Читаем L’Histoire de France pour les Nuls полностью

Dagobert est né en 600. En 623, il a été nommé roi d’Austrasie par son père – le trône d’Austrasie étant inoccupé depuis la mort de Brunehaut, et les Austrasiens réclamant un roi. À la mort de son père, il désire régner sur tout le royaume. C’est un travailleur infatigable. Il quitte Metz et s’installe à Paris, ville dont il veut faire sa capitale. Il transforme en provinces la Neustrie, la Bourgogne, provinces qu’il parcourt sans relâche, ayant le souci constant de rendre la justice, d’écouter les requêtes de chacun, jugeant non pas en fonction des dons qu’on lui fait ou de l’importance de la personne, mais en toute équité. Cela ne l’a pas empêché d’éloigner son frère Charibert du trône en lui accordant l’Aquitaine, puis de reprendre cette même Aquitaine lorsque Charibert disparaît fort opportunément, de même que le fils de celui-ci l’année suivante… Vieille habitude franque…

L’ordalie : le jugement de Dieu

Faisons une incursion, en passant, dans un tribunal mérovingien. Le droit est fondé sur l’ordalie. L’ordalie – de l’anglo-saxon ordal signifiant « jugement » ou « partage », même racine pour l’anglais deal – est le jugement de Dieu. En justice mérovingienne, pour les petits délits, une décision orale suffit. Mais pour les infractions graves, le suspect est amené devant le tribunal, le mallus, composé de comtes et de notables locaux.


Ou bien le suspect arrive en compagnie d’amis ou de voisins qui vont affirmer avec lui son innocence.

Ou bien, sans témoin, il va être soumis à l’ordalie : on jette alors le prévenu dans l’eau bénite.

Si le corps s’enfonce, c’est que l’individu est innocent.

S’il flotte, l’eau bénite le rejette, donc Dieu ne veut pas d’un coupable. Et voilà, c’est simple, il suffisait d’y penser…

Lorsqu’ils estiment le suspect innocent, les juges peuvent aussi choisir l’ordalie de l’eau chaude dont il est facile de se tirer sans dommage.

S’ils le pensent coupable, ils choisissent l’ordalie du fer rouge qui consiste à prendre un fer incandescent à pleine main, et cette ordalie-là ne pardonne guère…

638 : Dagobert soumet les Bretons

Sans remporter de victoire éclatante, Dagobert, qui est davantage un politicien qu’un chef guerrier, maintient la paix et la renforce dans son royaume. En 627, les Saxons commencent à manifester des désirs d’invasion. Il les maintient dans l’obéissance. Deux ans plus tard, il signe un traité d’amitié avec Héraclius, l’empereur byzantin. Puis il soumet les Gascons en 637. En 638, les Bretons de la Domnonée qui s’étendait du pays de Dol (nord de l’Ille-et-Vilaine) au Léon (Nord-Finistère) se révoltent et, sous le commandement de leur roi Judicaël, font des incursions dans les cités de Rennes et de Nantes qui sont soumises aux Francs. Judicaël est invité à se rendre à Clichy auprès d’un Dagobert si habile que le roi breton accepte de rendre tout ce qui avait été conquis.

Dagobert, Éloi, Didier, Ouen, même combat !

Dagobert sait s’entourer d’adjoints compétents et efficaces. Ce sont en quelque sorte des ministres qui jouent le rôle de conseillers et parviennent à équilibrer des comptes sans cesse sollicités par un Dagobert fort soucieux de donner de grandes fêtes, de vivre dans le luxe. Sa cour est célèbre dans l’Europe entière. Trois des ministres conseillers de Dagobert ont laissé leur nom dans l’histoire :


Né près de Limoges en 588, Éloi – que ses parents nommaient Elligius : l’Élu – est un orfèvre si habile qu’il est envoyé à la cour du roi. Intime de Dagobert, il joue les ambassadeurs, auprès du roi breton Judicaël notamment, puis fonde des monastères. Il est nommé évêque de Noyon en 641, après la mort de Dagobert.

Didier, autre homme de confiance de Dagobert devient évêque de Cahors afin de faire face au péril Wisigoth.

Troisième conseiller, et non des moindres, dans l’entourage du roi : Ouen. Né près de Soissons, Ouen – de son vrai nom Dadon –devient chef de la Chancellerie, autrement dit ministre de la Justice. Lorsque Dagobert meurt en 639, Ouen, qui deviendra saint Ouen, est sacré évêque de Rouen.


Dagobert et Saint-Denis

Dagobert sait mettre de son côté une autorité qu’il juge garante de la paix et de l’équilibre dans son royaume : celle de l’Église. Il contribue à la fondation d’abbayes, multiplie les dons en faveurs de la basilique Saint-Denis. Éloi la décore magnifiquement. Lorsqu’il sent sa fin proche, Dagobert se fait transporter dans un bâtiment tout proche de la basilique où il meurt le 19 janvier 639. Il est inhumé à droite du maître-autel. Tous les successeurs de Dagobert seront inhumés à Saint-Denis.

Le roi enflammé de sales désirs…

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