas que Clovis n’est pas encore converti –, « Dieu de Clotilde ! Ici, Clovis ! Si tu m’entends, donne-moi la victoire ! Je te promets de me convertir à la religion chrétienne ! » Il faut croire que la communication fut d’excellente qualité car, à partir de ce moment, les Alamans reculèrent, et en quelques coups de hache et d’épée, la victoire fut remportée. Cela se passait à Zülpich, au sud de Cologne, en 496, et cette ville s’appelait, à l’époque, Tolbiac.


Les malheurs de Clotilde

Clotilde qu’épouse Clovis a connu bien des malheurs dans sa jeunesse : elle est la fille du roi burgonde Chilpéric qui a été assassiné par son frère Gondebaud, assoiffé de pouvoir ! Pour éviter toute vengeance future, Gondebaud a jugé bon de faire noyer ses deux neveux, frères de Clotilde, ainsi que leur mère. Il a aussi fait assassiner son autre frère Godomar. Ses deux nièces sont exilées à Genève. C’est de cette ville que Clotilde arrive lorsqu’elle épouse Clovis. Clotilde qui revient de loin…


Le royaume franc ne cesse de s’agrandir

Avec une détermination sans faille, Clovis ne va cesser d’agrandir son royaume.


Traduction revue…

Avant d’entrer dans l’église, l’évêque Rémi s’était ainsi adressé à Clovis, en latin : « Depona colla, Sicamber ! » ce qui a été traduit pendant des générations satisfaites de voir le barbare soumis par : « Courbe la tête, fier Sicambre » – le Sicambre étant le Germain, le Franc. Mais « Depona colla, Sicamber » veut dire : « Dépose tes colliers, Sicambre », autrement dit, « Ne fais plus confiance à tes amulettes de païen désormais ! » C’est moins pathétique, certes, mais c’est plus près du texte…

Une paix sans fin !

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