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Dans les premières années du XIVe siècle, la dynastie des Capétiens, fondée, rappelez-vous, par Hugues Capet en 987, vit ses dernières années. Petit retour en arrière pour un adieu à Philippe le Bel : le 4 novembre 1314, il chassait en forêt de Pont-Sainte-Maxence, le long de l’Oise, quand tout à coup, plus de son : plus une parole ne sort de sa bouche. Il est frappé de ce qu’on appelle aujourd’hui une aphasie. Le 29 novembre 1314, jour de sa mort, il sort de ce silence étrange pour dire à son fils âgé de vingt ans et qui ne va régner que dix-huit mois : « Pesez, Louis, pesez ce que c’est que d’être roi de France. » Lesté de cette phrase, Louis X, dit le Hutin, monte le jour même sur le trône. Il a tout juste le temps d’affranchir tous les serfs du domaine royal, d’apprendre la mort opportune de Marguerite, son épouse infidèle, de se remarier avec Clémence de Hongrie… Il meurt le 5 juin 1316 après avoir bu de l’eau glacée au retour d’une partie de chasse.

Pas de femme sur le trône !

Pas de roi de rechange : il est encore dans le ventre de sa mère. Mais, à peine né, celui qu’on appelle Jean le Posthume disparaît, de sorte que c’est le frère de Louis X le Hutin qui va monter sur le trône. Il est très mince, très grand, profil Saint-Louis, son arrière-grand-père, d’où son nom : Philippe V le Long. C’est un bon roi, mais il meurt prématurément le 2 janvier 1322. Charles IV le Bel lui succède pendant cinq ans, sans laisser d’héritage à l’histoire, mis à part celui de clore la dynastie des Capétiens – la loi salique, toujours en vigueur en 1322 interdisant que les femmes accèdent au trône.

Valois : on ouvre !

Un roi tout désigné pourrait remplacer Philippe V le Long : Edouard III, roi d’Angleterre, neveu du roi de France défunt. Quoi ? Le roi d’Angleterre roi de France ? Non mais ! Rien n’empêche que soit créée une nouvelle dynastie. Et qui pour la fonder ? Philippe de Valois, autre neveu de Philippe le Bel. Les pairs y réfléchissent, se rappellent que la monarchie française est en théorie élective, passent au vote… C’est décidé : ce sera lui – ainsi l’appellera-t-on le roi trouvé, c’est-à-dire parvenu ! Couronné à Reims le 29 mai 1328, il prend le nom de Philippe VI de Valois. Les Valois inaugurent non seulement une dynastie, mais aussi un style. Alors que les Capétiens avaient réussi à installer une administration rigoureuse et efficace, frustrant dans leurs prérogatives bien des seigneurs, les Valois lâchent la bride aux chevaliers, aux guerriers qui veulent en découdre à nouveau comme dans le bon vieux temps où les seigneurs s’étripaient à qui mieux mieux pour arrondir leurs fiefs. C’est dans cet esprit que va se déclarer le plus long conflit entre la France et l’Angleterre, il va durer 115 ans, de 1338 à 1453. Au XIXe siècle, on globalise et on lui donne le nom de guerre de Cent Ans.


La guerre de Cent Ans commence à l’Écluse

Le premier engagement sérieux de la guerre de Cent Ans est une bataille navale dont l’issue coûta fort cher au nouveau roi de France, Philippe de Valois.

La guerre ? La faute aux moutons !

La guerre de Cent Ans ? C’est la faute aux moutons ! Aux moutons anglais : leur laine, nous l’avons vu, garantit la fortune de la Flandre qui l’importe. Mais le roi de France ne cesse de harceler les Flamands. Jaloux de leurs bonnes relations avec l’Angleterre, il gêne leur commerce, les écrase d’impôts. Si bien qu’Édouard III, le roi d’Angleterre, excédé, décide de supprimer les exportations de laine en Flandres, et de ne plus en importer de drap. La réaction ne se fait pas attendre : les Flamands, pour éviter le chômage, décident de quitter le giron Valois et déclarent que le roi de France, c’est Édouard III, et personne d’autre, Philippe de Valois n’étant qu’un usurpateur ! C’est tout à fait ce qu’espérait le roi d’Angleterre !

Un chevalier et un financier pour amiraux !

Ce qui doit arriver arrive : les Anglais et les Français vont se rencontrer pour une bataille que chacun d’eux pense décisive. Ce n’est pas une bataille sur terre, mais sur mer, à l’Écluse, l’avant-port de Bruges, le 24 juin 1340. Les Français ont décidé d’interdire l’entrée du port flamand aux Anglais, et de détruire leur flotte. Ainsi, plus de laine, plus d’Anglais ! Commandés par deux spécialistes de la chevalerie et des finances (!), les Français forment alors, au moyen de leurs bateaux serrés les uns contre les autres et enchaînés, un barrage qu’ils pensent infranchissable.

D’habiles archers anglais

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