Il vint une année très fâcheuse (случился очень неурожайный год; fâcheux — досадный, скверный
), et la famine fut si grande (и голод был столь большим), que ces pauvres gens résolurent de se défaire de leurs enfants (что эти бедные люди решили избавиться своих детей). Un soir que ces enfants étaient couchés (как-то вечером, когда дети спали), et que le bûcheron était auprès du feu avec sa femme (и когда дровосек сидел у огня с женой), il lui dit, le cœur serré de douleur (он ей сказал, c болью в сердце; cœur, m — сердце; serrer — сжимать): «Tu vois bien que nous ne pouvons plus nourrir nos enfants (ты хорошо видишь = ты же видишь, что мы не можем больше кормить наших детей), je ne saurais les voir mourir de faim devant mes yeux (я не смогу видеть, как они умирают от голода перед моими глазами), et je suis résolu de les mener perdre demain au bois (и я решил завести и оставить их завтра в лесу; mener — вести; perdre — терять), ce qui sera bien aisé (это будет очень легко), car tandis qu'ils s'amuseront à fagoter (поскольку, пока они будут собирать хворост; s’amuser — развлекаться; fagot, m — хворост), nous n'avons qu'à nous enfuir sans qu'ils nous voient (нам останется только убежать так, чтобы они нас не увидели: «без того, чтобы они нас увидели»).» — «Ah!» s'écria la bûcheronne (воскликнула жена дровосека), «pourrais-tu bien toi-même mener perdre tes enfants (ты сам смог бы в самом деле завести и оставить своих детей)?» Son mari avait beau lui représenter leur grande pauvreté (ее муж напрасно старался ей описать их большую бедность), elle ne pouvait y consentir (она не могла на это согласиться), elle était pauvre (она была бедна), mais elle était leur mère (но она была их матерью). Cependant ayant considéré quelle douleur ce lui serait de les voir mourir de faim (между тем, подумав о том, какую боль им доставило бы видеть, как они умирают от голода; considérer — обдумывать, /внимательно/ рассматривать, обсуждать, взвешивать, учитывать), elle y consentit (она на это согласилась), et alla se coucher en pleurant (и пошла ложиться /спать/, плача).
Il vint une année très fâcheuse, et la famine fut si grande, que ces pauvres gens résolurent de se défaire de leurs enfants. Un soir que ces enfants étaient couchés, et que le bûcheron était auprès du feu avec sa femme, il lui dit, le cœur serré de douleur: «Tu vois bien que nous ne pouvons plus nourrir nos enfants; je ne saurais les voir mourir de faim devant mes yeux, et je suis résolu de les mener perdre demain au bois, ce qui sera bien aisé, car tandis qu'ils s'amuseront à fagoter, nous n'avons qu'à nous enfuir sans qu'ils nous voient.» — «Ah!» s'écria la bûcheronne, «pourrais-tu bien toi-même mener perdre tes enfants?» Son mari avait beau lui représenter leur grande pauvreté, elle ne pouvait y consentir; elle était pauvre, mais elle était leur mère. Cependant ayant considéré quelle douleur ce lui serait de les voir mourir de faim, elle y consentit, et alla se coucher en pleurant.