De la banque à la banqueroute
Le franc d’or fin, nouvelle monnaie stable, va ravir les prêteurs d’argent qui craignent les nombreuses dévaluations soudaines. Ces prêteurs sont des Lombards (des Italiens) et les Juifs, premières victimes lorsque les temps sont difficiles et que les endettés ne parviennent plus à rembourser leurs dettes. Dans ce monde de la finance existent aussi des changeurs qui s’installent sur les places ou dans les marchés avec leur banc. Ce banc est à l’origine du mot banque. S’ils ont fait de mauvaises affaires, ils cassent ce banc. Et comme beaucoup de ces changeurs sont d’origine italienne, le banc cassé,
Le 13 décembre 1360, le roi Jean le Bon entre dans Paris, sa ville qu’il n’a pas revue depuis la bataille de Poitiers, en septembre 1356. Il y est acclamé par le peuple. Son fils Louis d’Anjou fait partie de quelques dizaines d’otages gardés à Calais, ville anglaise, comme garantie. Ils peuvent se promener librement en ville, faire ce qu’ils veulent, à condition qu’on les voie dans le logis qu’on leur a donné, une fois tous les quatre jours… Louis d’Anjou profite de ce régime de quasi-liberté et, en juillet 1363, il s’évade et rejoint son épouse qu’il n’a vue que quelques mois depuis son mariage. Lorsqu’il apprend cette nouvelle, Jean le Bon décide que son honneur est atteint, que son fils est un traître, enfin, il trouve toutes les raisons pour retourner dans son palais de
Il a fallu neuf jours pour que la nouvelle de la mort de son père Jean le Bon parvienne à son fils Charles qui devient le nouveau roi de France : Charles V. Un roi qui va devoir faire face aux Anglais, puis aux Bretons, sans tarder…
Mais qu’est donc devenu Charles le Mauvais depuis l’assassinat d’Étienne Marcel ? Le voici, et toujours aussi agressif : en août 1363, il revendique l’héritage bourguignon. Revendication illégitime estime le roi Charles V qui, pour punir le Mauvais, lui confisque ses possessions normandes. Cette confiscation ne peut devenir effective que par les armes, de sorte que Charles V doit faire appel à son bras droit : le connétable Bertrand du Guesclin – le roi ne peut combattre, il est paralysé… du bras droit. Bertrand du Guesclin va rencontrer les troupes de Charles le Mauvais à Cocherel (aujourd’hui Houlbecq-Cocherel), près d’Évreux, le 13 mai 1364, où il gagne, avant la bataille contre les Bretons à Auray, où il perd…
Du Guesclin, avant la bataille, a fait raccourcir les lances des chevaliers afin que, descendus de leur monture, ils puissent s’en servir au combat à pied. Lorsque les archers anglais les rattrapent, les Français contre-attaquent. Leurs lances courtes leur permettent de venir à bout facilement d’archers impuissants dans le combat rapproché avec leurs flèches. Ou alors il leur faut utiliser l’arc à la façon d’un bâton, ou bien les flèches comme une badine sur les cuisses des chevaliers, ce qui est nettement insuffisant… Au soir de la bataille, Buch rend son épée à du Guesclin.